Sommes-nous condamnés à finir par nous entre-dévorer ? Le film d'anticipation Soleil Vert,
sorti en 1973,
imaginait un monde où l'anthropophagie (dissimulée) fait partie intégrante du système alimentaire. "Ça montre bien où pourrait mener une croissance exponentielle
", analyse Mondher Kilani, auteur de Du Goût de l’Autre. Fragments d’un discours cannibale
(Seuil, 2018) et invité de Hors-Série pour évoquer la figure du cannibale à travers les âges. "C'est une métaphore de notre société de consommation, de notre société d'exploitation extrême, à la fois de la nature, des animaux... et de nous-mêmes. C'est un peu notre horizon : on risque d'aboutir à cette situation de se manger nous-mêmes. Mais sans toujours l'assumer. Toujours en le cachant, en faisant des détours, etc. Et c'est ça, au fond, la grande différence avec un cannibalisme qui est assumé. Au moins, si on mange l'autre, c'est parce qu'on le respecte, en connaissance de cause."
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