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Traoré : les trois gendarmes ont-ils été "récompensés" ?

Les trois gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré et sont soupçonnés par sa famille d'avoir causé sa mort ont-ils vraiment été "récompensés", comme le soutient Assa Traoré ? Autour de cette question s'est déroulé mardi 9 juin un échange tendu entre Assa Traoré et Salhia Brakhlia, journaliste de Quotidien (TMC, groupe TF1), sur le plateau de l'émission. ASI a mené l'enquête : des récompenses et primes ont été attribuées à un certain nombre de gendarmes, mais elles ne sont pas directement liées à l'interpellation d'Adama Traoré.

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"rien ne prouve que les récompenses...soient directement liées à l'interpellation d'Adama Traoré" : et alors ?

Le problème n'est pas de savoir si cette interpellation est la raison des récompenses, mais si l'interpellation aurait du être un motif suff(...)

Bien sûr qu'il n'y a pas de preuves, vous imaginez bien que ces récompenses et promotions ne sont pas remises en faisant un lien explicite avec les violences commises par leurs auteurs.


Mais l'étude des bénéficiaires de ces décorations permet d'illust(...)

Je suis sous le choc de l'angle de cet article. 


Dans un pays où dans les 48 heures du décès de Malik Oussekine sa famille reçoit la visite du Président de la République d'alors, François Mitterrand, que Bruno Leroux réserve sa première visite of(...)

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Visite surprise (c’est à dire avec la presse...) du commissariat de la Courneuve en Seine-Saint-Denis par Castex et Lallement. La Seine-Saint-Denis où quatre policiers ont été mis en examen jeudi 2 juillet dernier.

Mais Castex leur assure un soutien sans faille.

Sûrement un malencontreux effet du hasard.

"des récompenses et primes ont été attribuées à un certain nombre de gendarmes, mais elles ne sont pas directement liées à l'interpellation d'Adama Traoré."


Nous sommes ici sur le site de Daniel Schneidermann, qui a  écrite, entre autres un truc intitulé "Berlin, 1933 - la presse internationale face à Hitler  " , dans lequel il décortique avec talent puissance nocive du "ça n'a rien à voir, regardons ailleurs"


Sur le cul, je suis.


Affreuse  enquête, ça fait mal de lire ce papier. ça montre l'imbécilité dans toute sa splendeur de l'approche style "check news" à la mode dans les média depuis un moment: "non, ils étaient pas récompensés pour avoir tué quelqu'un" Bravo, c'est un fait, enquête réussie! 

Heureusement que DS est là ce matin pour le dire clairement :


"Les trois gendarmes n'ont pas été primés pour cet exploit. Mais ils ont été primés malgré cet exploit."


C'est LA question qui fait cruellement défaut dans cet article...

Enquête factuelle, peut-être, mais le malaise vient de ce que l'auteure - en insistant lourdement (et uniquement) sur le fait que les gendarmes n'ont pas été récompensés pour (explicitement) cette affaire (encore heureux !) - l'auteure donc, à aucun moment ne semble se poser la question dans le bon terme ??



quand y aura t'il une enquête sur le quotidien qui se présente comme un idéal de professionnalisme, de déontologie, de vertu et qui sont la pour vendre de la ;pub ( voir l' avant, le milieu et l' après ) fait par amuseurs et qui malheureusement forment ou déforment beaucoup de choses 

je ne voudrais pas être mélenchon, le pen ou dupont aignan, insultés chaque soir

Bonn enquête factuelle !

manque, selon moi,  le travail journalistique : l'analyse

je plains tous les Traoré qui vivent en France, ça doit pas être facile en ce moment...

L'article, que je trouve présomptueux d'appeler "enquête" , finit par un bien piètre résumé, qui frôle la complaisance envers les forces de l'ordre et la charge envers la famille Traoré . 

Ce résumé qui  reprend platement les termes et le ton cynique des présentations officielles démontre soit que celle qui l'a signé nous prend pour des andouilles, ( on s'en remettra ) soit qu'elle ne perçoit pas l'arrière plan et le contexte de chaque décision prise dans la chaîne  de commandement des forces de l'ordre ( s'en remettra-t-elle ? )

Mais enfin, vous nous prenez pour des quiches ?


- Le fait d'être les auteurs d'une interpellation où un homme était mort, et dans des conditions pour le moins controversées, aurait du évidemment exclure ces gendarmes de la liste des attributaires de la prime !


- Le fait que le ministre réserve sa première visite à la caserne de ces trois gendarmes est bien évidemment un signal fort qui leur était envoyé dans le cadre de cette affaire.


Vous nous croyez assez naïfs pour croire que, dans un tel contexte, chacune de ces décisions n'a pas été pesée, repesée, validée et revalidée par tous les chefs, sous-chefs, directeurs, sous-directeurs et cabinards que comptent la gendarmerie et le ministère de l'intérieur ?

"Un contexte tendu pour les gendarmes, et lourd de sens pour la famille Traoré." 


La phrase finale pour dépolitiser l'affaire Adama et dé-sociologiser les faits .


