Sur son blog du Monde.fr, le rédacteur en chef des Cahiers du Football Jérôme Latta tente une autocritique, et attribue ce fiasco médiatique à une certaine décadence du journalisme sportif: "L'actualité des transferts s'est depuis longtemps affranchie des plus élémentaires exigences journalistiques, pour devenir une foire aux rumeurs."

Mais cette humilité n'est pas unanimement partagée, et la plupart des médias sportifs préfèrent multiplier les hypothèses sur la volte-face de la star du Los Angeles Galaxy. L’Équipe attribue la défection de Beckham à l’entraîneur du PSG Carlo Ancelotti. Selon Le Parisien, c'est le sportif lui-même qui a eu peur de ne pas être "à la hauteur du défi".

Une annonce, un démenti: zéro information, mais deux Unes pour l’Équipe.

Pour le rédacteur en chef des Cahiers du football, la responsabilité du couac est partagée entre journalistes et dirigeants du PSG. D'un côté, la précipitation des médias, et la tentation de vendre des journaux. De l'autre, le manque de prudence des cadres du PSG, par "envie d'y croire".

Mais la communication du PSG n'est peut-être pas si incontrôlée... comme le suggère l'interview accordée à l’Équipe par l'économiste du sport Vincent Chaudel: "Beckham était un accélérateur marketing et d'image, notamment en termes d'attractivité pour d'autres grands joueurs. Son passage, même subliminal, a donné un coup de projecteur sur le club."

Une bonne affaire pour le PSG ?

(Par Julie Mangematin)