Branle-bas de combat: il paraitrait que Bataille et Fontaine nous ont "assigné en justice". L'information semble sérieuse, puisqu'elle est dans Rue 89 depuis vendredi après-midi.

Il s'agirait même "d'un référé d'heure à heure".

Diantre. D'heure à heure !

Je rassure immédiatement les dizaines de milliers d'@sinautes qui, à l'heure où j'écris ces lignes (6 heures 47), se rassemblent dans le petit matin froid, autour du siège de leur site préféré, avec tentes et duvets, pour faire rempart de leur corps à l'attentat qui va se commettre (on dirait la nuit d'avant une sortie de Harry Potter sur les Champs Elysées): nous n'avons toujours rien vu venir.

Il est vrai que la fin de l'article d'Augustin Scalbert, de Rue 89, est moins péremptoire que le début, puisqu'on y apprend que les belliqueux animateurs ont "refusé de montrer l'assignation en référé".

N'empêche, ça gigote.

Les ex-jumeaux infernaux de TF1 n'auraient donc pas supporté que nous mettions en ligne quelques extraits d'un documentaire dévoilant les coulisses de leur ex-émission de TF1. Et surtout, révélant l'idée qu'ils se font de leur public.

A l'heure où j'écris (samedi 27 octobre, à 6 heures 54, ça a avancé depuis tout à l'heure) je n'ai pas encore vu débarquer les gendarmes. Mais je les attends de pied ferme.

Nous avions d"abord mis ces extraits en ligne sur le site français Dailymotion. Mais ils ont été retirés par le site de partage qui, en dépit de nos demandes, n'a pas souhaité nous en donner les raisons. Nous les avons ensuite déposés sur You Tube où, à l'heure où j'écris ces lignes, ils sont encore.

Si vous les avez ratés, les revoici.

Bien. Plusieurs d'entre vous s'alarment pour nous. D'autres trouvent qur nous faisons bon marché de la loi.

Qu'en est-il ?

D'abord, pourf éviter toute confusion, nous ne sommes pas ici dans notre cadre habituel bien connu du droit de citation, puisque ce documentaire, "20 Minutes de bonheur", n'a pas été diffusé à la télé.

Les droits de ces extraits appartiennent aux auteurs du documentaire, Oren Nataf et Isabelle Friedmann, lesquels ne voient manifestement aucun inconvénient à leur diffusion en ligne, quelques jours avant la projection prévue, le 9 novembre prochain, dans une salle de cinéma parisienne, dans le cadre du festival "un week-end d'inédits", organisé par Les cahiers du cinéma.

Bataille et Fontaine eux-mêmes (défense de rire) ont toujours affirmé publiquement qu'ils n'étaient pas opposés. à la diffusion du doc (vous pouvez ré-entendre ce passage irrésistible dans le deuxième extrait de notre billet précédent). Ils agiraient, ont-ils persisté auprès de Rue 89, au nom de certains de leurs salariés.

OK. Admettons.

Dans les extraits que nous avons mis en ligne, on entend deux de ces collaborateurs (et on en aperçoit une poignée). Si ces personnes (dont nous ne connaissons pas les noms) sont parmi les collaborateurs bataillofontains qui ne souhaitent pas que leur image soit diffusée (ce que nous comprenons parfaitement), qu'ils nous le fassent connaître, ici-même.

Nous les flouterons, et modifierons leur voix, comme on fait à la télévision.

Même leur boulangère ne saura pas qu'ils travaillaient chez Bataille et Fontaine, et qu'ils se faisaient engueuler parce qu'ils avaient recruté des homos un lundi de Pâques.

En attendant, bien entendu, vous pouvez continuer de visonner ces extraits, fort instructifs sur les coulisses de la télévision grand public.

Et sur ce, je vous laisse. Je vais porter du café aux centaines de milliers d'@sinautes (ça grossit, ça grossit) qui s'amoncèlent autour du siège de votre site préféré.