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Baisers volés

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Je viens de m'abonner à @si et je le regrette déjà...il faudrait que j'en prenne l'habitude, même dans les milieux qui se prétendent critiques, le féminisme passe mal. L'"universel de la violence asymétrique dans la séduction"...quelle jolie façon de renommer la violence de genre. C'est tellement charmant ces femmes passives et soumises, cette adorable manière qu'elles ont de dire non alors qu'au fond elles n'attendent que ça, et puis cette façon si virile avec laquelle les hommes se passent de leur consentement, se passent d'elles...
On m'accusera encore d'exagérer, qu'un romantique baiser volé n'est tout même pas un viol...mais la logique est la même et sont surtout les mêmes les structures mentales, éminemment culturelles, qui la maintiennent. L'asymétrie demeure une façon édulcorée de nommer la domination. On ne se dit pas féministe quand on raconte que les femmes adorent qu'on les violente, que c'est tellement universel que ça en serait presque naturel...c'est la moindre des décences.
Il n'existe pas de représentations de baisers volés par des femmes ?! La femme se fait toujours baiser en somme. C'est bien désespérant ces représentations du désir hétérosexuel.

Quand je vois ça, suis bien contente de ne pas être rivée à ce bord-là de la sexualité...
juste : ça me plait.
je vais re-relire
(et re-regarder les images)
humpff depuis hier je me demandais à qui ou à quoi pouvait bien me faire penser Le Verrou de ce cher Fragonard !...
alors bien sûr à l'amour façon Les Nuls (on a la culture qu'on peut :)) mais surtout aux sculptures de Camille Claudel.... évidemment !!
et en particulier à L'Age Mur (ou l'Implorante)

pour moi, Camille Claudel a parfaitement su exprimer la diagonale du "Je t'aime moi non plus"......
les causeuses
la valse

merci pour la chronique m'sieur Korkos, j'adore quand ça m'oblige à réfléchir....
Excellent... Vous reprendrez bien quelques pages de Vivant Denon ? Comme vous m'avez traité la semaine dernière de vieil obsédé... je garde mes commentaires. Avouez que cette fois vous cherchez "la petite bête"... et que vous n'avez pas été sans remarquer que le nouvel académicien Maalouf (j'aime bien) nous parlant du nomadisme des mots n'a pas développé l'arabisant "abricot"... lequel mot désignait aussi celui de la "Boulangère" qui l'avait bien "fendu" comme on disait au 18e siècle (celui de Fragonard et de Greuze --- tiens, à Tournus, la patrie de ce peintre rural, le vieux cuisinier qui vient de trépasser en était un fameux, d'obséquieux sexuel : fallait voir son "livre d'or").
Obsédé comme il l'était, le Jean-Honoré, c'est pas uniquement de la peinturlure qu'il devait faire avec sa belle-soeur.
J'imagine leur dialogue dans l'atelier, à propos du Verrou :
- "Viens voir Marguerite, j'ai terminé un truc. Je voudrais savoir ce que tu en penses...
- "Wow ! C'est super bien torché. Suggestif et tout avec ce type qui culbute sa meuf sur le pieu tout en poussant le loquet.
- "Justement, je comptais appeler ça "le loquet". Ou "le verrou", je verrai. Mais tu remarques rien au niveau des tentures ?
- "Les tentures ?... Bah elle sont... rouges. Avec des plis.
- "Oui mais au fond à droite. Tu distingues pas un sexe de femme ?
- "Un sexe de femme !? Faut avoir de l'imagination, dis donc !... Mais tu en as toujours eu, mon Jeannot...
Ah, une petite critique quand même. Ta composition manque d'équilibre.
- "Tu as raison Guiguite. Je vais peindre une grosse bite sur la gauche au premier plan...
Et voilà comment naissaient les chédeuvres chez Frago. Avec les conseils avisés de sa belle-soeur et amante.
Quelle chronique...
Une forte envie de relire les Liaisons dangereuses
La provenance des oeuvres. Moi, ça m'intéresse. Victor Hugo: "s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là." Et pour celui (celle) là, peut-être que vous ne vous en battrez pas l'oeil!!!! ;--)
RÉPONSES EN VRAC DU SAMEDI SOIR


ANNE-SO & JEAND : Bon, je vais voir ce que je peux faire pour que vous puissiez voir. Redessiner au trait, peut-être. Ce sera plus lisible.

GERMAIN R. : Ah la philosophie ! Il y a des jours où je lui préfère la vie, tout simplement. Aimer, être aimé, séduire, être séduit, désirer, se faire désirer, rater le bus et se faire cuire des coquillettes arrosés d'huile d'olive avec des safous brûlants. Car je vous l'avoue tout net, je suis un incorrigible vivant. Mais rassurez-vous, ça ne va pas durer.

ALAIN B. : Deux fôtes impardonnables, que j'ai illico corrigées ! Merci !

