Obama forcé à la rigueur
Brève

Obama forcé à la rigueur

Faute d'accord voté par les Républicains au parlement, Obama se trouve obligé de signer les décrets entraînant des coupes budgétaires automatiques portant sur des milliards de dollars. Du coup, Obama ne tient pas ses promesses électorales, il est même obligé de donner son aval à des décisions qui vont aggraver la situation de ceux qu'il disait vouloir aider souligne le Washington Post.

Quatre mois après sa réélection, Barack Obama se trouve dans une position très inconfortable. Lui qui avait annoncé des mesures de relance de l'économie, de soutien aux classes moyennes, de scolarisation gratuite pour les enfants en bas âge, ou d'amélioration du réseau routier et ferroviaire, ne peut pas mettre en oeuvre ses promesses électorales.

Au contraire, depuis le 1er mars, il est obligé de mettre en oeuvre la politique de séquestre (sequester en anglais) prévue par le Budget Control Act de 2011 pour limiter le déficit américain si aucun accord n'intervenait entre la majorité et l'opposition. Obama doit donc signer les décrets qui suppriment automatiquement, et sans discernement, 85 milliards de dollars de dépenses, faute d'avoir pu faire voter un consensus avec les républicains pour des réductions de dépenses ciblées et limitées. Les conséquences sont lourdes : de la fermeture de 150 tours de contrôle dans autant d'aérodromes du pays jusqu'à la baisse du budget de la défense et des allocations versées aux chômeurs de longue durée, le tout en passant par la diminution du nombre de policiers surveillant la frontière avec le Mexique.

Ainsi, le programme électoral d'Obama devient impossible à mettre en oeuvre. Exemple avec le lancement prévu d'un accès gratuit aux écoles maternelles qui était l'une des pièces maîtresses de son discours sur l'état de l'union en février dernier. Le président voulait que tous les enfants de familles pauvres ou modestes puissent aller à l'école maternelle, ce qui n'est pas le cas actuellement, l'école maternelle étant payante. Problème : le budget de cette seule mesure a été estimé par la Maison Blanche à environ 10 milliards de dollars par an. Ainsi, ce programme risque donc de ne pas être mis en oeuvre. Pis, 400 millions de dollars de crédits qui y étaient déjà affectés vont être supprimés privant des dizaines de milliers d'enfants d'accès à l'école.

En fait, Obama n'a jamais cru que ces coupes automatiques deviendraient effectives, car elles comprennent des diminutions brutales du budget de la Défense auquel il pensait que les Républicains ne voulaient pas toucher. Ce qui du coup les aurait obligés à trouver un compromis avec leur adversaire au pouvoir.

En attendant la fin de la première période de séquestre qui se termine en septembre, Obama est donc pris au piège. Il en est réduit à préparer le deuxième round, en essayant de négocier avec des Républicains prêts à un compromis, pour éviter de se retrouver dans la même situation dans quelques mois.

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