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Commentaires

Audrey de Gouges, et la "décision d'entreprise"

Allez, vivons dangereusement, je lance le débat Pulvar.

Derniers commentaires

Le soutien de Claire Chazal n'est pas très surprenant. Solidarité de potiches. Et puis qu'est-ce qu'elles ont, toutes ces animatrices télé, à fricoter avec des politiques ? Il est plutôt là le scandale.
La "journaliste" Pulvar ne me manquera pas, j'espère qu'elle sera suspendue d' Inter aussi. Il ne devrait pas être pas difficile de trouver intervieweur(euse) plus talentueux(euse). Oui, je sais que le talent n'est pas le critère premier de l'actuelle direction pour ses recrutements...
Drôle de débat. Je ne crois pas qu'il y ait débat.
Et je ne vois pas en quoi la décision serait misogyne.

Un seul problème : si elle devait interroger Montebourg lui-même.
Mais je pense de même pour un journaliste qui aurait à interviewer son meilleur pote, le mec avec qui il fait son jogging le matin, son voisin,...
Quand on parle tous les jours avec quelqu'un, on pose des questions dont on connait les réponses.

L'argument qui est de se dire que cela va influencer son jugement politique, ça me fait rire. Tous les journalistes ont des opinions politiques, des amis politiques, des amis banquiers, ou secrétaires d'état, ou diplomates, je ne sais. Et ça, on s'en fout. Comme si la mise en couple transformait une personne. Le débat ne relève pas, selon moi, de la lutte féministe, mais j'y vois là les restes de notre longue histoire judéo-chrétienne, qui considère que le couple, c'est la base même de toute vie sociale, et patati et patata. Dans 6 mois, Montebourg et Pulvar ne seront peut-être plus ensemble, sans doute (si Tony Parker a rompu avec sa femme, c'est bien la preuve que toutes les histoires d'amour s'arrêtent un jour), et on nous en fait tout un foin maintenant. Alors que sa meilleure amie, c'est peut-être NKM ou Carla Bruni. Et que son amant est Olivier Besancenot, mais que Paris-Match n'est pas encore au courant.

C'est ça qui me gêne : qu'il n'y ait que la relation de couple qui fasse scandale. Les amitiés des journalistes, c'est pô grave, au contraire, ils font mieux leur travail après. Mais faut pas qu'ils couchent ensemble, là ça va plus, parce que c'est bien connu, on parle plus de politique sur l'oreiller qu'en buvant un café...
A lire et à participer à ce forum, je finis par me demander si nous ne sommes pas laissé enfumer. Audrey Pulvar lit l'Emile (de Rousseau pas de Brel) et cite une féministe (de Gouges) sans donner plus d'explication et hop on s'embarque sur le débat du sexisme. Débat tout à fait respectable et même indispensable mais ce n'est pas vraiment le fond du problème ici. A mon sens la question est de savoir si Audrey Pulvar pourrait présenter normalement une émission politique alors que son compagnon sera un des acteurs des primaires socialistes ? Pourrait-elle interviewer son compagnon comme elle le ferait avec tout autre homme ou femme politique ? Pourrait-elle interviewer les concurrents de son compagnon sachant qu'ils/elles savent sa situation ? Bref, il me semble que cela mettrait la journaliste dans une situation vraiment délicate qu'elle même ne devrait pas souhaiter, ce qui d'ailleurs semble le cas, et que son employeur est en droit de juger périlleuse. Je voyais donc plutôt le débat sur le thème de la collusion entre journalistes et politiques ou de l'éthique professionnelle, raté... Chapeau Mme Pulvar !
Je n'aime pas Audrey Pulvar, parce que je ne supporte pas son ton et son air journalistique de merde. Je la trouve ridicule quand elle parle. Mais bon, je n'ai pas de télé, je l'ai donc seulement vue trois ou quatre fois... Alors je changerai peut-être un jour d'avis. À vrai dire, je n'en ai strictement rien à cirer.

Cela dit, il ne faut pas prendre cette petite histoire à la légère : si elle a vraiment été virée à cause des activités de son conjoint, mais dans quel monde vit-on ?

