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Accord syndicat-patronat : au fait, quelqu'un a gagné ?

26 heures de négociations, un texte de 24 pages, 28 articles modifiant le marché du travail et une mission impossible : comprendre l'enjeu de l'accord signé entre patronat et syndicat sur la réforme du marché du travail. De l'article catalogue souvent incompréhensible au faux suspense des JT, petit tour d'horizon de la manière dont les journalistes ont essayé de traduire un texte technique. Avec une question clé : qui sort vraiment gagnant de ces négociations ?

Derniers commentaires

Bonjour,
Un bilan et une prise de position argumentée ici :
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-01-17-Droit-social
Il serait intéressant — pour ne pas dire pertinent, voire indispensable — d'en faire le sujet de votre prochaine émission... non ?
Y a-t-il un endroit où on peut le lire en entier cet accord ?

Principale mesure : la possibilité pour une entreprise, "en cas de grave difficultés conjoncturelles", de baisser les salaires et/ou d'augmenter le temps de travail pendant une période maximale de deux ans à condition que les syndicats représentant la majorité des salariés soient d'accord. Un salarié pourra toujours refuser, mais s'il est licencié, "il ne sera pas possible de contester le motif du licenciement, qui sera considéré comme économique".

Quoi ? « en cas de grave difficultés conjoncturelles » ? Comme depuis 2008 et jusqu'en 2014, 2015, … 2025 ? C'est donc la validation d'une augmentation du temps de travail et d'une baisse des salaires à la discrétion des entreprises ?
Mais rassurons-nous : un salarié pourra refuser, il sera juste licencié sans pouvoir contester. Ce n'est pas bien grave de toute façon d'être licencié en pleines « difficultés conjoncturelles »…
des journaux sont cités : sauf l'HUMA...un hazard ?
Agnès Le Bot "C’est plus de flexibilité, de précarité, de liberté de licencier"
http://www.humanite.fr/social-eco/c-est-plus-de-flexibilite-de-precarite-de-liberte-512739
Bonjour
C'est à désespérer.
Plusieurs milliers de personnes défilent pour protester contre une mesure qui va concerner au plus 1 000 personnes par an, et personne ne réagit lorsque quelques organisations syndicales signent un accord aliénant les droits du travail pour des millions de personnes.
Comme enfumage, c'est le top des top.
Bonjour, dans le chapeau de l'article:
[quote=Sébastien Rochat]comprendre l'enjeu de l'accord signé entre patronat et syndicat sur la réforme du marché du travail

Humour:
Sur un plateau de télé, face à monsieur Mélenchon, vous vous seriez fait reprendre vertement. Une partie du patronat, et une partie des syndicats.

Mensonges! MensooooOONges, Sébastien! (Ou peut-être vous mettiez-vous dans la peau des présentateurs de télévision...? C'est parfois difficile de débusquer le second degré à l'écrit.)


Pour le reste, merci pour vos éclaircissements.

Cordialement,
Matthieu S
Les socialistes au pouvoir aujourd'hui n'ne ont que le nom. Qu'il se nomme désormais pour ce qu'ils sont, des sociaux-capitalistes négociant quelques droits civiques légitime contre un esclavagisme économique ...

Décidément oui, historiquement cela porte le nom de social traître ...
RIen que le nom : Flexi-sécurité. On jurerait que c'est du George Orwell dans 1984.
L'art d'associer des contraires pour annihiler toute pensée critique.
Cela en dit long sur la nature du régime dans lequel nous vivons désormais ...

Prolétaire rassures toi, ton patron aura le droit de te virer plus facilement, il pourra même réduire ton salaire, si l'entreprise gagne moins
mais c'est pour ton bien et ta sécurité ... Car sinon il te virerait ...

Les médias et les politiques au pouvoir sont des social-traitres.
Les premiers prétendent informer les citoyens alors qu'ils leur servent un spectacle destinée à les empêcher de penser le réel.
les seconds prétendent défendre les intérêt du peuple et de ceux qui vendent leur force de travail pour vivre
Alors qu'ils les livrent pieds et poings liés à ceux qui capitalisent sur leur travail.

Et lorsque le peuple vote à contre sens de ces politiques infamantes, les rares fois où on lui demande son avis comme dans le cas du traité de constitution européenne, on invalide son vote.

Nous ne sommes plus en démocratie, la république a été confisqué des par politiques vendus à des intérêts particuliers.

Où sont les communards, où sont les enragés qui oseront rendre au peuple ce qui lui appartient de plein droit !
Qu'ils se lèvent, par millions et exigent qu'on leur rende compte de ce qui leur a été volé ...
Voté d'utilité publique. La culture des oxymores est devenue une tradition chez ces "socialistes" hors-sol.

J'ai mis des guillemets car je milite pour qu'on leur retire leur droit de s'appeler Parti Socialiste. pour garder le sigle P.S., on peut leur suggérer Parti Sociétaliste.

Qu'uuun sang impuuuur aabreuuuve nos sillons.

