Grèce, le retour
Comme l'an dernier, les dirigeants de la zone euro sont placés devant l'alternative impossible, qui consiste, soit à re-prêter aux Grecs, soit à les aider à "rééchelonner", "restructurer", leur dette. En français: à en annuler une partie, ce qui constituerait ce qu'on appelle (ça c'est nouveau, ça vient de sortir), un "événement de crédit". Pas une faillite, terme imprononçable, pas même un défaut. Un simple "événement", ce qui nous ramène au temps où la télé officielle ne parlait pas de guerre d'Algérie, mais simplement des "événements d'Algérie".
Rien de neuf ? Ah si, il y a du neuf: le successeur désigné de Jean-Claude Trichet à la BCI, l'un des futurs "troïkistes" donc, s'appelle Mario Draghi. Il est italien. Particularité: il a travaillé pour Goldman Sachs. A-t-il, à ce titre, dans le passé, aidé les Grecs à planquer leur déficit ? La question lui a été posée par un parlementaire européen vert proche d'Eva Joly, Pascal Canfin. A en croire Canfin, Draghi n'a pas répondu clairement. Cette question n'est pourtant pas dénuée d'intérêt, Draghi étant l'un des hommes sur lesquels reposera l'avenir de l'euro (si l'euro tient jusqu'à son entrée en fonction). Mais non. A en croire la presse de ce matin, ça semble n'intéresser personne (à la notable exception de Philippe Lefébure sur France Inter, comme le rappelle pertinemment un @sinaute, màj). Patience, ça viendra. Peut-être.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous