Rio-Paris, Airbus hors de cause ? Querelle Figaro-BEA
Brève

Rio-Paris, Airbus hors de cause ? Querelle Figaro-BEA

Un article du Figaro, paru lundi sur le site du journal et dédouanant Airbus dans le crash du vol Rio-Paris, a soulevé l'indignation du Bureau d'enquête et d'analyses (BEA), chargé de la récupération et de l'analyse des données des boîtes noires.

Dans un court article paru sur son site lundi 16 mai au soir, Le Figaro affirmait : "Selon des sources au gouvernement et des proches de l’enquête interrogées par le Figaro, les premiers éléments extraits des boites noires mettent Airbus hors de cause dans le drame qui a coûté la vie à 228 passagers le 1er juin 2009". "Les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) ont pu exploiter dès ce week-end les données du Data Flight Recorder (DFDR), l’une des deux boites noires, qui a enregistré les paramètres du vol et en conclure assez rapidement que l’Airbus A 330 était hors de cause", assure le quotidien.

La réponse du BEA ne se fait pas attendre : dans un communiqué, il assure qu'"à ce stade de l'enquête aucune conclusion ne peut être tirée". Et s'indigne des méthodes du Figaro: "Sacrifier au sensationnalisme en publiant des informations non validées alors que l'exploitation des données des enregistreurs de vol ne fait que commencer est une atteinte au respect des passagers et des membres d'équipage décédés".

Voilà qui n'a pas eu l'air d'émouvoir Le Figaro, puisqu'il publie aujourd'hui un article plus complet (paru aussi dans son édition papier) sur le sujet, en proposant divers scénarios pour expliquer l'accident, et en insistant sur "la piste de l'erreur humaine".

Airbus aurait "confirmé indirectement" que les éléments mécaniques ou électroniques ne seraient pas concernés, ce qui dédouanerait le constructeur européen, indique l'article En s'appuyant sur un communiqué envoyé par Airbus aux compagnies aériennes qui sont ses clients, il assure que "rien dans les premières analyses des boîtes noires ne donne de raison à Airbus d'alerter ses clients sur une quelconque faille technique de l'A330 ou sur un quelconque changement de procédure".

L'article cite certes le communiqué vengeur du BEA qui l'accuse de sensationnalisme, mais souligne aussi qu'il "n'a rédigé aucun démenti formel de l'information".

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