Vice News sur France 4 : opposition syndicale
Brève

Vice News sur France 4 : opposition syndicale

"Non à la privatisation de l’information de Service Public !"

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) France Télévisions n'apprécie pas l'arrivée du groupe multimédia américain Vice en France. Ce lundi 20 octobre, le site qui pratique le journalisme immersif et ambitionne de devenir à la fois le "prochain CNN et le prochain MTV" débarque donc sous la forme d’un site web mais aussi d’une émission quotidienne sur France 4, détaille Le Monde.


Et c'est ce programme, "Le point quotidien" diffusé en semaine à 20h35 (en concurrence frontale avec Le Petit Journal de Canal+), qui pose problème au SNJ FTV. Ce dernier "a écrit au directeur de l’information de France Télévisions, Thierry Thuillier, pour exiger que ce rendez-vous d’information quotidien, une première sur France 4, soit réalisé par des journalistes du Service Public". Pour le syndicat, le choix de recourir à un prestataire extérieur "exprime une défiance à l'égard des équipes de France Télévisions".

Le but de France 4 est probablement de s'adresser à un public jeune et branché : la cible de Vice est les 18-35 ans, les journalistes qui travaillent pour eux sont rarement plus âgés et le patron, Shane Smith, estime être à la tête de la "bible des hipsters" [terme fourre-tout désignant des jeunes branchés, urbains, qui portent la barbe et un bonnet]. Surtout, Vice propose des reportages souvent inédits, dans des zones de conflit par exemple.

Hard rock à Bagdad et polémique en Syrie

Né en 1994 sous la forme d'un fanzine papier, Vice a ensuite évolué pour se développer sur Internet et s'est ainsi fait connaître, en 2007, pour un reportage sur un groupe de hard rock dans un Bagdad occupé par l'armée américaine, avant de fonder sa branche actu (Vice News) en mars dernier. Et on est aujourd'hui loin du fanzine, puisque Vice compte 4 000 collaborateurs, trente-six bureaux dans le monde, et que même le site de la BBC reconnait avoir pris du retard sur eux.

Largement connu depuis peu, Vice n'en est pourtant pas à sa première polémique. Le site américain a récemment été épinglé par un ancien rédacteur en chef adjoint, qui révèle que Vice impose à ses journalistes de demander à ses supérieurs avant de critiquer une marque. Cet été, un reportage tourné au cœur de l’État Islamique par Vice avait également fait débat (@si y consacrait une émission).

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