Dans un article publié hier à 18h et mis à jour quatre heures plus tard, LeFigaro.fr nous en apprend un peu plus sur le "traitement de choc" que devrait réserver aux salariés la nouvelle direction du journal lors du prochain comité d'entreprise du quotidien, en début de semaine prochaine. Et met à jour son contenu après un coup de téléphone de Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libé.

Première information : la clause de cession ouverte depuis le 1er août et permettant aux journalistes de bénéficier d'indemnités de départ après le changement d'actionnaire, ne fait pas fureur : seule une demi-douzaine de journalistes se seraient portés volontaires (dont Pierre Marcelle, chroniqueur depuis 25 ans au journal). En conséquence, les actionnaires et la direction  devraient, selon le site du Figaro, présenter un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi, prévoyant au total 70 départs sur les 260 salariés du groupe.

La direction proposerait également une mesure sociale inédite dans le monde de la presse : faire signer un nouveau contrat de travail à l'ensemble des salariés restants. Un nouveau contrat donc, moins intéressant que le précédent, et l'abandon des RTT que la direction négocierait actuellement avec les syndicats.

Mais ça aurait pu être encore pire ! Dans la première version de son papier, (qu'@si a retrouvée) Enguérand Renault, rédacteur en chef médias au Figaro, écrivait aussi : "Des objectifs de productivité pourraient être inscrits. En clair : les journalistes devraient s'engager à fournir un certain nombre d'articles tant pour que le papier que pour le web". Ce qui, selon lui toujours, risque "fort de déclencher une tempête au sein de la rédaction".

Dans la première version du papier, "les journalistes devraient s'engager à fournir un certain nombre d'articles tant pour le papier que pour le web"

Quatre heures plus tard, la tempête est semble-t-il passée. "Une réflexion sur des objectifs de productivité aurait été initiée pour inciter les journalistes à travailler sur le web et sur le papier" peut-on maintenant lire dans l'article du Figaro.fr qui cite ensuite Laurent Joffrin, directeur du journal : "Il n'y aura pas du tout de tels objectifs". Joint par @si, Renault nous confirme qu'il a bien reçu, entre temps, un coup de téléphone de Joffrin qui lui assurait que cette mesure n'était plus d'actualité.