Ah oui, c'est vrai, j'oubliais la phrase du magistrat Serge Portelli, qu'il a prononcée avant-hier : "nous ne sommes plus en démocratie". Bon, en fait, ça n'a rien de surprenant dans notre cher petit pays. Voilà une toute petite histoire de plus dans l'interminable liste des atteintes aux libertés fondamentales. Une employée virée à cause d'éléments de sa vie privée, une femme virée à cause des activités professionnelles de son conjoint... Rien à côté des gamins en prison, et des nouveaux-nés gazés... Mais on en parle beaucoup plus parce que c'est une star de la télé, cette Pulvar.

Rien de choquant dans notre fausse démocratie... Je retourne à mes biscottes.
Ya décidément comme un pb en France, on a beau faire des journées contre la violence faite aux femmes, souligner l'absence de féminisation de la vie politique, les écarts de salaire et j'en passe... on reste décidément toujours au même point.

Pulvar est un révélateur parmi tant d'autres de ce cauchemar à la française : une femme reste un être soupçonnable, non autonome, fragile, irrationnel,... ainsi une femme journaliste ne peut rester en poste et traiter politique si son compagnon/mari en est...

Deux hypothèses :
_ Soit l'on considère qu'une femme accouplée à un homme politique va tout faire pour le favoriser volontairement. Et alors? Elkabach ou Mougeotte n'ont ils pas tout fait pour favoriser Sarko, Chirac ou Balladur??? Pourtant je ne sache pas que Mougeotte était en couple avec Sarko... Ils ont juste des intérêts communs. C'est le boulot du télespectateur, auditeur, lecteur de re-connaître les orientations de chacun : un journaliste étant un être humain, il a forcément une opinion, pour laquelle il a un penchant, et cela s'entend... Pour ma part, sans vouloir jouer les devins, il me semblait évident à l'entendre que Pulvar n'était pas trop de droite, voire plutôt à gauche. Je ne vois pas où est le problème. Ya bien des journalistes de droite, yen a même qui font semblant d'interviewer le Président alors qu'ils lui lèchent les fesses... Démissionnent-ils pour autant??? Pourtant c'est bien plus dégueu que de coucher avec Arnaud, (plutôt beau gosse au passage...).

_ Soit l'on considère qu'un homme ou une femme, et une femme pas plus qu'un homme, ne se réduit à qui il côtoie, qui il aime, qui il fréquente... C'est une étrange conception de la richesse des rapports humains que de considérer qu'une femme qui aime un homme se ferait obligatoirement et presque involontairement son porte parole, ou son perroquet. Si l'objectivité professionnelle existe, je ne vois pas pourquoi la femme la perdrait dès qu'elle aurait une vie de couple... Prenons la situation inverse ; une femme politique (par exemple V. Pécresse) annonce qu'elle est en couple avec tiens Y. Calvi (vont bien ensemble, non???). Y. Calvi démissionne??? Est-il brutalement accusé de ne plus être capable d' impartialité??? (ouarf!!)

Enfin je ne trouve pas sain en France les rapports généraux de connivence entre journalistes et "hommes politiques" (comme on dit). Mais cela passe souvent inaperçu.
Je pense que le patron d'Itélé voulait s'offrir une image de journaliste très "déontologie oblige" à peu de frais en sacrifiant une femme dont la connivence est rendue visible par la vie en couple alors que c'est la moitié de la profession de journalistes politiques qu'il faudrait mettre à la porte pour connivence à ce train-là.

On peut aussi remarquer le cas Calvi/Pécresse n'existe pas en France (à moins qu'un cas m'ait échappé...) et que cela en dit long encore. La femme journaliste est l'accessoire classe de l'homme politique. Pas l'inverse, of course!!!
Je vais oser une simplification de ma pensée.

J'ai rien suivi
J'ai rien compris
Et à la limite, je m'en fout.

Est-ce la neige qui me rend si glacial?

Le débat politique, le vrai, il est sur internet. Le petit monde fleuri de la TV peut toujours imploser sans moi.
Rendons à Olympes ce qui plait à Pulvar!
Ce qui reste agaçant néanmoins, c'est le fait que l'état d'un conjoint (te) semble influer sur une carrière où seuls des notions de compétence devraient être pris en compte. Que font les DRH????
Je ne suis sans doute pas une féministe pure, mais je considère que la meilleure façon de respecter une femme, ce qui est quand même la base du féminisme, c'est de respecter ses décisions. Je suis sûre qu'on le ferait pour un homme.
Pulvar est fine, intelligente. Elle a réussi à monter dans son métier sans être une carpette.

