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Askolovitch, chasseur de dérapages antisémites

 

Derniers commentaires

ben voilà encore une "agression antisémite" dénoncée comme telle par MAM, contre l´avis de la police, et pour cause, ce n´en est pas une.
va falloir que ça s´arrête, tout comme son prédecesseur qui s´est précipité le jour même dans une école juive incendiée, et finalement qui s´est avéré être un accident.
Bizarrement on entend pas grand monde pour dénoncer cet antisémitisme là:

Contre l’antisémitisme : solidarité avec Benjamin Stora
par Gilles Manceron (pour le CVUH)
Mis en ligne le 14 septembre 2008


A propos du livre Les Trois exils juifs d’Algérie de l’historien Benjamin Stora,
l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol a publié, en juin 2008, une page aux connotations manifestement antisémites.(...)

Dans ces conditions, le CVUH se doit d’attirer publiquement l’attention sur le caractère nauséabond de ces propos. Ceux-ci montrent que, contrairement aux analyses de certains auteurs pour qui l’antisémitisme aujourd’hui se réduirait à une « nouvelle judéophobie » issue de l’islamisme et de « l’extrême gauche pro-palestienne », en réalité le « vieil » antisémitisme nationaliste et conservateur est loin d’avoir disparu.(...)


Pourquoi?
J'ai également une anecdote sur askolobite, qui remonte très loin puisque çà se passait dans la cour de l'école primaire de Neuilly, où le petit askolopitre s'ébattait avec ses petits camarades de sa classe.
A un moment donné, un de ces petits a crié gaiement : "Youpie !!".
Et vous savez quoi? askolovite est allé le dénoncer au directeur, en disant qu'il l'avait traité de "youpin" !
Et le directeur l'a récompensé le dimanche suivant en lui permettant d'écrire une poésie dans le bulletin paroissial.

Bon d'accord, j'avoue, celle-là je viens de l'inventer ...
Quoique ...
Connaissez-vous les Fatals Flatteurs ?
"Brigade confidentielle à ses débuts, les Fatals Flatteurs sont devenus un commando d'élite de la flagornerie médiatique, redouté sur tous les supports. Ses terrains de combat : les forums du Nouvel obs, les chats de Libé, les questions sur les matinales de France Inter... "
Voici quelques uns de leurs exploits rapportés par Marianne
dont celui concernant "le nouvel éditorialiste d'Europe 1, Claude Askolovitch. Dans un commentaire, Luis Andres Sanzot nous relatait ainsi la fascinante expérience vécue par sa tante Audrey : « D'habitude, je suis plutôt un esprit rationnel. Néanmoins, comme vous parlez de Monsieur Claude Askolovitch, je voudrais vous faire part d'une étrange anecdote qui concerne ce journaliste d'exception. Il y a trois mois de cela, je me suis rendu à Lourdes avec ma tante Audrey. La soeur aînée de mon père souffre d'une douloureuse infection du nerf phrénique depuis de nombreuses années, douleur qui lui pourrit la vie. N'y tenant plus, cette femme très pieuse a décidé de faire le voyage jusqu'à Lourdes (nous habitons en banlieue de Lille). Elle s'y trouvait depuis deux jours lorsqu'elle a croisé Monsieur Claude Askolovitch. Reconnaissant le talentueux journaliste, elle n'a pas hésité à l'interpeller (« Vous avez bien fait, avec ce Monsieur Siné, c'est un malhonnête! ») afin de lui serrer la main. Aussitôt, ses douleurs ont disparu. De sa part, je voudrais donc ici exprimer sa gratitude éternelle à l'adresse de Monsieur Askolovitch. Je constate également que le bon Dieu a su le récompenser au travers de cette légitime promotion ».
Amen. "
En voilà du débat ! J'ai du mal à suivre les posts sur toute leur longueur, mais il n'y a rien à dire, c'est de haute tenue. Parfois, le rapport avec le sujet est plus que ténu, mais il faut ça.

Mais bref ! Nous avons pu assister en détail grâce à l'équipe d'@SI à l'intronisation d'un nouveau "chien de garde" du système, tels que les décrit Halimi dans l'excellent livre homonyme.

