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Commentaires

Abraham Poincheval et les artistes perchés

Abraham Poincheval est un artiste qui, depuis le dimanche 14 février, vit sur une plate-forme posée au sommet d'un mât à douze mètres au-dessus du sol. Mât, plate-forme et artiste perché sont érigés jusqu'à la fin de la semaine devant le centre d'art contemporain La Criée, à Rennes.

Derniers commentaires

Merci pour la découverte du dessin de Van Eyck, sublime !!!!
Les singes arboricoles qui bondissent de branche en branche dans la canopée, demandent-ils à être rétribués pour leurs acrobaties ? Non.
Et pourtant, ils prennent des risques insensés. Une branche qui cède, une liane qui se dérobe, et c'est le viandage fatal 30, 40 mètres plus bas.
Mais les singes ignorent l'attrait de l'argent. Ce qui compte pour eux, c'est la beauté du saut, la pureté du geste. Le défi à la mort.
Le vénal Abraham, lui, est solidement arrimé sur son perchoir. Pas la moindre chance de le voir se ratatiner la gueule sur le pavé de la Criée.
Le frisson du spectateur lié au risque pris par l'artiste, c'est ce qui fait défaut à son show. Ce qui explique que les badauds rennais n'en ont rien à secouer.
Et de plus, aujourd'hui, Rennes a été battu par Caen 1-0. Et pour pas changer, il fait un temps de merde en Bretagne.
Alain Korkos,

vous présupposez que l'artiste ne connaît pas ces références. Qu'en savez-vous ?

http://www.telerama.fr/scenes/abraham-poincheval-artiste-vraiment-tres-perche,138323.php
AK écrit exactement le contraire: "Abraham Poincheval, professeur aux Beaux-Arts d'Aix-en-Provence, ne peut ignorer le plus célèbre des stylites, maintes fois peinturluré."
"Dans l'entretien vidéo qu'il a accordé au Télégramme, Abraham Poincheval ne parle pas - et c'est étonnant - de ses nombreux prédécesseurs."
Oui, comme l'Américain des années 20. Vous n'avez donc pas lu la suite, la phrase que je cite?
Sa phrase sous-entend qu'il n'en avait pas connaissance.
MICKAEL P. : Euuh… il semblerait que vous ayez des difficultés dans la comprenette car j'ai écrit :

« Abraham Poincheval, professeur aux Beaux-Arts d'Aix-en-Provence, ne peut ignorer le plus célèbre des stylites, maintes fois peinturluré. »

"Abraham Poincheval ne peut ignorer", ça signifie "Abraham Poincheval ne peut pas ignorer". Et donc "Abraham Poincheval, professeur aux Beaux-Arts d'Aix-en-Provence, connaît forcément le plus célèbre des stylites".

Est-ce que c'est clair, maintenant ? Si ça ne n'est pas, je baisse les bras.
Vous ne comprenez pas non plus. Ce que je reprocherais à Alain Korkos, c'est qu'il pense que Abraham Poincheval devrait citer les gens qui ont déjà fait ce genre d'expérience alors qu'il ne le fait pas dans la video car il doit être au courant puisqu'il est enseignant.

1. C'est comme s'il disait que Poincheval veut garder la primauté de l'expérience alors qu'il sait que cela a déjà été fait.
2. Il ne peut l'ignorer puisqu'il est enseignant.

On peut être enseignant et ne pas tout savoir (qui peut prétendre tout savoir). Et Poincheval n'en parle pas dans la video mais en parle au journaliste de Telerama.

D'autre part, la formule "ne peut ignorer" peut aussi être comprise comme "il ne devrait pas l'ignorer mais il a l'air de l'ignorer". Les phrases peuvent être ambiguës et ne pas à être comprises tout le temps au premier degré.
MICKAEL P. : Euuh… vous le faites exprès ou quoi ? Vous voulez m'énerver ? Vous n'y arriverez pas car je pars en vacances ! A moi les palmiers, les vahinés, les coquetèles dans des noix de coco, le surf et le tiramisu. Ah les îles Lofoten, j'en rêvais !
Désolé :) Je croyais que je répondais toujours à Florence.
Je devrais lire moins vite et dormir davantage. Si vous pensez qu'il n'y a pas d'ambiguïté, j'ai peut-être surinterpreté quelque chose qui n'existait pas.

Je vous aurai bien embêté pour autre chose mais ce sera pour une autre fois.

Et bien, profitez-bien de vos vacances ! Ce sera moins exotique de mon côté mais je compte bien en profité aussi.
MICKAEL P. : Bonnes vacances itou !
Vous n'êtes pas sans ignorer, ou vous n'êtes pas sans sans savoir qu'il y a peu de noix de coco au Lofoten. C'est marrant n'être pas sans ignorer et n'être pas sans savoir ça revient au même? Il serait bon de se pencher un peu plus sur cette affaire de double négation et nous remercions Michael P. de sa remarque. Mais quand il dit que Alain Korkos dit que Poincheval ignore ceux dont il ne parle pas dans télérama, ce n'est en rien pas faux.
Je ne vous souhaite pas de mauvaises vacances.