Elle n'a pas envie de se friter avec un de ses employeurs et se donner une image de rebelle, sachant que le deuxième, France Inter, est rapide à foutre dehors quand on la ramène trop. ITélé ne se sert pas de cette histoire pour l'écarter définitivement. Elle va pouvoir continuer à avoir une certaine liberté à l'intérieur d'une chaîne pour qui prendre quelqu'un venant d'une chaîne de gauche (FR3) n'était si pas évident.

Donc elle préfère ne pas faire de vagues pour l'instant, vues les circonstances qui justifient son retrait. Cela lui évitera de préter le flanc à la critique, et tout sera ainsi plus clair. Elle n'a rien à perdre à accepter, et au contraire tout à gagner.
Donc elle laisse passer.
Si elle devient une grande journaliste politique, ce qui est dans les grandes probabilités, ce sera bon pour l'image des femmes en général.

Mais en tout état de cause, c'est elle qui décide pour sa vie et sa carrière professionnelle.
Et ce n'est pas moi, ni qui lui jetterai la pierre, ni ne déciderai ce qui est bon pour elle.
Pourquoi pas un retour aux préceptes de mai 68 : tout le monde couche avec tout le monde, comme ça, plus de soupçons, plus de collusions.
Bon, en gros je suis d'accord avec Daniel S. (y compris dans le regret que j'ai du Big Bang - qu'était plus vif et où on se frittait sec)... Mon seul problème réside dans la comparaison : Audrey de Gouges, pour que ça soit parfait, devrait passer par le "rasoir national" (la machine "humanitaire" du bon docteur Guillotin - "je dis ça pour les plus jeunes"... hé hé hé) pour se faire couper son joli cou antillais. Moi j'laime bien Audrey et je regrette son départ des grosses chaînes. Pour la rubrique matrimoniale, pensez à interroger le grand Léon Zitrone par le médium des tables tournantes. On peut plus suivre.
A un époque , me semble -t-il, Noél Mamère était député suppléant (de Gilbert Mitterand) et présentateur de l'émission "Résistances". Mais à cette époque la "Résistance" était au pouvoir et il n'y avait donc pas de conflit d'intèrêt!
Dans notre pays, on peut être journaliste et "faire le lit" du pouvoir politique, mais on n'a pas le droit de "coucher". C'est dommage qu'Yves Calvi ne "couche" pas, on en serait débarrassé.
tout le monde est contre [...] Claire Chazal, autorité en matière d'indépendance journalistique, est "scandalisée".


La seule qui ne soit pas défavorable à la suspension de Pulvar, c'est Pulvar elle-même,

s'il faut choisir un camp dans ce débat piégé, je serai plutôt dans celui de Jack Lang, de Chazal et de Royal. Et de Pulvar, donc

C'est moi qui suis débile, ou y'a un truc qu'est pas logique à propos de Chazal ?
Le seul problème d'Audrey Pulvar, c'est son compagnon...
Le seul problème dans cette affaire, c'est que Arnaud Montebourg avait demandé la tête de Schönberg il y a quelques temps. C'est donc une position difficile à tenir, s'offusquer de ce qu'on avait demandé pour une autre.

Ça ne fait rien, personne n'est infaillible. J'ai du reste adhéré à son mouvement de soutien, "des idées et des rêves" et j'encourage les @sinautes à en faire autant, ainsi qu'à lire ses propositions.