Je ne sais pas s'il faut avoir vécu les soulèvements en banlieue , s'il faut y vivre, s'il faut avoir lu des études sociologiques s'il faut connaitre l'analyse systémique pour dire que , le contexte tendu pour les gendarmes c'est le continuum d'une politique de répression dans les banlieues  et que  les primes et récompenses reçues sont liées directement à cette gestion répressive des banlieues, de la même manière qu'ils ont récompensé et donné des primes pour avoir bien taper sur les gilets jaunes .


 Ce qui est lourd de sens pour la famille Adama Traoré, est  aussi lourd de sens pour tous les habitants des quartiers populaires,  pour tous les GJ et tous ceux et celles qui luttent contre les violences policières.


Si le but de l'article c'était de démontrer que la copine et collègue Salhia Brakhlia,  avait raison face à Assa Traoré sur l'analyse des faits matériels et des liens directs produits par la police , qu'en est-il de l'analyse du fait social , de sa dynamique , de sa complexité et des liens indirects? 

ben c'est simple l'analyse du fait social se résume dans la  dernière phrase de l'article: un plat de nouille.












Quel est le statut de Coline Daclin à Arrêt sur image ?


Est-elle stagiaire ? 


Il semblerait que sa formation en journalisme se terminera en 2021  ( cf cette page)


Est-ce bien le cas ? La page en question est-elle fiable?


Quelles sont les consignes données par le rédacteur en chef dans cette situation ? 


A-t-elle choisi le thème de l'article ou l'a-t-elle proposé ? 


D'autre part, si elle est encore en formation : quelles sont les attentes de sciences po à l'égard du tuteur du stage ?


De façon plus général , le média qui accueille un stagiaire en journalisme a-t-il un rôle de formation à jouer ? 


Quel était l'objectif poursuivi par les encadrants- vis à vis de cette journaliste somme toute en situation d'apprentissage  -  avec ce thème précis ?




Bravo pour ce très remarquable travail d'enquête.

Commentateurs ci-dessous, vous extrapolez le petit détails qui va donner raison à Assa Traoré, sur les récompenses, pour ne pas contrarier vos idéaux.

Et si vous admettiez simplement les faits exposés dans l'enquête d’Arrêt Sur Images ?!



Des primes viennent récompensés 800 gendarmes sur les 100.000, et paf le hasard étant si taquin, les trois mis en cause tirent le gros lot. 


Un matheu pour le calcul de probabilité ?

"Emilie Million-Brodaz a également reçu deux "primes de résultats exceptionnels, à titre individuel" pour les années 2016 et 2017, années agitées dans le Val-d'Oise du fait des émeutes liées à la mort d'Adama Traoré. Selon elle, ces primes sont encore une fois liée à la gestion des émeutes   "

Traduction : un gradé de la gendarmerie a un intérêt personnel à ce que ses subordonnés commettent un crime raciste, les émeutes qui suivent un tel acte lui permettant de se mettre en valeur et de toucher des primes.

Vous avez dit "racisme systémique" ?

Étonnante en effet la nuance apportée sur l'absence de lien avec l'interpellation !!! 


Je n'ai pas entendu Assa Traoré, mais sur les seuls éléments donnés par l'article, la postériorité des récompenses suffit à confirmer ce que dit Assa Traoré.





Bien sûr qu'il n'y a pas de preuves, vous imaginez bien que ces récompenses et promotions ne sont pas remises en faisant un lien explicite avec les violences commises par leurs auteurs.


Mais l'étude des bénéficiaires de ces décorations permet d'illustrer la nature systémique des violences policières.

Des policiers ayant participé à l'aggression de Geneviève Legay ont été décorés, ainsi que le commissaire ayant ordonné la charge qui a précipité Steve dans la Loire. Et encore un policier en lien avec le décès de Zineb Redouane. Et aussi le commandant ayant mené le matraquage du Burger King des Champs-Elysées dont on reparle aujourd'hui. Tout est dans cet article de Médiapart.


Dans le cas de l'affaire Traoré, la question serait plutôt de se demander pourquoi diable cette violence ci aurait échappé à la traditionnelle récompense.

"rien ne prouve que les récompenses...soient directement liées à l'interpellation d'Adama Traoré" : et alors ?

Le problème n'est pas de savoir si cette interpellation est la raison des récompenses, mais si l'interpellation aurait du être un motif suffisant pour suspendre toutes les récompenses données pour d'autres motifs ?

Je suis sous le choc de l'angle de cet article. 


Dans un pays où dans les 48 heures du décès de Malik Oussekine sa famille reçoit la visite du Président de la République d'alors, François Mitterrand, que Bruno Leroux réserve sa première visite officielle précisément à cette caserne est indigne. Et elle a un sens politique terrible.

Comment pouvez-vous vous embarquer dans des subtilités distinguant "récompensés" et "ont reçus une prime pour leur action sur l'année du décès d'Adama Traore" pour donner tort à Assa Traore ? Vous êtes complètement à côté, on dirait du checknews ou des décodeurs du monde. Et c'est pas un compliment.


Penser contre soi-même ne peut pas avoir pour conséquence la production d'un tel article.

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