, les députés qui écoutent France Inter auront appris, mardi matin, que le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, emboîtant le pas au malheureux Karoutchi, ne serait pas opposé à sanctionner financièrement leur absentéisme. Ca leur apprendra, à laisser les socialistes-ninjas se cacher derrière les rideaux, pour faire capoter l'adoption d'Hadopi.

Un qui n'est pas au courant, c'est le porte-parole du gouvernement, Luc Châtel. Quelques instants avant le scoop de France Inter, il résistait vaillamment aux assauts d'Aphatie, sur RTL. Mais non, voyons ! Les députés ne sont pas absents ! A l'instant précis où les caméras montrent, certes, des travées vides, ils siègent dans de multiples commissions, dans les bureaux voisins. Et Aphatie, enfourchant l'ire présidentielle, de ressortir le vieux dada, toujours efficace, du cumul des mandats, évidemment seul responsable du fiasco hadopien.

L'absentéïsme parlementaire existe, bien entendu. Tant que l'exécutif peut tranquillement faire voter ses lois, cet absentéïsme ne le dérange d'ailleurs pas outre-mesure. Mais si les députés s'avisent de voter avec leurs pieds, contre le gouvernement, on va vous les renvoyer en séance, et vite fait. Après les chercheurs, les juges, les fonctionnaires, les banquiers, les patrons, voici donc les députés dans la ligne de mire. Et comme les patrons, on va les frapper où c'est le plus spectaculaire : au portefeuille. Succès assuré dans l'électorat, et chez les copains présidentiels du chobize. Ils peuvent s'estimer heureux, les députés, s'ils échappent à l'installation de caméras de surveillance.