Vive la 6e République, à bas le Sarkosistan !
Amis @sinautes, comblez ma mémoire défaillante :
- pouvez-vous me rappeler des infos exclusives et/ou passionnantes dénichées par la journaliste Audrey Pulvar pendant sa carrière plurimédia ?
- vous souvenez-vous de questions particulièrement pertinentes et/ou dérangeantes posées par l'intervieweuse Pulvar à un interlocuteur ?
Il semblerait (Sarkozy va pas être content) que les candidats aux primaires des socialistes
vont se trouver un peu moins empressés à s'annoncer alors qu'il se confirme que
Dominique Strauss-Kahn sera effectivement candidat.
Faut dire qu'avec des sondages proches du 60-40 contre Sarkozy, les socialistes seraient
fous d'avoir un autre candidat...à moins qu'ils ne préfèrent rester dans l'opposition de peur
d'avoir à gérer la crise.
L'UMP aussi devrait penser à un autre candidat pour éviter le ridicule d'un tel score ou
même l'absence au second tour.
Le jour où un mec journaliste fréquentant une femme politique subira le même sort ,ça deviendra normal.. Au fait hier, i'ai vu et entendu Michèle Cotta dire qu'il en existait. C'est une grande journaliste qui sait ce qu'elle dit.C'est marrant,dans ce sens là ,ça reste secret. La curiosité est un vilain défaut,mais quand même on aimerait bien savoir qui échappe ainsi aux foudres du conflit d'intérêts....Mais on n'est pas chez VOICI,MATCH ou GALA , Daniel, et tant mieux....Mais ça serait une information ou plutôt un décryptage interessant : pourquoi,si c'est un mec,c'est MOTUS ET BOUCHE COUSUE ?
Loin de moi l'idée de faire le malin ou le cuistre (même si), mais faudrait quand même dire à Audrey Pulvar que tant qu'à faire la maligne (et la cuistre) à la radio, elle devrait mieux vérifier ses citations, et ne pas faire dire à Jean-Jacques en 1852 (ici à 3'20") des choses qu'il a publiées en... 1762!
Outre que cette approximation révèle une certaine désinvolture rapport au "sourcing", elle dénote aussi une certaine confusion chronologique, dont on n'ose penser qu'elle trahit une inculture manifeste. Par contre, sans pour autant être irrévérencieux, DS, vous auriez pu relever discrètement cette erreur, car on pourrait supposer que vous n'avez pas écouté la chronique (longue il est vrai) jusqu'au bout... Mais je préfère penser qu'il ne s'agit que d'une marque d'élégance dont le troll abonné que je suis est totalement dépourvu.
Débat compliqué.
Selon vous DS, le cas Schoenberg serait différent car sa liaison avec un ministre n'était pas publique ? Effectivement, si on sait d'où parle le journaliste, on peut évaluer son objectivité, l'angle adopté, etc en connaissance de cause. Quand on lit le Figaro, on sait que c'est un journal de droite. Mais selon moi c'est très différent à la télé : le téléspectateur lambda ne connait pas nécessairement ces "conflits d'intérêt" ou plutôt de proximité personnelle entre journaliste et politiques. Dans le cas de Pulvar, même si c'est "public", une partie des téléspectateurs n'aura pas connaissance de la relation Pulvar/Montebourg. I-télé n'est pas ouvertement une chaîne de gauche comme peut l'être Libé (quoi que...).

Le cas Ockrent est bien entendu hors catégorie : nommée grâce à son mari, qui traitaient tous les deux exactement des même problématiques internationales, France 24 voulue comme "voix de la France" à l'étranger, bref bienvenue au Sarkosistan.

Quand au choix de carrières de Montebourg et Pulvar, ça les regarde en premier chef, non ?
Pulvar devrait animer une émission "non politique" : je trouve que c'est un très bon choix, pour cette excellente journaliste (y'a pas que la politique dans la vie !).

Au final, je trouve que cette question est, en France en particulier, suffisamment confuse pour qu'on adopte enfin des comportements très clairs interdisant toute suspicion de proximité et de conflit d'intérêt. Y compris dans le cas Pulvar, donc.
Kouchner définitivement de droite...c'est Daniel qui l'écrit.
Pour ceux qui avaient encore des doutes.
En 1948, lorsque la Femme a obtenu le droit de vote, l'argument contre était que les mêmes résultats qu'auparavant allaient être obtenus, sauf qu'ils seraient multipliés par 2! C'est partiellement vrai, qui se ressemble s'assemble! Toutefois, c'est nier l'intelligence et l'indépendance de l'individu. Mon épouse ne vote pas obligatoirement comme moi, mes copains non plus (Et ça va du FN au NPA, pas ma femme, les copains).
Et je pense que le procès en question est plus centré sur le genre de société dans laquelle nous vivons que sur les individus. Nous souffrons d'un déficit flagrant d'Humanisme et d'un excès de d'intolérance. Ah la belle affaire! Montebourg aurait un petit peu plus de gateau que mon candidat dans les médias......
Faut-il que les journalistes deviennent des eunuques politiques, comme les ministres de l'ancien empire chinois (là, il s'agissait d'un autre problème), pour vivre dans la démocratie parfaite?
Avez vous jamais essayé de marcher sur le verglas? Peut on vivre sans friction? Peut on penser "dans le vide"?
Que m'importe que X ou Y soit de gauche ou de droite (pour employer un vocabulaire stéréotypé) si je sais ce qu'il défend. A moi d'évaluer. Mais pour cela il faut que j'aie un cerveau disponible!
Bon , conclusion: Il n'y en a pas! Ce qui pourrait changer les choses est définitivement au dessus de mes (nos) forces, à moins que............
Montebourg retarder sa candidature pour ne pas nuire à la carrière de sa femme? Vous n'y pensez pas, j'espère? Eric Worth démissionner pour que son épouse puisse garder son job? Pourquoi pas imaginer la démission de sa majesté des mouches afin de ne pas perturber la carrière artistique de madame? Ya bien UN exemple, assez ancien, d'un roi qui avait abdiqué pour épouser une divorcée...

