Mitterrand / Ndiaye : interviews séparées (Libération)
L'éditorial de Libération souligne : "Les polémiques Polanski et sur la Mauvaise Vie du ministre sont passées
par là. L’affaire Raoult, ou la révélation d’un ministre d’ouverture
impuissant."
Etrangement Libération ajoute le mot "exclusif" à la Une, alors que ces deux personnalités se sont déja exprimées dans d'autres médias sur le sujet, et que contrairement à ce laisse penser les photos de Une, il ne s'agit pas d'un dialogue, mais de deux interviews séparées. Mitterrand : "je ne veux pas entrer dans cette petite polémique que j’estime anecdotique et, pour tout dire, ridicule (...) sur le fond, je répète que le prix Goncourt est totalement libre, qu’il n’est pas une institution de la République et que son attribution n’impose à son lauréat aucun devoir de réserve. Imaginer que je puisse douter de cette liberté est grotesque." Raoult est "un homme chaleureux qui, dans les deux mois qui viennent de s’écouler, s’est révélé, dans la majorité, un des plus gentils et des plus offensifs pour prendre ma défense. (...) Mais imaginer que ce qu’il a exprimé représente le point de vue du pouvoir, de l’Etat, voire du Président, serait totalement absurde." La question écrite ? "A ma connaissance, cette question devrait être retirée par Eric Raoult. Et je n’aurais donc pas à y répondre." |
Ndiaye "Comprenez-vous la réaction de Frédéric Mitterrand ? Non. Il semble faire de cette histoire une affaire privée entre Raoult, son ami – cet “homme formidable” –, et moi. Ce qui n’est pas le cas. Un député, Eric Raoult, s’est adressé au ministre de la Culture. Nous ne sommes pas dans la sphère privée. Il refuse de répondre en tant que ministre, il donne son point de vue en tant que citoyen, qui pense que tout le monde a le droit de dire ce qu’il veut. Mais ce n’est pas l’avis de l’individu Frédéric Mitterrand qui est demandé." (...) Votre séjour à Berlin, c’est désormais un exil ? Ça l’est dans les faits, puisque nous sommes là depuis deux ans et demi. Cela dit, nous sommes libres de revenir en France, nous ne sommes pas persécutés ! Mais nous n’en avons pas la plus petite envie."
L'occasion de revenir sur les péripéties de cette polémique avec notre observatoire : Marie Ndiaye pense-t-elle que Besson et Hortefeux sont "monstrueux"?
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