Merci @SI
Et l'affaire RICHARD LABEVIERE ?

Mais pourquoi ASI n'ouvre pas de dossier sur l'affaire RICHARD LABEVIERE, licencié par la nouvelle direction de RFI (dont Mme Ockrent-Kouchner), pour avoir interviewé le président Assad et décliné une analyse de la situation au Proche-Orient qui a déplu au lobby pro-israélien (dont l'ambassadeur d'Israël en France soi-même !).
A force de vouloir dénicher de l'antissémitisme partout, on finit par oublier qu'il y a un autre monde victime du microcosme sioniste.

Il faut prendre connaissance du détail de l'affaire et de l'interview de Richard LABEVIERE qui s'explique et contre-attaque sur:

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43686

http://www.alterinfo.net/RICHARD-LABEVIERE-CONFERENCE-BEYROUTH-video-_a23255.html?PHPSESSID=595e21c250c23b9f03572a71185cda8a
En fait, ce qui gêne certains, c'est que l'on fasse remarquer que certains Juifs bien placés dans l'appareil médiatique s'en servent comme d'une tribune pour défendre Israël ou discréditer les critiques. Dire cela serait scandaleux si l'on considérait que l'appartenance au judaïsme était nécessairement liée à la défense d'Israël. Or, beaucoup de Juifs sont également critiques, certains sont même antisionistes, ce qui démontre l'absurdité de cette assertion. N'empêche que le résultat à la télé est bien là. la moindre critique de la politique coloniale d'Israël est aussitôt taxée d'antisémite, ce qui est regrettable pour la démocratie.

Or, je pense que sans faire preuve d'essentialisme (fait d'attacher à l'être même de quelqu'un un comportement ou une opinion ex : il est Juif donc il défend Israël, il est Noir donc il est bon en sport, il est Arabe donc il est délinquant), on peut reconnaître que certains intellos juifs choisissent d'adopter une posture communautaire par la défense inconditionnelle d'Israël et la dénonciation permanente des "ennemis d'Israël" que sont les musulmans, les Etats arabes ou l'Iran (Asko a quand même profité de sa première chronique sur Europe 1 pour nous expliquer que l'Islam portait en lui les germes du fascisme, je caricature à peine, il insistait sur le parallèle déjà lourdingue de Sarkozy entre le massacre de Maillé et l'embuscade d'Afghanistan). C'est leur droit le plus absolu, même si je trouve ça dangereux (le communautarisme) pour notre république.

Par contre, ce sont ces quelques guignols de la télé que vous appelez "lobby", mais qui n'ont rien de la puissance financière et organisationnelle des vraies lobbies américains (pro-Israël, ou pétrolier, cigarettiers, fabricants d'armes...), qui eux ne se contentent pas de passer une petite phrase chez Ardisson ou sur RTL, mais qui déjeunent tous les jours avec des membres du Congrès et financent les trois quarts de la campagne de Barack Obama ! (et celle de McCain...)

En définitive, je pense qu'il faut repolitiser le débat : les Juifs choisissent d'être sionistes, communautaires, ou pas, comme chacun choisit d'être nationaliste ou colonialiste, républicain ou anarchiste, de gauche ou de droite. C'est de l'ordre de l'idéologie, et non de la nature de la personne, et on doit pouvoir critiquer l'idéologie. Personne (de sérieux) ne nie plus l'existence d'Israël (même pas Bachar al-assad, c'est pas peu dire), en revanche on doit pouvoir nier à israël (comme le fait le conseil de sécurité de l'ONU du reste depuis 1967) le droit d'occuper le Golan, de construire des colonies en Cisjordanie et d'humilier un peuple tout entier. C'est avant tout cela qui pourrit le débat français (en plus de l'histoire collaboratrice de la France). Ensuite, la mauvaise foi d'Askolovitch et compagnie fait tout pour confondre cette critique politique légitime avec l'essentialisme anti-Juif traditionnel (pouvoir, argent...), contre lequel la France a quand même été violemment vaccinée en 45 (même si des piqûres de rappel sont nécessaires, notamment par l'histoire du totalitarisme et de la collaboration), et qui suscite à juste titre l'indignation des foules.

