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Commentaires

Après Charlie, "L'Apôtre" fait peur à la police

C'est l'histoire d'un film, sorti en salles en octobre, dans lequel un musulman se convertit au catholicisme. Après une sortie en France dans une certaine indifférence en octobre 2014, deux cinémas, à Neuilly puis à Nantes, l'ont déprogrammé en janvier, sur recommandation de la police. Comme si après Charlie, tous les films n'étaient plus visibles de la même manière.

Derniers commentaires

@caius lapsus
à la hache? Chouette,y a un marché! On va pouvoir leur fourguer des guillotines AOC. Et pour deux guillotines achetées, un Rafale gratis!
En Arabie Saoudite , tout musulman qui se converti à une autre religion que la leur,est condamné à mort , la tête tranchée à la hache. C'est chouette hein!!
Si l'islamisme n'est pas du terrorisme, pourquoi cette réaction ?
Bonjour
Lors d'une série de conférence sur "Politique et Religion" (années 1980, et oui), j'ai cru comprendre que :
- la chrétienté accepte/autorise qu'un(e) chrétien(e) change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des soucis)
- le judaïsme accepte/autorise qu'un(e) jui(f)ve change de religion, voire n'en ai plus aucune (même si il y a éventuellement ensuite des sousis)

En revanche :
- l'islam ne le permet pas : on est (naît) musulman jusqu'à la fin de sa vie, sinon on devient "infidèle" avec les conséquences (pénibles et graves) qui peuvent s'ensuivre.

Pierre d'achoppement ?

Ceci n'excuse en rien la frilosité intellectuelle, argumentaire et factuelle des renoncements émis.

Bonne journée
Si on décide de recenser les films, les caricatures, les œuvres d'art, les écrits, les paroles... susceptibles de choquer les fidèles de l'islam, la liste risque d'être très longue.
Les culs-bénis musulmans protestataires testent aujourd'hui, la capacité de résistance de notre société à leurs exigences.
Il s'agit plus que jamais d'être unis face au chantage et à la menace. Mais les capitulations répétées de ces derniers jours ne rendent pas optimiste.
merci. on se sent bien seul, ces derniers jours.
Pris en étau entre racisme et aplatventrisme.
Les culs-bénis [placez ici le cléricalisme qui vous obsède] testent aujourd'hui, la capacité de résistance de notre société à leurs exigences.

ça marche avec tout. Les cathos ont déjà placé leurs pions depuis quelques siècles, donc on les entend moins (à part quand on donne des libertés à ceux qu'ils abhorrent, ils arrivent quand même à être presque autant que la manif pour CH). Les économistes c'est encore pire, les politiques ne les considérant encore même pas comme des religieux (mais les désignent par la doxha qu'ils propagent (ortho ou hétérodoxes).
Autant je trouve choquant que l'on puisse dire : "ça pourrait énerver des musulmans, il ne faut donc pas le montrer", autant je trouve que la bande-annonce donne une image désastreuse de la morale du film (et que l'on ne prétende pas qu'une oeuvre ne contient pas de moral, c'est impossible).

Alors soit la bande-annonce est foireuse, ce qui est une preuve d'incompétence, soit elle est représentative du film, auquel cas je me pose sérieusement des questions.
La liberté d'expression, ce n'est pas la liberté de dire des conneries sur grand écran.
euh si, potentiellement, justement, juridiquement (je précise à tout hasard que j'enseigne les libertés fondamentales et publiques, pardon pour l'argument d'autorité mais il y a là une vérité technique incontournable).

sinon on peut mettre en place un comité de censure préventif destiné à évaluer A PRIORI, la connerie alléguée des œuvres, ah ah.
ça tombe bien nous sommes au XXIè sciècle - ce qui ne veut pas dire que je prends les chrétiens pour des gens tolérants.
m'enfin je crois qu'on leur a bien expliqué que leur religion ils pouvaient se la garder chez eux. c'est je pense pas trop mal intériorisé. Enfin avec quelques exceptions évidemment (du genre les manifs contre le piss christ et autres plug anaux)
"Mais euh, pourquoi les chrétiens sont tolérants et pas les musulmans "
Voila une phrase qui aurait fait rigoler les trois quarts du monde autour de la Méditerranée au XVIème siècle
Ca va m'emmerder d'aller manifester pour un film catho foireux, mais je vais le faire. Les dessins de Charlie étaient loin du meilleur goût et pas toujours de bonne qualité. Quelle aurait été la démarche logique pour s'y opposer? Ne pas l'acheter. Au lieu de ça, deux crétins sous testostérone mystique sont allés les massacrer.
De même, ce film s'annonce comme une vraie daube, un nanard absolu. Et voilà que la DGSE nous préviens que des tarés voudraient buter les auteurs, alors qu'un simple boycott du film suffirait largement.
NB: pour les ignorants, la raison de la polémique autour du film:
- dessiner allah est proscrit (mahomet, ça dépend du point de vue de l'imam, le principe est d'éviter de créer des idoles)
- être apostat (càd quitter la religion musulmane de son plein gré) est proscrit et parfois puni de mort (cf "Irtidâd" ?)
Ce dernier point et pas mal partagé par d'autres religion, mais de moins en moins appliqué avec la "modernisation" des religions.
Bref, ce film nanard risquait de chauffer les esprits des agités du mystique, les autres en auraient soit ri, soit pleuré, sans plus. En vieil agnostique, ça m'aurait fait marrer, parce qu'un type qui soudain voit Dieu le jour où on arrose le crâne d'un nouveau né, c'est qu'il est resté trop longtemps au soleil sans chapeau...
Arrêt sur image est-il un site qui est en train de virer islamophobe ? Militant, étudiant en sociologie, professeur en banlieue et citoyen concerné sur le sujet, il y a bien un "avant" et un "après" attentat pour votre site qui a changé très fortement, mais pour autant sans que cela semble tout à fait conscient, de ligne éditorial sur le traitement de la communauté musulmane. Je pourrais faire une liste (la dernière édition arrêt sur image où vous avez invité un prof qui a l'air d'avoir l'islamophobie tranquille par exemple)