En fait la question est pourquoi le fait-il en vrai, et ne produit-il pas une représentation comme le commun des artistes peintres? Il ne sait pas dessiner ou ce genre de truc?
"ce n'est en rien pas faux"

Par mon truchement, Alain Korkos vous remercie de ne pas le démentir.
C'est un peu aussi ce que j'avais compris. Surtout qu'il est aussi écrit "Abraham Poincheval n'a probablement jamais entendu parler de Shipwreck Kelly"...
Il n'y a pas obligatoirement d'intérêt pour l'artiste de parler des personnes qui ont eu une activité similaire.
Il ne fait pas œuvre d'historien et les prédécesseurs cités ne faisaient pas œuvre.
Pour faire une comparaison, en danse contemporaine la simple marche peut-être un geste de danse, on ne va pas pour autant s'interroger sur le fait que le chorégraphe oublie de mentionner tous les marcheurs.
La marche comme la performance de Poincheval s'inscrivent dans le contexte d'une œuvre plus large.
[quote=Alain Korkos : ] Des bonshommes perchés sur des colonnes, il en existe des tas. Celui ci était perché sur un perché
J'ai en mémoire une BD de Claire Brétécher consacrée à un stylite, et qui affronte la problématique de la nourriture et de son devenir métabolique...
Quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire ? La mienne me trahit un peu trop, et mes sources ont disparu au fil du temps, et des déménagements qui allègent...
Le son est désastreux, mais le montage est rigolo.

https://www.youtube.com/watch?v=9Du1BYEeW6U
Du 6 au 13 mars 2016, retrouvez-moi à la BNF.
Installé dans une nacelle accrochée au plafond du hall ouest, j'assurerai pendant une semaine la lecture en boucle des derniers ouvrages de Nicolas Sarkozy, de François Fillon et de Jean-François Copé.
On me redescendra à intervalles plus ou moins réguliers pour de courtes pauses, afin que je me sustente et que je puisse satisfaire mes besoins naturels.
J'ai fait, en toute conscience, le choix de ces trois auteurs réputés difficiles, mais afin de réduire au maximum les risques d'un dommage irréversible, je serai suivi par un spécialiste du cerveau qui, toutes les 24 heures, testera les effets de cette expérience sur mon intellect.
Une performance artistique qui présentera donc le double avantage de faire avancer la recherche médicale et de renflouer mon compte en banque.
Marre ! J'en ai marre ! Huit ans déjà (avec un petit intermède qui n'a pas suffi à me désintoxiquer) que ce satané (et peut être nique) Alain Korkos, d'Ingrid Betancourt en Abraham Pencheval, déboule le samedi avec une chronique qui m'assoit, m"espante, m'esbaubit et à laquelle je ne peux riposter que par un quelconque calembour vaseux ou un second degré difficilement escaladé. Oh, et puis merde, faut que je descende de ma colonne, une urgence !
Vive Korkos !
Merci pour le voyage et les tableaux rappelés ou découverts ! un vrai régal avec toujours des petites touches d'humour : on se met à sourire au milieu de la lecture et on part vers de nouvelles découvertes ... la grisaille de ce samedi en est tout éclairée !
420 : Siméon grimpe sur sa colonne, et y passe 39 ans de sa vie !
1927 : Alvin Shipwreck Kelly demeure 49 jours au sommet de son mât.
2016 : Abraham Poincheval reste une pauvre semaine sur la plateforme du sien, persuadé de réaliser une performance.
On peut parier que vers 2100, un type montera sur une chaise, en redescendra au bout d'une heure, et tout le monde saluera son exploit.
"…Luis Buñuel, Simon du désert. Ce film, qui met en scène Simon, émule de Siméon, s'en prend aux mystiques, fous de Dieu perchés sur des colonnes, anachorètes et autres ermites chenus"


Pour l'anectote, la fin du film de Buñuel n'était pas du tout préméditée mais le fruit d'une contrainte budgétaire: plus rien, zéro, plus une thune pour terminer le film ! Lui et son producteur ont donc dû se débrouiller avec les moyens du bord pour achever le film- largement écourté (*) : tourner dans un bar à New-York !

Par ailleurs, l'expression "s'en prendre" ( aux mystiques etc. ) est peut-être un peu trop simple. Je crois pouvoir affirmer que le cinéaste ressentait de l'empathie pour son personnage. Un indice dans cette fameuse scène: Buñuel détestait la guitare électrique "instrument diabolique". Le metteur en scène souffre donc avec le protagoniste.


(*) 45 minutes. Pour un long-métrage, c'est court.
J'ai fait une première lecture en diagonale mais je me garde le plaisir de lire l'article plus tard ce soir en entier et posément. Dès que j'ai vu cet artiste en haut de sa plateforme, j'ai pensé aux moines stylites. Alain Korkos y a pensé aussi comme je l'ai vu un peu plus bas. Pour ce qui est de Abraham Pointcheval comme dirait Boby Lapointe de cheval, ai je bien compris que les deux jerricans de 9 litres contenaient du vin rouge et du vin blanc ? et à la lecture du réchaud à gaz j'ai pensé au vent d'Ouest qui souffle aussi à Rennes et à la lecture du prosaïque papier toilette au happening associé devant toutes ces fenêtres de cité.

J'ai aussi aussitôt pensé à une image que j'ai découverte il y a peu où l'on voit Henri Roger le fondateur de l'agence de photo Roger Viollet juché un paratonnerre, une opération artistique aussi.
Superbe !
Merci pour la découverte de Willink. J'aime beaucoup.
Le lien "cet article de Ouest France" ne marche pas (mène à une page "cet article n'existe pas" d'@si).

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