Et ce n'est pas tout : Askolovitch se sert également de cette accusation détestable (antisémite) pour prendre le dessus dans des débats qui n'ont parfois rien à voir avec la Palestine. Avec Val, il a apparemment décidé de se payer Siné à cause de l'affaire Denis Robert. Et certainement le fait général qu'il doivent se détester pour tout un tas de raisons. Alors on joue le fouille-merde, on cherche minutieusement l'erreur au détour d'une phrase décontextualisée... Et avec un client comme Siné, on sait qu'on va la trouver tôt ou tard. Ce type-là (Asko) n'a apparemment aucune vergogne.

En conclusion (de ce long billet mais qui traduit 2 mois d'écoute du débat), je pense (comme DS) qu'il n'y a pas de phrase antisémite en soit. Pensons à Desproges : "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde" Une blague sur les Noirs n'est pas "raciste" en soit, elle l'est seulement quand c'est le Pen qui la raconte. Le second degré des uns est peut-être le premier degré des autres. On ne peut donc pas séparer une phrase de l'individu qui la prononce. C'est pourquoi on ne peut pas faire n'importe quelle blague avec n'importe qui. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Dieudonné a cessé de nous faire rire lorsqu'on n'a plus trop su ce qu'il pensait vraiment. Entre lecteurs et rédacteurs de Charlie-Hebdo, on croyait se comprendre... apparemment ce n'est plus le cas.
Ben, zut alors. Si chercher à établir la réalité des faits c'est "lancer des skuds"…


Dans l'affaire Siné, Claude Askolovitch est tout simplement un faussaire. (suite et fin)

La mansuétude à l'égard du mensonge par omission s'exprime souvent par la formule : « Il a OUBLIÉ de nous dire… ».
En l'occurrence, c'est délibérément et très consciemment que le journaliste bien en cour auprès du Dauphin a passé des informations sous silence.
D'ailleurs, sa citation tronquée du paragraphe de Siné produisait un "double effet KissKool” : en focalisant l'attention de son public sur la conversion (démentie…), la religion et l'héritage de la fiancée, Claude Askolovitch évitait d'avoir à citer lui-même les autres qualités et privilèges de Jean Sarkosi en tant que fils de son père (« Ouf, je l'ai pas dit ! »).

Autre omission presque aussi importante que j'oubliais…

Il est absolument impossible que le journaliste Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, n'ait pas lu l'article de Libération du lundi 23 juin 2008 où - sous la plume de Christophe Ayad et Antoine Guiral - il est très clairement question de ce dernier parmi d'autres membres de la famille :
http://www.liberation.fr/actualite/monde/334081.FR.php
« Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy, assure n'avoir jamais parlé de ces questions avec lui. “Nous partions parfois en vacances ensemble avec une bande de copains juifs à moi, mais ne parlions jamais de religion.” Il remarque qu'aujourd'hui, le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l'épouser. “Dans cette famille, on se souvient finalement d'où l'on vient”, s'amuse-t-il. »

Notons - et c'est important - que Patrick Gaubert, « président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy » (ce qui lui confère une légitimité certaine), qui déclare n'avoir jamais parlé de religion avec celui-ci, est tout-à-coup en mesure de pouvoir dire aux journaux que son fils Jean « envisagerait de se convertir ».
Notons également que cette possibilité a été évoquée bien plus tôt par voie de presse ("people"), et que nul n'a songé à la démentir. Pas plus qu'il n'y eu de démenti tout de suite après la déclaration de Patrick Gaubert dans un quotidien national de référence.

