Sergio Pinifarina, l'homme qui dessinait les voitures en rouge parce que les rouges elles vont plus vite, vient de lâcher le volant : il est mort mardi dernier à l'âge de 85 ans. Sergio Pinifarina était probablement le plus célèbre des designers d'automobiles. L'aventure commença au XIXe siècle avec son oncle qui créa une entreprise de carrosserie, Farina. Puis son père, surnommé Pinin à cause de sa petite taille, créa en 1930 l'entreprise Pinin Farina. Quant au fils, Sergio, qui modifia en 1961 l'écriture du nom en Pininfarina, il dessina ou fit dessiner moult véhicules jusqu'à aujourd'hui. En voici une petite sélection.

Commençons par la seule bagnole exposée en permanence dans un musée d'art moderne, le MOMA de New York (voir par là) :

Cisitalia 202 GT, 1946

De la Cisitalia, véritable révolution stylistique, il ne fut produit que 170 exemplaires.

Pinifarina travailla avec de nombreuses marques dont Peugeot, pour qui il créa plusieurs modèles. Citons-en deux : la 403 sortie en 1955 dont voici la version cabriolet parue l'année suivante :

403 Peugeot cabriolet, 1956

Et peu après, la 404…

404 Peugeot, 1960

Pour Maserati, il dessina à partir de 1946 la série des A6 :

Maserati A6 1500, 1947

Maserati A6 GCS, 1954

Mais Sergio Pinifarina est surtout connu pour avoir conçu les carrosseries de presque toutes les Ferrari, en voici un court échantillon :

Ferrari 250 GT, 1959

Ferrari Daytona, 1968

Ferrari Berlinetta Boxer, 1971

Ferrari F355, 1994

Sans oublier cette charrette futuriste digne de 2001, L'Odyssée de l'espace, la Modulo 512 qui n'est pas rouge hélas mais blanche avec un filet rouge et dont les premiers coups de crayon datent de 1967, soit un an avant la sortie du film de Kubrick :

Ferrari Modulo 512, 1970

En vérité, cet engin a été dessiné par l'un des designers employés par Pininfarina, Paolo Martin, voir par là ses dessins pour ce mini-astronef.

Sergio Pininfarina a conçu ou dirigé la conception de bien des voitures, la dernière étant la bagnole électrique de Bolloré dont nous éviterons d'afficher l'image, en plus elle n'est même pas rouge.

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L'Homme à la voiture rouge fut le titre d'une série radiophonique sponsorisée par Esso et signée Yves Jamiaque qui passa sur les ondes de Radio-Luxembourg (la future RTL), entre 1961 et 1963. Le héros s'appelait Steph Bernier, était joueur de tennis et se déplaçait dans une voiture rouge, forcément rouge. Et à chacun des 600 épisodes qu'il vécut il lui arriva des trucs insensés qui l'obligèrent à secourir la veuve et l'orphelin et les veuves se pâmaient quant aux orphelins on n'est pas sûr.

De cette série il fut tiré deux romans écrits par Michel Averlant. Ils furent publiés aux Éditions Frédéric Ditis (lequel créera plus tard la collection J'ai Lu) dans la collection La Chouette : Les cadrans de BX 13 en 1961, et A la Foire du Trône en 1962 :

Sa charrette, au tennisman, elle ressemble un peu, comme par hasard, à une Ferrari 250 GT carrossée par Pininfarina :

Lien
L'histoire de Pininfarina en cinq épisodes sur le site sport-prestige.com : 1, 2, 3, 4 et 5.

L'occasion de lire ma chronique intitulée Peut-on s'allonger dans une voiture électrique souriante pour y échanger nos chouinegommes ?