Trois plaintes contre "La face cachée de l'Equipe"
Brève

Trois plaintes contre "La face cachée de l'Equipe"

Lorsqu'on fouille les dessous d'un mastodonte de la presse et qu'on égratigne ses journalistes, on s'expose à une réplique judiciaire.

Lorsqu'on fouille les dessous d'un mastodonte de la presse et qu'on égratigne ses journalistes, on s'expose à une réplique judiciaire. David Garcia, auteur de La face cachée de l'Equipe, un gros livre d'enquête sur le seul quotidien sportif français (dont nous avons fait un compte-rendu), est attaqué en diffamation par trois journalistes de L'Equipe, Manuel Martinez, Philippe Le Gars et Gérard Ejnès.

La plainte, révélée par Bakchich, vise David Garcia, son éditeur Danger Public, et Hervé de la Martinière, patron des éditions de La Martinière, qui détiennent Danger Public.

La direction du journal n'a jamais réagi officiellement au livre, mais Martinez et Le Gars n'ont pas digéré d'être les "héros" du premier chapitre du livre, présenté par l'auteur comme un symbole des dérives du quotidien. Pierre Ballester, ancien journaliste de L'Equipe spécialiste du cyclisme, y accuse les deux hommes de connivence avec les coureurs de l'équipe Festina et d'avoir partagé avec Richard Virenque et ses amis du "pot belge", un cocktail de cocaïne, d'héroïne et d'amphétamines, alors en vogue dans le peloton.

Les deux journalistes ont toujours nié et en 2001, Ballester est licencié. Mais dans son livre, Garcia prend clairement son parti. L'assignation en justice, dont @si s'est procuré une copie, souligne que "les prévenus ont pris la responsabilité de rendre publiques les graves accusations que sept ans plus tôt M. Ballester avait cru pouvoir colporter".

Ejnès, lui, n'apprécie guère le récit de sa campagne "anti-Aimé Jacquet", le sélectionneur de l'équipe de France de foot qui a gagné la Coupe du monde en 1998. Garcia lui attribue notamment un article dont il assure en pas être l'auteur, et donne la parole à "une ancienne grande gueule de L'Equipe" qui compare les articles d'Ejnès à la production du journal collaborationniste et antisémite Je suis partout. Des passages qui dépassent "le libre droit de critique ou de polémique", selon l'assignation.

L'audience se tiendra le 3 février devant la 14e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Nanterre.

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