Notons encore que, lorsqu'il la lit le 8 juillet sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, ne dément pas lui non plus le contenu de la citation tronquée de Siné : « il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive,… ». Le journaliste, alors, ne parle absolument pas de rumeur.
http://www.dailymotion.com/video/x65qrl_askolovitch-sine-rtl-charlie-hebdo_news


Et surtout, Claude Askolovitch se garde bien de mentionner, alors qu'il en est parfaitement conscient, que Siné reprend presque que mot pour mot la déclaration de Patrick Gaubert.
Ben oui, mais Patrick Gaubert, c'est un "bon", lui - je n'utilise pas le mot "gentil" pour éviter les confusions -, qu'il ne faut pas déstabiliser, alors que Siné c'est un "méchant" auquel il faut faire du mal.

Pourquoi je suis sûr que Claude Askolovitch a lu Patrick Gaubert dans Libération ?
Mais toujours grâce à la candeur de Maître Jakubowicz :
http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1040146.html
« Xavier Breuil : Vous êtes à l’origine de la citation à comparaître du dessinateur Siné devant le tribunal correctionnel de Lyon. Comment a été prise cette décision ?
Maître Jakubowicz : Dès la publication de la chronique du 2 juillet, le président national de la Licra, Patrick Gaubert, a demandé de poursuivre Siné. C’était comme une évidence. Nous avons envisagé dans un premier temps la diffamation, mais Jean Sarkozy et sa future épouse n’ont pas souhaité descendre dans l’arène. (…) »

Ainsi, dès le 2 juillet, Patrick Gaubert a « demandé » de poursuivre Siné. Dans cette perspective, il ne manque pas de prendre contact avec Jean Sarkozy et sa future épouse qui ne souhaitent pas « descendre dans l’arène ».
De son côté, Claude Askolovitch relate les choses ainsi : « La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? »

Vous y croyez-vous, à une convergence de rencontres et de coups de téléphone autour de Jean Sarkosi, avec la participation de Patrick Gaubert lui-même, et au cours de laquelle la déclaration de celui-ci à Libé ne serait pas évoquée ? Vous y croyez ? Moi, pas.

C'est pourquoi je considère que le silence délibéré de Claude Askolovitch sur ce précédent de la "rumeur" est un mensonge.


Quand au démenti sur la “conversion", il faut attendre l'article du Nouvel Observateur pour qu'il soit "suggéré":
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« Manifestement, personne ne lit Siné. Il va falloir une lectrice incongrue pour que tout sorte. Madame Marie Culioli, maman de Jean Sarkozy... Elle est alertée ; et peinée. Jean Sarkozy, évidemment, n'a jamais annoncé une quelconque conversion au judaïsme. Sa fiancée est désespérée de devenir un sujet de rumeurs. »

« Désespérée », peut-être, mais drôlement lente à la réaction, la petite ! Hein, "tonton" Gaubert…

Enfin, apprécions la modestie de l'incendiaire :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. (…) »

« La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. »
« Rapportée » : qu'en termes galants ces choses-là sont dites. Le Dauphin convoque les hérauts royaux afin qu'ils proclament partout sa colère.
Des noms ! Des noms !

« DES » journalistes ? Ou UN seul journaliste finalement, jubilant d'ouvrir la boîte de Pandore avec ses propres petites mains ?

« L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. »
Oh, vraiment, vraiment… Nous sommes confondus par cette formidable leçon d'abnégation !
Non, Monsieur Askolovitch - oserions-nous dire “Maître” -, nous tenons à vous rendre cette gloire qui n'appartient qu'à vous : le 8 juillet, c'est bien vous qui fûtes le grand dénonciateur public que nous attendions tous.
Dans le cas de l'affaire Ramadan, c'est embêtant... Ramadan est-il un propagandiste religieux ? Oui ! Est-il antisémite ? Peut-être... Sans aucun doute radicalement antisioniste comme une grande partie du monde Arabo-Musulman (mais peut-on exiger des arabes qu'ils soient sionistes ?).

N'empêche, est-ce que ce qu'il dénonçait dans cette tribune était un totale délire d'un paranoïaque antisémite ? Non ! C'était juste une évidence.