E2L : Le pied gauche, vous avez raison. J'ai rectifié. Merci pour la vigilance ! Quant à la couleur des titres des zeuvres (avec un Z comme dans Zorro pour faire râler certains), je promets d'en causer en haut lieu. Pour ce qui est de l'indication des musées où sont situées les peinturlures (tralalalalure), j'ai l'impression que tout le monde s'en bat l'oeil. Alors bon…

RIMBUS : Le XXème siècle au lieu du XXe siècle, oui. Une mauvaise habitude. Toutes mes confuses !
Moi non plus, je ne vois pas les sexes des femmes...Je n'aurais pas osé l'écrire, de peur de passer pour un inculte...Mais maintenant que Anne-Sophie...
Monsieur K: faites-nous une petite explication de peinture: Baisers volés pour les Nuls!
Merci d'avance
"le pendant
L'homme est à moitié déshabillé. La robe de la femme repose en partie sur le lit, ce lit qui n'en est pas tout à fait un puisqu'il est, en vérité, un corps féminin allongé, nu et offert :
De cette femme nue et allongée, on ne voit pas le visage. Mais on distingue les deux oreillers, qui forment ses seins dressés. On voit sa jambe gauche, son genou, formés par le drap à l'angle du lit. Un drap qui est de la même matière et de la même couleur que la robe. On voit l'endroit de son sexe, signifié par la couverture rouge posée au milieu."


merci m'sieur Korkos pour ce moment de tendresse et d'amour...bon OK à 3 dans la chambre non ? mais bon on est au XVIIIe siècle hein alors même pas grave ! :)

la société géniale du XXe siècle, pervertie par l'argent, ne sait plus parler d'amûûûûûr ... misère !
Admirable chronique.Merci M. Korkos
Il y a dans ces tableaux quelque chose de la pratique du solécisme tel qu'elle a été définie et représentée par Pierre Klossowski : dire et faire entendre le contraire de ce qu'on dit. Une main qui dit non et l'autre légèrement en retrait qui dit oui.
La carence philosophique d'@si va décidément de plus en plus sévissant. Passe encore que Madame Judith Bernard nous inflige son assez ahurissante "universelle violence du désir". Que ne passerait-on au "féminisme" après tant de siècles de "domination masculine"? Il suffit pour cela d'avoir la courtoisie, le temps d'une chronique, de surseoir à faire valoir la distinction entre femmes du peuple et femmes de la bourgeoisie (grande, moyenne ou petite) au sein de laquelle le "féminisme" a son origine. Mais que vous, Alain Korkos, partagiez cette machiste conception du désir et de la séduction, voilà qui, sans surprendre vraiment, étonne - et afflige - grandement. Tout comme nous bénéficions de vos connaissances en iconologie, souffrez donc ce petit rattrapage en philosophie. La pensée classique du désir est née péjorative avec Platon dont Jarry a revendiqué - explicitement - la théorie en situant dans la "gidouille" du Père Ubu la partie basse de l'âme où le "disciple" de Socrate avait placé les appétits. Avec Spinoza, les choses auraient pu significativement changer. Mais elles ne le firent pas. La raison en est que si Spinoza distingue bien l'appétit comme effort pour persévérer dans son être du désir comme ce même appétit accompagné de conscience, la distinction demeure grevée par son défaut d'analyse de l'effort. Il assimile celui-ci en effet à une poussée, soit ce que nous "concevons" ordinairement comme pulsion. Alors qu'au contraire l'effort est ce contre-mouvement de réflexion par lequel nous nous libérons: non de, mais dans nos affections. Ce que signifie la formule de Freud : "(Là) où c'était, Je doit* advenir". La violence au contraire s'explique par la paresse et la lâcheté devant l'effort requis pour accéder à l'humanité. Ni universelle, ni originelle, elle n'est qu'un effet - un effet, mais non le seul - de ce que nous appelons "civilisation". Tel est l'enseignement constant de la philosophie de Socrate jusqu'en son psychanalytique prolongement.
Quant à la séduction, remarquons qu'elle ne sévit spectaculairement qu'avec le mythe et le personnage de Don Juan. Or, avant d'être qualifié par le Sganarelle de Molière de "grand seigneur méchant homme" (ce qui depuis 1789 apparaît comme un pléonasme), la figure du séducteur avait été présentée par son ou l'un de ses initiateurs, Tirso de Molina, comme "le trompeur (burlador) de Séville". Trompeur temporaire, puisque Don Juan finit monacalement sa vie: soit, accomplissant l'effort de devenir saint Jean: San Juan. Par où l'art et le mythe rejoignent l'enseignement de Lacan qui assigna la sainteté comme vocation de l'analyste, mais aussi celui de Lévinas dont il faut souhaiter que Madame Judith Bernard se souviendra plus justement qu'elle ne l'a fait dans la chronique à laquelle vous vous êtes référé.

*On voudra bien considérer que le t signifie ici le non égoïsme de la découverte de Freud explicitée par Lacan.
euh, comment dire... je ne vois pas les sexes de femme dans les drapés.

J'ai beau retourner mon ordi, plisser les yeux comme ça, tourner la tête comme ci, queude.

Sont où exactement ?
Une kro qui me donne envie de réécouter des vieux crétins peinturlurés.

Et sinon deux petites phôtes dans la même phrase : "on pourrait pensait", bon ça peut arriver, mais "deux oeuvres" au lieu de "deux zeuvres", c'est impardonnable ;-)
On vous retrouve comme sur la Boîte à images, et on se délecte!

Mais vous ne voulez toujours pas parler a votre webmaster et nous mettre les titres de tableaux (et leur provenance, SVP) dans une couleur LISIBLE...

I beg to differ, je pense que le pied de l'amoureux dans Baiser Volé est le pied gauche... Il est vrai qu'à cette époque les chaussures ne se différenciaient pas en droite et gauche. Cela vous rappellera certainement les deux pieds gauches de Goethe peints par Tischbein.....
Toujours fascinantes, tes chroniques.

Puisqu'on parle de détail, je vois que tu adoptes l'abréviation XXème alors que selon le code typographique il faudrait écrire XXe. Mais peut-être es-tu adepte du code dactylographique ?

C'était juste pour ne pas tomber dans le commentaire habituel, qui se conjugue avec des "bravo", "magnifique", "quelle science", et autre "fabuleux". Fallait bien trouver un truc.
Mmmmhhhh
Sur les tableaux de Fragonnard, vous voyez tension, je vois grâce. Vous voyez violence, je vois danse.

A bon entendeur
Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre

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