Ainsi en est-il de ce film "L'apôtre", où le traitement que vous faites du sujet est dangeureux. Voici ce qu'on pouvait lire sur le site Télérama à la sortie du film :
[quote=Mathilde Blottière]Deux frères musulmans, l'un doux, l'autre violent, pratiquent assidûment leur foi jusqu'au jour où, lors d'une cérémonie de baptême, le premier entrevoit la lumière du Christ. Commence alors une guerre fratricide, le film opposant l'intolérance du musulman à la sages­se du chrétien. Polémique assurée... Tout n'est pas aussi caricatural dans ce récit qui, s'il frise parfois l'amateurisme, a aussi ses accents de vérité — notamment dans les scènes houleuses de débats familiaux. Mais en ces temps de confusion entretenue entre islam modéré et radical, le choix d'un tel sujet n'a rien d'innocent. Des sites catholiques extrémistes se sont déjà chargés de la promotion de cet Apôtre. Quant à la genèse du film, elle devrait également susciter des fantasmes complotistes : Cheyenne Carron a dû solliciter les plus dix plus grosses fortunes de France pour parvenir à monter son projet.
De cela il n'en est pas question dans votre article. Pourtant il suffit de faire une recherche du film pour constater que la promotion du film se fait encore et toujours par des sites d'extrêmes droites. Et taire l'extrême droite, c'est là diffuser. On note en première page les sites "Boulevard Voltaire" et "Riposte catholique", mais si vous faites une autre recherche en ajoutant islamophobe c'est encore plus clair.

Je me pose donc la question de partir d'arrêt sur image.
"Mais euh, pourquoi les chrétiens sont tolérants et pas les musulmans ?"

Phrase culte de la bande-annonce.
Je ne peux qu'espérer que le héros est décrit dans le film comme un pauvre naïf (et non comme une espèce de sage illuminé, ce que suggère lourdement la bande-annonce). Car si tout le film est dans la veine de cette phrase, il ne doit rien y avoir à en sauver.

Et le "racisme anti-blanc" ensuite ? La cinéaste semble spécialisée dans les épiphénomènes qui blessent l'orgueil de la classe dominante. A quand un film sur les hommes battus, au prétexte que l'on parle trop des femmes battues ?
S'il est tout à fait intéressant d'aborder un sujet rare dans un film, vouloir en faire un cheval de bataille permanent (tout en méprisant soi-même les grandes questions sociales, au prétexte que d'autres auraient déjà fait le boulot à sa place), je trouve cela d'un goût douteux. On peut parler de ces sujets avec un peu de subtilité, de nuances et de psychologie, sans perdre de vue la réalité globale de la société. Ca ne ferait pas de mal.
Je ne comprends pas que vous parliez de "récupération".
Si un responsable politique de gauche avait sorti un tweet pour soutenir la liberté d'expression de la cinéaste auriez vous parlé de "récupération" ?

La défense de la liberté d'expression n'a pas de coloration politique.
Il s'agit d'une liberté fondamentale constitutionnellement protégée et qui, en tant que telle, transcende les clivages politiques.

Ce qui est surtout déplorable c'est que les femmes et hommes de gauche soient obsédés par le fait de "ne pas offenser", plutôt que de défendre la possibilité pour chacun d'exprimer sa sensibilité, en particulier lorsqu'elle emprunte une voie artistique, comme c'est le cas en l'espèce.

Il est temps, non pas de taper sur la droite parce qu'elle "récupère" le combat pour la liberté d'expression, mais de taper sur la gauche parce qu'elle l'a totalement abandonné au profit de la lutte anti raciste. Ou de ce qu'elle croit être l'anti racisme.

Pardonnez moi, mais quel pays de merde.

Les caricaturistes et journalistes de Charlie sont bien morts en vain, si tout le monde se couche.
Petite question à l'auteur de l'article (Robin Andraca): vous avez vu le film ?
Vous allez voir que ça va finir par retomber sur Kim Jung Un, tout ça...
Les fonctionnaires de la DCRI sont bien plus responsables que les brancaléones des médias et de la politique.

Si le film a une valeur artistique, un peu de dsicrétion pendant quelques semaines, ne l'empêchera pas de trouver son public.

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