Sinon: l'Audrey du soir n'est peut-être pas incompatible avec celle du matin, qui, si on lit bien, semble s'adresser davantage à son conjoint qu'à son patron. A moins qu'elle ne parle de cette "évidence" socialement reconnue qu'en cas d'incompatibilité, c'est à la femme de s'effacer.
"le sujet était tellement tabou qu'il fut indirectement à l'origine de la suppression d'Arrêt sur images sur France 5, je le signale à nos jeunes abonnés"

Euuuuuuuuh ... ???

Pour les jeunezabonnés comme moi, vous pourriez pas développer un peu, siouplait Monsieur Schneidermann ?

Ou, pour ne pas offusquer votre modestie, indiquer où ils pourraient trouver l'historique des raisons de la suppression de votre émission ?

Concernant Pulvar, je trouve invraisemblable que son émission sur iTélé ait été supprimé en raison de sa vie privée et du fait que celle-ci prenne le pas sur ses opinions personnelles parce qu'elle est une femme.

Car c'est bien de cela dont il s'agit, non ?

Je suis d'accord avec vous : Montebourg aurait pu avoir l'élégance de ne pas se présenter.

Mais je suis une femme, blonde histoire d'aggraver mon cas, alors mon avis ...
A force de me poser à moi-même la question, je tendrais à penser que la décision d'i-télé est la bonne.

Il est vrai que Montebourg n'occupe pas de pouvoir national. Pour autant, c'est un élu suffisamment connu pour qu'on lui attribue une envergure nationale. Il y a donc non pas risque de conflit d'intérêt, mais bel et bien conflit d'intérêt à partir du moment ou Audrey Pulvar effectue, notamment, des interviews politiques. Dire que c'est moins grave que le conflit d'intérêt d'Eric Woerth et sa femme, voire d'Alain Juppé et la sienne, ce n'est pas si évident que ça.
En effet, la mission d'un journaliste, est d'oeuvrer, si ce n'est pour le bien public commun, en tout cas, pour la mise à jour de la vérité, et si l'objectivité totale est un leurre, il me semble bon d'éviter que la subjectivité règne complètement sur l'objectivité. Or, les femmes d'Eric Woerth, oeuvrent, elles, sans ambiguité, pour leur bien propre. Il y a bien conflit d'intérêt, mais d'une certaine façon, leur mission ne peut pas nous permettre d'en douter. J'irai même jusqu'à dire que, dans ces deux cas, les deux femmes étaient en poste avant que leurs maris ne soient nommés, et que, en l'occurrence, les maris en question, s'ils sont vraiment indispensables au gouvernement, pouvaient tout-à-fait négocier un autre ministère que ceux qu'on leur a proposé. Montebourg, lui, vise le poste de président de la république, donc, il ne peut pas négocier.

Après, il reste le conflit homme / femme. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de Fraidenraich, mais en tout cas, ce qui se passe dans la mienne, c'est que la mission d'homme politique est, en vue du bien commun, d'une portée autrement plus importante que celle de journaliste. En tout cas, sur le papier, évidemment. Dans les faits, des hommes politiques dévoient leur mission au profit de leur bien propre. Mais finalement, n'est-ce pas le cas non plus de certains journalistes ?