Poil au fion.
çà fait du bien de vous lire...! Avez-vous remarqué l'absence ( ou plutôt le non-questionnement par les différents médias - des représentants syndicaux qui n'ont pas signé, la CGT et FO, qui sont largement majoritaires , ô combien! chez les salariés.
De plus il y a un phénomène qui se développe beaucoup en ce moment (nous informer sur cela pourrait être très intéressant, un sujet sur asi peut-être ?) : faire signer des CDI à des jeunes, au lieu de faire signer un CDD, pour du travail à courte durée. En effet, cela permet :
1- d'avoir un pouvoir absolu sur ces jeunes travailleurs(es) (exploité(e)s?), car un CDI = période d'essai... bien mieux que de faire signer un CDD pour l'employeur, on s'encombre de moins d'obligations, et on peut les "virer" si je puis dire, puisque pas de licenciement, à coups de pied dans le derrière.
2- de ne pas payer des primes qui normalement doivent être versées à à ces jeunes salarié(e)s... (exemple : prime de précarité)
Pour ne citer qu'eux, c'est devenu courant, surement systématique chez Mac Donald's. Quel rapport avec cet "accord" ? Il est très facile d'éviter de payer ces taxes pour les contrats courts...Quelle victoire pour les quelques syndicats ouvriers présents !
Démocratie et entreprises sont des univers très différents, le plus souvent opposés. On est plutôt dans la théorisation de l'inégalité et la soumission au chef.

On voit très bien, surtout en ce moment avec l'affaire de la Gauleiter Parisot, en quelle estime le patronat tiens le concept même de démocratie.

En ce qui concerne les négociations entre partenaires sociaux, il y a un indice qui ne trompe jamais : si le représentant du MEDEF est tout sourire à la sortie, c'est que le MEDEF a eu ce qu'il voulait. Tout ce qu'il voulait.
Je ne sais pas où sont les communards (en dormance dans le cœur du grand nombre qui fait tourner la société ?), en tous cas je sais qu'Adolphe Thiers, Jules Favre, Ferry et une bonne partie partie des intellectuels bourgeois, auraient été parfaitement à leur aise au sein de ce "Parti Socialiste"...
("Qu'importe que le sang se répande sur les trottoirs, heureusement on ne m'a rien volé". (Citation approximative de Georges Sand, gerbante).

Cependant, on cherche toujours le Victor Hugo de notre époque.
Car tout n'est plus d'airain, mais bien encore de fer.
A Dieu va ! Qu'importe la forfaiture de ceux qui devraient servir le commun, à l'heure où la paix des Prussiens s'achéte avec nos libertés souveraines...
La non couverture médiatique de cet accord lamentable est un exemple parfait de ce qu'est le social-libéralisme. Quelques articles recopiés sur l'AFP sans prise de position ni explications, et une palanquée d'éditos sur le mariage pour tous. Le sociétal en avant pour masquer le social.
Stratégiquement c'est tout bénef' pour le PS et ses scribes :
1 - ça permet de faire passer en douce des mesures favorables comme jamais au patronnat sans que personne ne s'en aperçoive parce que si ces mesures étaient passées sous Sarko, on aurait vu les socialos en peau de lapin hurler à l'atteinte aux acquis sociaux.
2 - en mettant le sociétal en avant, les sociaux-libéraux se démarquent (pour le coup) nettement de la droite sans pour autant se risquer sur le terrain social qu'ils ont abandonné depuis longtemps.
Ajoutez à cela la complicité active des médias pour enrober le paquet cadeau et c'est le tour de passe-passe parfait. Chez Ruquier Samedi pour l'invité politique, qui a t'on convié ? Un leader syndical et la représentante du MEDEF ? Non, Caroline Fourest et Frigide Barjot.
8 millions de pauvres, 5 millions de chômeurs et on nous vend le débat sur le mariage pour tous comme une "priorité d'information".
Il faut être lucide et objectif, seule l'oligarchie a une conscience de classe et sait s'en servir avec une efficacité redoutable...
J'ai allumé la télé aujourd'hui (oui, ça arrive) pour regarder 10 mn lésinfos (BFM, ITélé ? je ne sais plus),
il y avait un gars à qui le présentateur demanda :

«alors, Truc, à qui bénéficie cet accord ?»
Et Truc a énuméré toute une liste (entreprises, Ayrault, syndicats, etc.) mais ! pas les salariés !

Et ils ont conclu tous les deux que c'était tip-top !

Comme quoi, contrairement à ce que vous écrivez, Sébastien, certains sont enthousiastes.

Je devrais me concentrer quand je mets en route la télé parce que presque à chaque fois, c'est…
je ne trouve pas le mot…

Merci à vous, en tout cas, je vais vous mettre une bonne note sur topjournaliste.com.
Et merci Marion Mousseau !
C'est un bon résumé de ce que j'ai lu ici ou là.

Que les exonérations de charges soient considérées comme favorable aux salariés est assez affligeant...
Principale mesure : la possibilité pour une entreprise, "en cas de grave difficultés conjoncturelles", de baisser les salaires et/ou d'augmenter le temps de travail pendant une période maximale de deux ans

Question : a-t-il été également décidé que les banques, pendant la même période, baisseront les mensualités des prêts contractés par les salariés rabaissés ?

Non ?

Ah bon...
Merci pour cette synthèse !

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