Toujours moins de sujets d'actu
Brève

Toujours moins de sujets d'actu

Toujours plus d'information, concentrée sur un nombre toujours plus restreint de sujets. Voilà en substance la conclusion d'une étude parue dans la Gazette des Mines. Sans surprises, 2011 a été marquée par plusieurs évènements majeurs, de Fukushima à la mort de Ben Laden en passant par l'affaire DSK. Des gros titres qui tendent à éclipser le reste de l'actualité.

Peut-on quantifier l'emballement médiatique ? Journaux, télés et radios se concentre-t-ils tous sur les mêmes sujets ? Des questions sur lesquelles se sont penchées trois doctorants de l'école des Mines. Leurs conclusions sont parues dans une étude, reprise sur son blog par Dominique Seux, rédacteur en chef des Echos.

Un chiffre illustre l'omniprésence de certains évènements dans le traitement médiatique. A elle seule, l'affaire DSK a généré environ 150 000 Unes de journaux à travers le monde. Et le développement d'Internet n'arrange rien : "L’information est partout! Mais, non, il y a un effet entonnoir et les nouveaux médias alimentent le buzz qui tourne en boucle sur deux trois sujets par jour", résume Dominique Seux.

Pour mesurer l'emballement des médias, et leur tendance à se centrer sur des sujets identiques, c'est l’unité de bruit médiatique (UBM) qui a été mesurée. Pour calculer cette UBM, des points sont attribués à chaque thème en fonction de l'importance de la couverture (un article dans un quotidien régional vaut moins de points qu'un sujet de JT), et de l'audience rencontrée. S'en suivent divers calculs et additions qui permettent d'établir un classement des sujets les plus abordés, et de comparer leur importance dans le temps.

Evènement le plus suivi de 2011, la mort de Ben Laden obtient par exemple 3011 points UBM. Si l'on considère qu'un individu peut recevoir un volume d'informations d'environ 5000 points, "de tels pics occupent donc plus de la moitié de ce volume disponible" explique l'étude.

Dans le temps, ces travaux permettent aussi de constater le resserrement du traitement de l'information à un nombre plus limité de sujets. Des sujets qui bénéficient d'un battage plus intense d'année en année. Une corrélation est dressée avec le rôle croissant des réseaux sociaux. Ils sont un moyen rapide de mesurer l'audience et les retombées d'un article ou d'une vidéo, qui modulent ensuite "l’importance que leur en donnent les médias". Pour conclure son billet, Dominique Seux effectue un petit rappel : "Nous ne retenons que trois infos par jour, dont deux seront oubliées vingt-quatre heures plus tard !"

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