Avec tout le respect sincère que je dois à la journaliste Audrey Pulvar (ne connaissant pas la personne Audrey Pulvar), bien sûr.
Cher Daniel,

Je n'ai pas très bien saisi la différence entre la situation d'Audrey Pulvar et celles des autres femmes journalistes qui ont connu des sorts équivalents (à l'exception d'Ockrent là il s'agit d'une nomination, no comment), ni les subtilités qui vous incitent à prendre cette position dans ce débat. Surtout, qu'est-ce qui fait qu'Audrey Pulvar ne serait pas à un moment ou à un autre dans une situation intenable si elle conservait son émission politique alors que son compagnon est un acteur de premier plan des primaires socialistes ? J'avoue que les arguments m'échappent jusqu'ici...
Je cite: "il fut indirectement à l'origine de la suppression d'Arrêt sur images sur France 5, je le signale à nos jeunes abonnés". Cool, 1ère nouvelle, je suis encore jeune ! Yes! En fait j'aimerais savoir à quoi est lié la suppression de votre émission de TV: vous en parlez parfois, mais je n'ai jamais réussi à analyser les causes + ou - profondes de cette éviction. Vous pouvez me faire un topo (par mail ou forum)?
Merci. Bonne journée.
Ce qui est curieux, c'est que les gens qui s'offusquent semblent ne pas comprendre en quoi consiste le conflit d'intérêt.
La différence entre Pulvar et Ockrent, DS la démontre magistralement. Le fait que les maris, fiancés ou petits copains soient aux manettes fait toute la différence.

Alors on pourrait rétorquer que Pulvar exerce une sorte de pouvoir, elle influence, et pourrait exercer une insidieuse pression sur les auditeurs ou téléspectateurs, les conduisant à voter pour son candidat de mari.

Mais là selon moi, on est dans le jeu habituel d'une campagne électorale, et chaque candidat joue sur ses réseaux d'influence du plus proche au plus lointain pour convaincre ; avoir une Olympe de Gouges dans ses papiers est un atout.

Et c'est là qu'I-télé fait le jeu de Sarkozy, lequel vise à éliminer tout réseau adverse, toute possibilité de voir se nouer des alliances d'influence susceptibles de le mettre en difficulté en 2012. Il s'attaque depuis plusieurs mois aux systèmes d'influence pour les éradiquer, divise pour mieux régner, coupe toutes racines susceptibles de pousser.

Il faudra une belle énergie nationale, une union de tous pour contrer ce goût absolu pour tous les pouvoirs.


http://anthropia.blogg.org
C'est plus pernicieux que ça, je me souviens d'un Olivier Duhamel, journaliste chroniqueur d'une émission sur l'Europe sur Arte, commentant le traité constitutionnel européen, stigmatisant les partisans du non, sans dire qu'il avait participé lui même à l'écriture de ce traité.

L'important c'est que les gens sachent qui parle, avec qui il a des affinités, ses amitiés, etc.... cela corrige illico dans nos esprits ce qu'ils peuvent dire ou faire.

Chabot surprise à faire la bise à Copé, ca éclaire son comportement versatile face à tel ou tel.

Mais au fait, personne ne s'est offusqué que Sarkozy choisisse Denisot, son compagnon des pistes cyclables, pour son entretien télévisé.

Alors on pourrait rétorquer que Pulvar exerce une sorte de pouvoir, elle influence, et pourrait exercer une insidieuse pression sur les auditeurs ou téléspectateurs, les conduisant à voter pour son candidat de mari.
Mais là selon moi, on est dans le jeu habituel d'une campagne électorale, et chaque candidat joue sur ses réseaux d'influence du plus proche au plus lointain pour convaincre ; avoir une Olympe de Gouges dans ses papiers est un atout.
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Justement : pourquoi le fait de "coucher" avec un homme politique induirait une plus nocive "influence" que la simple amitié ? Des journalistes "amis" avec des hommes politique, il y en a probablement un bon paquet. Leur demande-t-on de démissionner pour autant ?