Certains intellectuels juifs, qui souvent se revendiquent publiquement de cette appartenance, font de la politique internationale, et en particulier sur le Proche-Orient, une analyse totalement communautaire, quand leur statut de philosophes ou de spécialistes en géopolitique devrait les inciter à un certain équilibre, à défaut d'objectivité ! A cela s'ajoute des intellectuels non-juifs, partisan de la toute puissance américaine, dont Israël serait un avant-poste, comme rempart au "péril islamiste". Adéquation idéologique entre sionistes et néo-conservateurs français.

Tariq Ramadan, quoiqu'on puisse penser de lui par ailleurs, touchait du doigt une vérité évidente.

Précisons une chose : Ces intellectuels ont parfaitement le droit de défendre un point de vue pro-israélien et/ou néo-conservateur. Le problème, c'est quand ils rejettent dans les ténèbres de l'Histoire (les nazis, Hitler, Vichy etc...) ceux qui ne partagent pas leur vision du Monde, interdisant ainsi tout débat sur ces problèmes. Bonniface, Ménargues, Morin, Chormsky, et bien d'autres, qui se sont vus lestés de la pire pancarte qui soit (hormis celle de pédophile) : Antisémite. On sait que ça peut détruire un homme, sa carrière, sa réputation. Autant on peut se sortir d'une accusation de racisme (Finkielkraut et son équipe de France "Black black black"), autant celle d'antisémitisme peut être le signe d'un long purgatoire... Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'Askolovitch la manie avec autant de légèreté : Il sait que cette arme idéologique tue n'importe quel adversaire.
Tant qu'un webmestre ne le rend pas inaccessible, je vais rester dans le forum "Siné provocation…".
Tarik Ramadan, je n'ai rien à en dire…
Par contre, je suis dans la thématique de ce forum-ci avec ce qui suit :

Dans l'affaire Siné, Claude Askolovitch est tout simplement un faussaire.

Par deux fois, avant de partir en vacances, le journaliste confident de Jean Sarkosi a déformé les faits afin de mieux ruiner la réputation d'un homme.

On est souvent indulgent avec le mensonge par omission. Considérant la gravité de l'accusation portée contre Siné, cette attitude n'est plus de mise.

Pour mieux convaincre, d'abord les auditeurs de RTL, puis les lecteurs du Nouvel Observateur, de la réalité de l' “antisémitisme” de l'homme qu'il a publiquement accusé, Claude Askolovitch a délibérément tronqué le paragraphe de la chronique de Siné concernant Jean Sarkosi.

Voici l'extrait tel qu'il a été présenté dans l'émission « on refait le monde sur RTL » du 8 juillet 2008, vers 7h16 :
« Je cite une phrase, voilà - il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - : “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritières des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit !” Sous-entendu, pour faire du chemin dans la vie, vaut mieux être juif (…) ».

Voici l'extrait repris dans Le Nouvel Observateur nº 2280, du 17 juillet 2008 sous le titre « Siné viré pour antisémitisme... Bal tragique à “Charlie” ».
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« Siné, le vétéran sulfureux, a dérapé au milieu de sa chronique, tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy : “Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera son chemin dans la vie, ce petit !” ».

Où se situe le problème, me direz-vous ? Siné a bien écrit cela.
Exact. Mais pas seulement…
Dès le 4 août, Aragorn a proposé une bonne analyse de cette manipulation de texte, mais dans un langage un peu complexe
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42924

Pour ceux qui ne le savent pas, les chroniques de Siné enchaînent généralement plusieurs commentaires sur l'actualité à partir d'informations collectées dans la presse. En fait, Siné nous donne à lire un manuscrit illustré. La découpe des commentaires en paragraphes n'est pas marquée - comme traditionnellement - par des alinéas et des retours à la ligne, mais par de gros points noirs. Avec ce procédé facilement repérable, nul ne peut prétendre ignorer où commence et s'achève chacun de ces commentaires.
Il en va de même pour celui dans lequel Siné nous donnait son point de vue sur Jean Sarkosi. Le “coup de griffe” commence effectivement par « Jean Sarkosi, digne fils de son paternel,… », pour s'achever par « Il fera son chemin dans la vie, ce petit ! »

Cette conclusion est connue, mais on a voulu dissimuler qu'elle ne s'appliquait pas seulement à la phrase qui la précède, mais à TOUT le paragraphe ; que voici…
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est Arabe ! Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit ! ».

