Brève

"Scènes de guerre dans le centre ville" (presse grecque)

Gilles Klein

13 février 2012 Maj: 13 février 2012

Sur proposition du gouvernement d'union nationale du Premier ministre Lucas Papademos, le Parlement grec a voté, dimanche soir, un nouveau programme d'austérité. Ce vote conditionnait un nouveau prêt européen de 130 milliards d'euros.

"199 Oui pour le programme d'austérité", titre le quotidien économique conservateur Naftemporiki. L'article explique que les socialistes du Pasok et la Nouvelle démocratie (droite) ont voté Oui, tandis que 74 députés ont voté Non. Le quotidien ajoute qu'une vingtaine de députés socialistes et autant de députés de droite qui ont fait défection ont aussitôt été radiés des groupes parlementaires de leurs partis respectifs .

Le quotidien se contente d'une photo légendée en bas de Une pour évoquer la centaine de milliers de manifestants "pacifiques" qui ont manifesté dans les rues d'Athènes et de Salonique, tout en signalant que des émeutiers ont transformé le centre ville de la capitale en champ de bataille, provoquant de nombreux incendies.

En page 8, le quotidien publie un dessin montrant deux civils grecs agenouillés, qui apportent un soldat et un officier allemands ce qui eur a été demandé mais l'officier n'est pas satisfait. Manière brutale de relier l'occupation allemande du pays pendant la Seconde Guerre mondiale, et les pressions allemandes actuelles pour imposer plus de rigueur dans le pays.

Naftemporiki lundi 13 février 2012

"Une étape dans la responsabilité, mais des fissures dans les partis", titre le quotidien de centre-droit Kathimerini, en parlant des députés qui ont refusé d'obéir aux consignes de vote de leurs partis.

Le premier article souligne que plusieurs officiels allemands, dont le ministre des Finances et celui des Affaires étrangères, ont fait des déclarations négatives envers la Grèce.

Sous une grande photo d'un bâtiment incendié, le quotidien parle de "scènes de guerre dans le centre ville durant les manifestations à l''extérieur du Parlement", avec "Bataille rangée contre la police, cocktails Molotov, pillages, etc. pendant près de six heures durant lesquelles la police semble avoir perdu le contrôle de la situation". Le journal indique que, pendant plus d'une heure, les pompiers n'ont pas pu accéder à certains bâtiments qui brûlaient.