En tout cas, j'attends avec impatience de voir ce qui se passerait si Laurent Delahousse et/ou David Pujadas couchaient avec une femme politique...
Qui nous dit que cela ne soit pas le cas?
Simplement, personne n'ose en parler.
Et pourquoi pas?
Franchement j'en ai assez de ces secrets, deux poids-deux mesures.
Zagorski, c'est précisément ce que je dis, jouer les influences est précisément l'enjeu d'une campagne, donc pourquoi faire plus de cas d'un petit ami, que d'un ami, c'est le point que je soulevais.

http://anthropia.blogg.org
Par exemple, JM Aphatie qui a Fillon sur son portable: professionnel? amitié?
JMA est clairement de droite quand il affirme à Arnaud Montebourg que les électeurs n'ont que faire de "rêves" - à gauche, le "rêve", cad progrès, espoir pour tous, est au contraire fondamental, alors pourquoi ne serait-il pas ami avec Fillon? Il a le droit, simplement on a besoin de le savoir si jamais il l'interviewe. Et puis, on peut avoir des copains de tous les bords politiques....
Quand Arlette Chabot fait la bise à JF Copé, que comprendre?

Tous ces non-dits relationnels, qu'ils soient d'amitié ou d'amour, sont problématiques. Tout le monde a droit à ses amis, mais lorsque ceux-ci sont au pouvoir, on doit s'abstenir de mélanger les genres.

Encore une fois, pour moi la limite se situe au gouvernement: en ce cas, on ne devrait pas interviewer un copain qui est au pouvoir.
(L'inverse des choix de Sarkozy quand il choisit Denisot plutôt qu'Aphatie).

Au moins, on sait où se situe Audrey Pulvar - elle n'en a d'ailleurs jamais fait mystère, cela ne date pas d'Arnaud Montebourg, je me souviens qu'elle avait expliqué que fille de syndicaliste elle était fondamentalement de gauche mais que cela ne l'empêchait pas de faire son métier, et je ne me rappelle pas de quiconque lui en ayant fait reproche lors de sa carrière même Lefevbre que la mauvaise foi n'étouffe pas.
Anthropia, merci!

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Il me semble que ce n'est pas Lucien Myard, mais Jacques Myard (il s'agit bien du député-maire de Maisons-Laffitte ?)
On reproche aux politiques des conflits d'intérêt (avocats d'affaires etc...) Je trouve plutôt normal qu'on ne puisse pas, quand on est journaliste digne de ce nom (si, si il en reste) de ne pas prêter le flanc à de telles accusations, qui ne manqueraient pas de pleuvoir à l'approche des prochaines échéances. Donc Mme Pulvar se met en retrait (est mise ? en tout cas ce que j'ai entendu de sa voix laisse penser qu'elle assume le fait) de l'analyse et de l'interview politique. Il reste pas mal de sujets où exercer son talent. Je trouve que c'est plutôt sain. Et bon nombre de politiques devraient en prendre exemple. De plus la candidature Montebourg durera ce qu'elle durera... l'espace d'un matin, et ensuite Mme Pulvar pourra reprendre l'exercice de son métier sans restrictions...
Ce que je me demande c'est pourquoi ça pose problème quand son compagnon est candidat (à la candidature) et pas quand il sera (probablement) soutien à l'une ou l'autre qui sera désigné à l'issue des primaires ???
Perso je ne sais qu'en penser. Les "compagnes et compagnons de", doivent pouvoir exercer le métier choisit, aussi bien lorsque l'on est journaliste ou femme de monsieur Woerth mais le risque de conflit d'intérêt demeure . Ce qui est un pas en avant , c'est la transparence.

Mais le conflit d'intérêt est plus large que les relations privées/publiques, les conflits de subordination sont autant problématiques.

Rappelez vous ce que le canard enchainé révélait il y a quelques mois:

Emmanuel Chain, à la fois producteur d'une émission sur France Télévision et conseiller en communication de l'invitée de l'émission (Boutin, alors ministre du logement), invitée reçue pour vanter les bienfaits de Monsieur Borloo, par une journaliste compagne de ce même Borloo.

Ca fait quand même un peu beaucoup non?
Audrey de Gouges ?
Pourquoi pas Louise Michel Pulvar, tant que vous y êtes ?

Ce n'est pas parce que les "femmes de" droite restent honteusement à leur poste que Madame Montebourg devrait en faire autant. Et que je sache, elle n'est pas condamnée non plus au bagne, ni à bosser dans les mines de sel.

Et ensuite, on est pas obligé d'animer une émission "politique" pour faire du sale boulot.

La preuve.

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