Comptabilisons les éléments de référence faisant allusion à l'ascension sociale de Jean Sarkosi.
1° « fils de son paternel » : être fils du ministre de l'Intérieur, puis du président de la République, cela peut aider…
2° « digne fils de son paternel » : être capable de trahir ses plus proches alliés d'hier, sans trop d'état d'âme, afin de mieux rebondir demain dans la carrière politique est une aptitude que semblent effectivement partager les deux hommes…
3° « déjà conseiller général UMP » : effectivement, à 21 ans, être parvenu à se faire élire au Département alors que quelques mois plus tôt on ne songeait pas à la politique, cela est manifestement un signe prometteur…
4° « sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle (…). Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! » : bénéficier d'une intervention favorable du ministère de la Justice (Madame Dati), pour un banal “froissage de tôle”, n'est pas donné à tout le monde et témoigne d'un intérêt positif en haut lieu. Protection qui ne peut que favoriser une carrière publique…
5° « Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. » Accepter de changer de religion (avec mutilation à la clef ; nous le croyions tous alors !) pour épouser une jeune femme qui - ne nous le cachons pas - bénéficie d'une dot excluant pour longtemps les fins de mois difficiles, révèle un tempérament volontaire…

Cinq éléments - “atous” sociaux ou signes de réussite - permettaient donc à Siné de conclure, ironiquement optimiste : « Il fera du chemin dans la vie ce petit ! »

Il est à noter que la première des deux phrases abondamment citées commence par « Ce n'est pas tout… », ce qui signifie clairement - en bonne pratique de la langue française - qu'elle s'inscrit dans une suite logique. Or, ceux qui veulent n' "exhiber" que la phrase concernant la conversion et le mariage ne la font jamais commencer par « Ce n'est pas tout… », ce qui pourrait rendre le lecteur curieux de ce qui précède. Le public visé par cette manipulation ne doit pas découvrir que ces deux dernières phrases ont un sens différent si on les relie à d'autres avec lesquelles elles font bloc.

Citer uniquement les deux dernières phrases, comme si elles avaient été pensées et rédigées par Siné isolément, c'est braquer délibérément un projecteur sur la conversion, donc l'identité religieuse, et sur l'héritage. Ajoutez-y l'ironie (réelle !) sur l'arrivisme, et le tour est joué.

Revoyons la façon dont s'est exprimé Claude Askolovitch sur RTL :
« …Il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ».
Vous avez remarqué le « etc. » ?, cette petite chose anodine permettant de dissimuler avec brio l'ellipse opérée sur un contenu que l'auditeur ne doit pas connaître.

Dans Le Nouvel Observateur, le reste du chapitre est également évacué. Cette fois-ci avec la formule : « …[Siné,] tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy… ». Autrement dit : « Non, croyez-moi : le reste, ce n'est pas très joli, joli. Circulez, il n'y a rien à voir ! »

Pour la citation elle-même, non seulement nous n'avons pas droit aux trois petits points - entre parenthèses ou non (…) - indiquant qu'un texte cité est tronqué, mais, derrière les guillemets, Claude Askolovich ose commencer par une majuscule de début de phrase : « Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ». Le lien éventuel avec une phrase précédente est ainsi gommé : pas de trace (je vous invite à vérifier…).
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html

