"L'effroi irrationnel suscité par la catastrophe de Fukishima a tout remis en cause, s'alarme t-il. L'année 2011 se présentait comme celle de la rennaissance après une longue éclipse. Ce sera une année noire pour le nucléaire civil. L'Allemagne et la Suisse vont en sortir. L'Italie n'y viendra pas. En France, le consensus droite-gauche est menacé."

Aux yeux de l'éditorialiste, la décision de Berlin menace la sécurité énergétique de toute l'Europe qui dépendra de plus en plus de la Russie: "A cause de Berlin, notre continent renonce pour longtemps à toute indépendance." La Chine est citée comme une bonne élève: elle construit de nouvelles centrales. L'Allemagne n'aurait rien compris à la marche du monde.

"La France, elle, exportera davantage de son électricité. Comble de l'hypocrisie: ce sont nos centrales qui éclaireront et chaufferont les écolos allemands", s'indigne-t-il. Mais l'hypocrisie ne s'arrête pas là pour le journaliste. "Le choix allemand, nous dit-on, va démultiplier les efforts pour developper les secteurs renouvelables, comme l'éolien et le solaire, tout en débusquant partout les économies d'énergie. Formidable ! ", ironise t-il.

Mais Pierre Rousselin voit une lueur d'espoir: "L'industrie allemande n'a peut être pas dit son dernier mot."

(par Aziz Oguz)