Rue89 poursuivi par J.-M. Baylet pour diffamation
Brève

Rue89 poursuivi par J.-M. Baylet pour diffamation

Rue89 devra se défendre devant la justice. Le site d'information est accusé par Jean-Michel Baylet de "diffamation publique envers une personne chargée d’un mandat public", ce qui lui vaut une mise en examen par le tribunal de grande instance de Paris. Le président du Parti radical de gauche reproche au site d'info un article de 2011, qui revenait sur sa mise en examen en 2009.

Après un non-lieu obtenu dans l'affaire du off de Sarkozy sur France 3, le journaliste de Rue89 Augustin Scalbert va retourner devant les tribunaux, apprend-on sur le site. Mis en examen avec le directeur de la publication Pierre Haski, il est accusé de diffamation par Jean-Michel Baylet. Le sénateur de Tarn-et-Garonne n'a visiblement pas apprécié un article paru le 31août 2011, qui faisait état de ses démêlés avec la justice.

"A cette époque, en 2011, enquêtant sur Jean-Michel Baylet qui se présentait dans le cadre de la primaire du Parti socialiste destinée à choisir son candidat à la présidentielle de 2012, Augustin Scalbert découvre une mise en examen du président du PRG remontant à 2009, rappelle Rue89. Il avait été mis en examen pour infraction au code des marchés publics dans une affaire concernant la gestion du département du Tarn-et-Garonne qu’il préside, ce qui n’avait jamais été annoncé."

Baylet connait très bien les principes de la diffamation. En plus de sa casquette de politique, il est en effet le PDG du groupe La Dépêche, qui publie le quotidien régional du même nom. Compte tenu du calendrier judiciaire, le procès devrait se tenir début 2013. Rue89 le Mensuel -disparu depuis- est aussi poursuivi, puisqu'il avait repris l'article dans ses pages.

La mise en examen qui gène tant Jean-Michel Baylet porte sur une "un contrat passé par le conseil général de Baylet pour la réalisation d’une partie de son magazine institutionnel, auprès d’une agence de communication, Hima Com, dont la Dépêche du Midi de Baylet, mais aussi une société appartenant à son épouse et à son fils aîné, sont actionnaires minoritaires", comme l'expliquait le site. Propriétaire d'un bonne partie de la presse locale Baylet avait été à l'époque épargné dans les médias... jusqu'à ce que Rue89 s'en mêle.

Dans un premier temps, le site évoquait une seconde mise en examen, cette-fois pour "prise illégale d’intérêts". L'information s'est révélée fausse et l'article a été corrigé, Baylet recevant par ailleurs un courrier d'excuses.


Concernant la première -et effective- mise en examen, le sénateur avait répondu à Augustin Scalbert dans ces termes: "Je refuse de répondre à vos questions, vous êtes allé fouiller dans les poubelles. Au nom de ma liberté, je refuse de répondre." Un entretien qui date du 30 août 2011, la veille de la parution de l'enquête.

Ces révélations s'avéraient embarrassantes pour Baylet, qui se présentait alors comme candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste. Une primaire dont Rue89 précise qu'elle était fermée à "toute personne en délicatesse avec la justice."

(Par Thomas Deszpot)

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