Régie pub : Carolis doute, mais poursuit la vente
Brève

Régie pub : Carolis doute, mais poursuit la vente

On s'y perd : d'un côté France Télévisions est en "négociation exclusive" avec l'homme d'affaires Stéphane Courbit pour la vente de France Télévisions Publicité, de l'autre sa direction s'inquiète de la remise en cause du dispositif de financement compensatoire par Bruxelles. Petite revue de presse.

Libération critique le choix du candidat retenu pour le rachat, soulignant ses liens avec l'Elysée, et l'accuse de mélanges des genres.



"Stéphane Courbit a ses entrées à l’Elysée (il faisait partie de la chouette bande de copains du Fouquet’s). Et puis, les postulants Courbit-Publicis, afin d’arrondir les angles, ont revu leur offre à la hausse,(...) Mais pour le député PS Didier Mathus, il n’y a pas à tortiller : «C’est une affaire on ne peut plus trouble de maquignonnage entre les amis du Président, un dépeçage financier de France Télévisions.» Reste qu’en matière de mélange des genres, Stéphane Courbit est un connaisseur. L’ancien patron d’Endemol est toujours producteur, via la société Banijay dont il est l’actionnaire principal. (...) Et c’est ainsi que le futur proprio de la régie de France Télévisions va se retrouver à vendre des espaces publicitaires dans N’oubliez pas les paroles… qu’il produit ! Du coup, France Télévisions a cherché à bétonner le contrat afin d’établir une «muraille de Chine» entre Courbit-la-régie et Courbit-le-producteur."


Libération jeudi 4 février 2010 picto



LePoint.fr considère que Bruxelles menace bel et bien la taxe et assure que Carolis est "conscient" de cette difficulté.

"À vrai dire, la seule question qui se pose aujourd'hui n'est pas de savoir à qui et comment doit-on céder la régie ? Mais doit-on céder la régie ?. La problématique a basculé le 28 janvier avec la décision de la Commission de Bruxelles de retoquer la taxe sur les entreprises des télécoms (qui devait rapporter 350 à 400 millions d'euros), censée compenser la suppression de la pub sur France Télévisions. C'est tout le financement de la réforme Sarkozy qui s'en trouve extrêmement fragilisé. Et si l'on veut bien cesser de se voiler la face, on peut même considérer que Bruxelles a fait voler en éclats le montage imaginé par les conseillers du président de la République lors de son annonce du 8 janvier 2008... " écrit LePoint.fr.  Et d'assurer que Carolis est "conscient" de cet obstacle. Ce qui ne l'a pas empêché d'entamer ces négociations.
picto LePoint.fr mercredi 3 février 2010

Le quotidien Les Echos souligne l'ambiguïté de l'attitude de Patrick de Carolis, qui négocie avec Courbit, tout en s'inquiétant du financement futur de ses chaînes si Bruxelles fait supprimer la taxe qui doit remplacer la publicité.

"Soucieux d’éviter toute précipitation, Dominique Wolton, administrateur de France Télévisions, a, lui aussi, demandé hier un report des décisions. Mais la motion n’a pas été retenue. Seuls les administrateurs salariés l’ont soutenue. Ils ont d’ailleurs voté contre l’entrée en négociation exclusive du groupe. « L’attitude de Patrick de Carolis est paradoxale », estime Marc Chauvelot, délégué syndical SNRT CGT de France Télévisions."

"Le patron du groupe public a en effet fait savoir que, la veille du conseil, il avait envoyé un courrier à Bercy et à Matignon pour savoir si le financement de France Télévisions serait garanti en cas de remise en question de la taxe sur les télécoms par Bruxelles."

Les Echos jeudi 4 février 2010 picto

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.