N.Obs contre Bakchich
Brève

N.Obs contre Bakchich

Backchich n'a pas apprécié la réponse de Jean-Marcel Bougereau (reponsable du courrier des lecteurs au Nouvel Observateur) à un internaute lors d'un tchat sur le site du journal.


"Question de : Internaute
Que pensez-vous du site Bakchich.info ? Pour ma part, je les trouve plutôt couillus. Pas vous ?"


"Réponse : Couillous? Je les trouve peu professionnels. Si couillou c´est faire part de rumeurs fausses et invérifiés, alors ils ont couillous. Pour moi le mauvais exemple d´Internet"


Au nom de Bakchich, Nicolas Beau répond longuement.

"Le monde du Net possédait un grand expert de la presse en ligne et on l’ignorait. Chargé du courrier des lecteurs au Nouvel Observateur après avoir dirigé la rédaction de Libération dans les années 80, Jean-Marcel Bouguereau a gentiment assassiné Bakchich, vendredi dernier, sur le site Internet de l’Obs. ...
Ce vendredi là, soit dit en passant, Bakchich sortait deux informations exclusives, la première sur la mise en cause de Nicolas Sarkozy dans un rapport des flics financiers de Nanterre et la seconde sur la discrète visite du soir de Bernard Tapie à l’Élysée. Autant de "rumeurs fausses", reprises par l’ensemble de la presse, y compris le site du Nouvel Obs. Mais apparemment, Jean-Marcel ne lit pas la presse, ou peu, juste quand il pille les dépêches d’agence pour écrire de vagues éditoriaux dans la presse régionale, histoire d’arrondir ses fins de mois…

"Interrogé par Bakchich sur les fameuses rumeurs que nous aurions propagées, l’ami Jean-Marcel aura cette réponse de chaouch : "Vous avez publié des informations fausses sur Olivennes". Lequel Denis Olivennes est le patron de Bouguereau depuis le printemps dernier.
La longévité de Bouguereau dans la presse, malgré une productivité limitée, doit beaucoup au soin qu’il a toujours pris pour voler au secours de ses patrons successifs. Qu’osait écrire Bakchich sur monsieur Olivennes ? Et bien, nous annoncions, lors de sa nomination comme directeur de la publication du Nouvel Observateur, qu’il avait l’intention d’écarter le directeur de la rédaction, Guillaume Malaurie. Ce qui fut fait, hier lundi : Malaurie quitte ses fonctions. Nous avions annoncé que Jérôme Garcin pourrait le remplacer. Sollicité, ce dernier a refusé la proposition. Et on a appris, hier, que Denis Olivennes cumulerait les fonctions de patron de la publication et de la rédaction. Et sans que la rédaction du Nouvel Obs soit consultée, comme il est là règle dans cette bonne maison. Une première !"

"En matière de rumeurs, il est vrai que Bouguereau en connaît un bout. Après les événements lycéens de 1986, ce journaliste publiait des lettres de lycéens lyonnais qui avaient participé au mouvement. Dans la foulée, Bernard Pivot invitait Jean-Marcel et ses jeunes disciples à "Apostrophes", la célèbre émission qu’il animait alors. Hélas, Bouguereau était bien là le jour dit, mais pas ses lycéens. Et pour une raison toute bête : les lycéens n’existaient pas, le journaliste ne les avait jamais rencontrés."


La réponse de Jean-Marcel Bougereau à Nicolas Beau est aussi violente :

"Je reconnais que ma plume a fourché lorsque, dans le feu du chat, j’ai dit que "Bakschich" était le "mauvais exemple d’Internet". C’est évidemment exagéré : On trouve toujours pire, particulièrement sur le Net. Mais cela n’exonère pas votre site de ses approximations et de certains partis-pris malveillants.
Je passerai sur les plus grossières des accusations ("la longévité de Bouguereau dans la presse, MALGRÉ UNE PRODUCTIVITÉ LIMITÉE"). Venant de quelqu’un qui n’a jamais laissé à Libération l’image d’un forcené du travail, ça me fait doucement marrer. Tu m’accuses de devoir cette longévité au soin que j’aurais toujours pris à "voler au secours de mes patrons successifs". Or, dans le même chat, je faisais état de mes divergences avec Laurent Joffrin lorsque j’ai refusé de défendre l’orientation du journal, partageant l’avis des lecteurs, sur un dossier contestable concernant la Psychanalyse. J’ai démissionné de L’Evènement du Jeudi pour divergences avec JFK. Et dans toutes mes pérégrinations journalistiques, je n’ai, contrairement à toi jamais touché la moindre indemnité de départ. D’aucun journal."
"Alors pourquoi me reprocher "d’arrondir mes fins de mois", non par quelque indemnité, mais par mon travail d’éditorialiste. D’après toi je ne lis "pas la presse, ou peu, juste quand (je) pille les dépêches d’agence pour écrire de vagues éditoriaux dans la presse régionale, histoire d’arrondir (mes) fins de mois…" Quel mépris pour la presse de province ! "De vagues éditoriaux", qui, visiblement, contentent les lecteurs, ce qui est l’essentiel. Sinon on se serait séparé de moi depuis belle lurette, comme le Canard l’a fait avec toi. "
"Oui, vous avez publié des informations fausses sur Denis Olivennes, préférant tirer à boulets rouges sur l’Obs, comme s’il n’y avait pas mieux à faire que de s’attaquer au principal hebdomadaire de gauche. Je vous ai d’ailleurs répondu sur votre site. Sans le moindre effet. Non, Malaurie n’a pas été viré de la direction. C’est lui qui en a eu marre d’un travail de directeur de la rédaction où comme Sisyphe, il faut remonter sa pierre chaque jour et affronter les mêmes blocages. Mais pour le savoir, il ne suffit pas de récolter des rumeurs dans les couloirs de l’Obs, grâce à l’amitié de certains rédacteurs. ... Alors, crois-tu que tu puisses me donner des leçons de journalisme ?"

Sur l'affaire des fausses lettres de lycéens, Bouguereau explique

... Manque de chance, j’assume cette histoire et je m’en suis longuement expliqué dans Libération à l’époque. En tant que journaliste, je n'ai pas le goût du faux ni de son usage, ni de son éloge. La correspondance imaginaire est un genre littéraire, pas une catégorie journalistique. Je n'étais pas dans une enquête sur des lycéens lyonnais mais dans une fascinante relation romanesque qui a pris le pas sur tous les réflexes professionnels. ...

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