Sur internet, L'avocat du diable (?) fait cette remarque à propos des virgules :
http://l-avocatdudiable.hautetfort.com/archive/2008/08/01/licence-to-kill.html
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J'ai (…) la dernière chronique incriminée, celle qui a mis le feu aux poudres... Et le passage qu'ils citent est non seulement tronqué (de plus en plus au fil du temps), décontextualisé, mais en plus faussé...
Ils s'acharnent bizarrement à faire disparaître les virgules et à réécrire la chronique. Je l'ai déjà dit, ce n'est pas « fiancée juive » mais « fiancée, juive ».
Quelle différence? Il y en a une, sinon ils ne le feraient pas.
Épithète liée et épithète détachée, ce n'est pas la même chose... D'un côté l'adjectif « juive » est essentiel, de l'autre il est contingent. Pour que leur condamnation marche, il faut que « juive » soit essentiel et non contingent. C'est très important parce que la citation se réduit maintenant à « fiancée juive »; faire disparaître les virgules c'est vraiment fausser le sens, (…) S'ils ont mis autant de soin à citer les autres passages incriminés, je ne donne pas cher de leur honnêteté intellectuelle.
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Dans l'émission enregistrée de RTL, le journaliste marque un temps d'arrêt audible autour de l'adjectif “juive”. Mais on perçoit davantage une insistance démonstrative qu'un effet de lecture.
http://www.dailymotion.com/video/x65qrl_askolovitch-sine-rtl-charlie-hebdo_news

C'est ainsi - avec ce crapuleux et colossal mensonge par omission - que Claude Askolovitch a ouvert la boîte de Pandore.

Et c'est bien pour cela qu'une énorme confusion règne depuis plusieurs semaines.

Car certains n'ayant lu - ou n'ayant voulu voir - dans la presse ou sur internet que les deux dernières phrases mises en circulation selon la formulation d'Askolovitch, sont troublés par l'argument d'autorité qui leur assène qu'elles sont nécessairement antisémites.
Alors que d'autres sont tout simplement allés à la source et ont constaté que l'ironie de Siné ne visait, en tout et pour tout, que Jean Sarkosi.

Ceci dit, la focalisation strabique sur les deux dernières phrases du paragraphe incriminé, peut entraîner des troubles de la vue et de l'entendement, à tel point que certains n'arrivent plus à lire le reste du commentaire "siniesque" quand ils l'ont enfin sous les yeux !
http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1040146.html
« Xavier Breuil : Beaucoup jugent que la réaction de la Licra est excessive par rapport à la chronique sur Jean Sarkozy. Que leur répondez-vous ?
Alain Jakubowicz (avocat de la Licra pour le procès à venir) : Il faut lire toute la chronique pour comprendre le message qui est clair : il part de l’affaire du scooter pour en arriver à une prétendue conversion au judaïsme qui n’a rien à voir. (…) »
Mais si, Maître, le scooter et la conversion ont à voir parce qu'ils concernent tous les deux la même personne, Jean Sarkosi, unique objet du paragraphe de Siné !
Si la capacité de lecture de Monsieur Jakubowicz est si défaillante, la discussion devant les juges lyonnais promet d'être laborieuse…
Excellentissime ce rappel basique de « l’art médiatique de déformation des faits » :-)

A la rescousse du nouveau chantre de la dénonciation antisémite, dans ce feuilleton de l'été nous avons eu droit à « une panoplie de soutien de déficients visuels » pour ne pas dire de « malintentionnés manipulateurs » :-)
bravo, je suis tout à fait d'accord avec vous, votre excellente démonstration est impeccable et implacable.

On peut dire que la vérité sur cette affaire (l'accusation mensongère et manipulatrice de Siné) saute aux yeux de quiconque est de bonne foi, en lisant votre post.

A bon entendeur, salut !
Ce qui est grave, c'est que cet "anti-antisémitisme", qui dissimule la plupart du temps un pro-sionime forcené risque, par ses exagérations et ses prises de position excessives de favoriser un réel anti-sémitisme. Mieux vaudrait parler d'ant-judaisme, car on semble oublier que les Juifs ne sont pas les seuls "sémites".
Au vu des extraits qui figurent dans ce dossier, l'expertise de M. Askolovitch en matière de pseudo polémiques me paraît incontestable. En revanche, le crédit qui peut leur être apportées nuit au discernement.
je vais vous dire une chose que vous semblez eviter: la plus part des personnes pensent en fonction de leur origine, c'est indeniable, il ya une force communautaire innée chez l'humain qui lui enleve de l'objectivité et n'aller pas me nier ca, c'est en chacun de nous, chez certain cela est presque totalement estompé et tant mieux, mais chez la majorité cela reste et se retranscrit dans les pensées. Alors si un penseur ecrit quelque chose moi je juge toujours bon de savoir de quel origine il est et s'il est musulman ou juif ou autre car la chose ultime qui enleve toute objectiivité c'est bien la religion, la religion juive caracterise aussi une origine , donc , double "non-objectivité"
il me parrait donc normal bien que triste aussi, que des penseurs musulmans ou juifs defendent leur steak, mais il ne faut nier qu'ils le font, bien que eux le nieront toujours (defois il ne s'en apercoivent meme pas c'est dans l'inconscient, ils sont persuadés d'etre dans le bon camp..
Dans sa "réponse à la réponse de Langlois", Asko a un agurment hallucinant : "chafouin" est une insulte antisémite (Langlois l'a utilisé à propos de son article).

