En anglais, Hollande plus soft avec la finance
Brève

En anglais, Hollande plus soft avec la finance

Une campagne électorale, c'est aussi l'art de savoir adapter son discours, ou du moins son apparence, à son audience.

Démonstration aujourd'hui avec François Hollande, qui a reçu les correspondants de la presse anglaise, avant de partir en visite dans quelques jours en Grande-Bretagne. Si l'on en croit le récit qu'en a fait le Guardian, le candidat socialiste s'était fixé comme but de rassurer les Anglais, et surtout les financiers de la City. Il est vrai que fin janvier, lors de son premier grand meeting, il avait fustigé, son réel "adversaire", qui "n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti" : "le monde de la finance"

Mais pas question de présenter à la City le profil mordant dévoilé lors du meeting. Hollande a affirmé aux journalistes anglais qu'il n'était pas "agressif" et que ses propositions pour plus de régulation ressemblaient finalement à celles de Barack Obama. Il s'est employé à éloigner les comparaisons avec Mitterrand, rappelant que les années 1980 correspondaient à "une autre époque".

"La gauche a gouverné pendant 15 ans, durant lesquelles nous avons libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations." Une phrase qui n'a pas échappé au regard ironique et un poil désolé du site Reflets.info. Aujourd'hui, assure Hollande, il n'y a "pas de grande peur" des entreprises face à son arrivée possible au pouvoir. Au passage, il glisse qu'il n'y a "plus de communistes en France", ce qui a déclenché une réponse pincée des communistes français, assurant que "les 132 000 adhérents du PCF et ses 10 000 élus seront contents de l'apprendre".

Sur le fond, Hollande n'a pas bougé sur ses volontés affichées de réforme. Assurant que la City ne peut pas être un "sanctuaire" qui protège les entreprises financières des taxes et des régulations, et réaffirmant qu'il souhaitait une renégociation du dernier traité européen négocié entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Mais il a tout de même précisé qu'il ne lancerait pas de référendum sur la question, laissant le soin au parlement de trancher. Rien de très radical, donc. Et parions que face à des militants français, il n'aurait pas fait l'éloge de Tony Blair, comme il l'a fait devant nos confrères britanniques.

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