"Les articles c'est dépassé." Ce lundi 3 octobre, le pureplayer de divertissement MinuteBuzz annonce en vidéo qu'il a vidé son site de tout contenu. Désormais c'est uniquement sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Youtube, Snapchat) que le média français entend diffuser ces contenus.

Un changement néc'essaire au vu des nouvelles pratiques des "millenials", estime l'équipe du site. Avec son nouveau pari fondé sur un modèle 100% réseaux sociaux, le média français s'adresse en effet à cette génération appelée aussi digital natives, censée rejeter le modèle classique actuel des médias en ligne et qui ne s'informe plus qu'avec les médias sociaux. MinuteBuzz affirme ainsi que "les usages ont changé", que la nouvelle génération ne veut plus du "pre-roll" (publicité diffusée avant un contenu vidéo) ou du "display" (publicité sous la forme de bannière ou de vidéo). Comprendre : MinuteBuzz va tout tabler sur les "contenus sponsorisés" (de la publicité déguisée, comme @si vous le racontait ici).

"page d'accueil, même le terme fait vieux"

En faisant le choix de diffuser exclusivement via les réseaux sociaux, MinuteBuzz s'inspire de quelques exemples déjà existants. C'est le cas de l'agrégateur de contenus américain Nowthis (qui a écrit sur la page de son site : "page d'accueil, même le terme fait vieux" et redirige l'internaute vers les différents réseaux sociaux). La chaîne AJ+ d'Al-Jazeera, qui s'adresse aussi à la "génération connectée", fonctionne elle aussi sur le même principe.

Au-delà de ces cas particuliers, le système tend à se développer même dans les médias traditionnels. Du Monde à l'Equipe en passant par Paris Match, de nombreux journaux possèdent une chaîne sur la plateforme "Discover" de Snapchat, inaugurée le 15 septembre 2016. Un réseau social qui permet désormais à de nombreux médias de partager des contenus en images ou en vidéos.

Vidéos de bébés, actu people, contenus autour des chiens et des chats : MinuteBuzz est avant tout un site de divertissement et de publication de contenus à potentiel viral, qui s'appuie sur une large communauté de plus de 8 millions d'internautes.

(par Nathan Gallo)