Ce type (Asko) n'a aucun complexe. Le pire, c'est qu'il porte atteinte aux juifs vraiment victimes d'antisémitisme "quotidien" (genre "je suis pas un juif" pour "je suis pas radin") : en accusant d'antisémitisme toute personne critique envers Israël, il agace beaucoup de monde.
Justine, je réponds ici, mais ce pourrait ausis bien être sur le forum consacré à l'autre article sur Asko.

En question : Val et Sako se connaissaient-ils avant l'affaire ?

Oui, bien sûr. Mais à quel degré ?

Un souvenir me revient. Un édito de Val, lors de l'affaire de l'article de Ramadan. Avec des arguments trait pour trait identiques à ceux d'Asko.
Il y avait là, au moins, une parfaite identité de lecture d'un même texte.
Cela n'indique en rien que les auteurs ont fait une bouffe après pour fêter ça.
Ca veut jute dire que ça m'étonnerait que ces deux-là, vues leurs marottes, en soient restés à de cordieux croisements dans les couloirs de Canal +.
Bon, sinon, sur le fond, deux trois bricoles.

Il semble que le texte de Ramadan :
1° soit truffé d'erreurs
2° que ces erreurs doivent beaucoup à un paradigme borgne : la judéité, réelle ou supposée, des protagonistes
3° que cela signale une faille intellectuelle : dans son analyse causale, ("Pourquoi machine pense que... ?"), l'auteur oublie de creuser d'autres paramètres explicatifs que la judéité
4° qu'en conséquence ce texte est : a) mauvais ; b) antisémite.

Le texte de Langlois me semble juxtaposer deux discours :
1° Un factuel, journalistique, appuyé de preuves : Mosco a fait ça, Strauss-Kahn a dit ça, Hollande a laissé faire
1° bis : Note en passant : Asko oublie que Langlois parle de Hollande. Des noms propres énumérés par Langlois, il ne garde que les juifs. Il fait ce qu'il reproche à Ramadan. Eternelle hypocrisie, dans laquelle brille Finkielkraut. Qu'est-ce qu'on se marre/
1° ter : Deuxième note en passant : Langlois ne dit pas que DSK, Sinclair, Fabius ou Mosco sont juifs ; il dit ce qu'ils ont fait. C'est par Asko que j'apprends que Mosco est juif. Je ne le savais ; Langlois ne me l'apprenait pas.
2° Deuxième discours, beaucoup plus flou : le "lobby sioniste", brumeux, vague. Des gens en sont, on ne sait pas ce qui le prouve (Sinclair ?). Tout l'imaginaire complotiste.

Enfin, deux questions sans malice.
1° A-t-on les preuves, les traces, d’existence et d’activité d’un éventuel lobby sioniste en France ?
2° Est-il inconcevable d’imaginer que sa judéité participe pour partie des prises de position de BHL ou des Finkie ?
Je dirais juste pour le moment (pas encore tout lu), et en réponse au teasing du Monde proposé par Gilles Klein, que MM. BHL, Assouline et Askolovitch vont bondir et certainement monter au créneau très vite :
en effet, assimiler les hommes à des rats, etc. (cf. polémique BHL/Badiou).
Alors là, je sens le gigantesque bingo de commentaires.
Les forums Val/Siné et 11 septembre n'ont qu'à bien se tenir.
Parce que là, on a les deux en un... ! ;-)

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