Tueur de Ben Laden : presse US prudente
Brève

Tueur de Ben Laden : presse US prudente

"L'identité de l'homme sera révélée et il décrira les événements qui ont mené et ce qui s'est passé pendant le raid qui s'est déroulé le 1er mai 2011."

Un documentaire de Fox News, dont la diffusion est prévue les 11 et 12 novembre prochains devrait lever le voile sur l'identité du soldat américain qui aurait tué Ben Laden en mai 2011, rapporte Slate.

Ce membre des Navy Seal (forces spéciales) est au coeur d'une polémique qui porte sur son rôle et son identité, depuis plus d'un an. Début 2013, le magazine américain Esquire publiait un très long article sur le tueur présumé de Ben Laden, après s'être entretenu avec lui sur le déroulement de l'opération, mais aussi sur les suites personnelles pour lui. On y apprenait notamment ses difficultés pour réintégrer la vie civile.

Lundi 3 novembre, c'est un blog spécialisé dans les questions de sécurité américaine, SOFREP, qui annonçait avoir identifié l'homme, et donnait son nom. Mais la quasi totalité des sites qui reprennent l'information ne le mentionnent pas. Même s'ils soulignent le sérieux du blog, les journalistes de Business Insider refusent ainsi de communiquer le nom, estimant "n'avoir pas pu le vérifier ou contacter le soldat", tout comme ceux de CNN. Idem pour les sites français d'information : aucun n'a pour l'instant cité le nom, se contentant de reprendre la réaction du commandement militaire, à l'exception du JDD.

"Un seul soldat ne peut pas revendiquer avoir tué Ben Laden"

Le fait que plusieurs sites et chaînes cherchent à connaître l'identité du tueur, et que des soldats s'expriment, a en tout cas agacé le commandement des Navy Seals, comme en atteste une lettre du chef de la force d'élite, Brian Losey, publiée par le même blog. "Un aspect important de notre philosophie, c'est que nous ne parlons pas de notre travail ni ne cherchons de reconnaissance pour nos actions. [...] Les informations classifiées sont protégées par la loi. [...] Nous attaquerons en justice les membres qui violent intentionnellement la loi et mettent en danger nos coéquipiers, nos familles et nos potentielles futures opérations. Continuez à servir avec honneur, sur et en dehors du champ de bataille", peut-on lire dans la lettre, qui souligne que l'opération était si complexe, qu'un seul soldat ne peut en aucun cas revendiquer "avoir tué Ben Laden".

Et cette polémique se surperpose à une autre : il existe plusieurs versions sur les circonstances de la mort de Ben Laden. La principale version veut qu'un éclaireur aurait tiré sur Ben Laden en montant les escaliers, et que plusieurs soldats l'auraient ensuite trouvé dans une mare de sang, touché à la tête, avant de l'achever de plusieurs coups de feu. Sauf que pour un autre membre des forces d'élite également présent au moment des faits, interrogé par Esquire, l'éclaireur aurait manqué Ben Laden puisqu'il a été trouvé "en train de tenir une femme comme bouclier humain" avant d'être abattu. Le titre, très disputé, de "tueur officiel de Ben Laden" n'est donc toujours pas connu avec certitude.

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.