Libé en grève vendredi
Brève

Libé en grève vendredi

A l’issue d’une Assemblée générale qui s’est tenue à la mi-journée, les salariés de Libération

ont voté pour une grève dont le préavis avait été annoncé hier. Le quotidien sera absent des kiosques ce vendredi.

Crise à Libé, suite. C’est une Assemblée très énervée qui a voté pour la grève aujourd'hui, suite au préavis décrété hier soir. 65,6% des salariés se sont prononcés pour. En cause : le manque d’engagement de la part de la direction. Une direction tricéphale depuis janvier avec l’arrivée, aux côtés de Nicolas Demorand et Philippe Nicolas, de François Moulias, homme d’affaires proche de l’actionnaire principal Bruno Ledoux.

Le gros des reproches concerne le projet de bouclage du journal à 20 heures au lieu de 21h30 actuellement. Ce projet est l’une des pistes d’économies que doit engager le quotidien dont les comptes sont dans le rouge depuis plusieurs mois. Comme nous vous le racontions, l’imprimeur a accepté une ristourne d’1,5 million d’euros en échange d’un bouclage plus tôt. Les salariés ne s’y opposaient pas mais attendaient – en contrepartie – un projet rédactionnel adapté à ces nouveaux horaires. Les syndicats souhaitaient notamment savoir s’il était possible de négocier avec l’imprimeur une édition plus tardive en cas de gros événement. Toutes ces questions étaient en suspens alors que le temps presse : l’accord avec l’imprimeur sera effectif le 1er mars prochain. La direction a présenté mardi un document sur ce sujet mais très technique et uniquement sous l’angle économique sans définir de projet éditorial.

De plus, les salariés souhaitent que les actuels actionnaires, dont Bruno Ledoux, Édouard de Rothschild et le groupe italien Ersel, procèdent aux investissements nécessaires pour développer le journal sans attendre l’arrivée d’un nouveau – et hypothétique – actionnaire. Lors de sa nomination au directoire, Moulias, auparavant engagé pour établir le plan d’économies de Libé, avait garanti la venue d’un nouvel investisseur sans pour autant donner de noms. Enfin, les salariés réitèrent leur demande du départ de Nicolas Demorand et Philippe Nicolas déjà votée en novembre dernier à près de 90%, ajoutant cette fois-ci que l’incompétence des deux membres du directoire a été reconnue en Comité d’entreprise par le représentant des actionnaires, autrement dit François Moulias.

>> Vous avez manqué la crise à Libération? Relisez l’enquête de l’éconaute.

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