Marie-Estelle Dupont : psycho couacs à droite toute
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Marie-Estelle Dupont : psycho couacs à droite toute

La psychologue adorée des médias d'extrême droite diagnostique la France sur la base de faux chiffres et de raccourcis infondés

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Marie-Estelle Dupont est la psychologue chouchoute des médias de droite et d'extrême droite. Sur les plateaux télé, elle répète que les jeunes sont massivement suicidaires et ce, à cause du covid, de la disparition de l'autorité parentale, de la baisse de l'instruction, de l'absence de spiritualité, de TikTok ou encore de l'éco-anxiété. Sur quelles données fonde-t-elle ces grandes vérités ? Des sondages, des chiffres non recoupés et des raccourcis intellectuels, aux conclusions teintées de valeurs réactionnaires.

Pour parler de santé mentale des jeunes, à l'occasion de la sortie du baromètre Jeunesse&Confiance 2023, le service vidéo du Figaro a choisi d'interviewer LA psychologue du moment dans les médias de droite et d'extrême droite. L'habituée de CNews, appréciée du Journal du dimanche (ère Geoffroy Lejeune), du FigaroVox, de Valeurs actuelles, du très complotiste France-Soir ou de médias d'extrême droite plus confidentiels comme Omerta, TVLibertés, Boulevard Voltaire ou Géopolitique profonde : Marie-Estelle Dupont. "Une génération de traumatisés", titre ce dernier média, pour résumer le propos de la thérapeute. "On est en train de fabriquer une génération de jeunes dépressifs et violents", choisit pour sa part en guise de titre le Figaro. Elle est aussi régulièrement invitée sur RMC et Sud Radio.

La psychologue passe si bien à l'écran qu'elle est devenue, pour certains (Cnews en particulier) une personnalité médiatique à part entière, interrogée tantôt sur Poutine, le genre, les accusations de violence contre Adrien Quatennens, Carrefour, un fait divers, l'éducation sexuelle (qui risque d'être "traumatique" pour les enfants "en effractant le psychisme"), le congé menstruel, les soignants non vaccinés (qu'elle défendait), la ligature des trompes (où elle donne des infos erronées sur la procédure et se voit corrigée en direct par une auditrice) ou encore les personnes qui entendent des voix.


Marie-Estelle Dupont sait marquer les esprits. En plateau, elle enchaîne rhétorique et termes scientifiques complexes ("pulsions epistémophiliques", "dépression essentielle", "réactions neurobiologiques", "destruction des cadres au nom d'une réponse uniforme aux crises et d'une idéologie très déconstructrice") et données choc (augmentation de "299%" des "idées suicidaires, tentatives de suicide les passages à l'acte suicidaires" des moins de quinze ans pendant la crise sanitaire, "52% des jeunes qui voulaient arrêter leurs études" en 2021, "effondrement psychique de la population" et du "stock langagier des jeunes"...). Ses conclusions sont toujours les mêmes. La jeunesse serait en péril psychologique à cause de la société moderne progressiste. Problème : les  assertions de Marie-Estelle Dupont ne sont pas tirées d'études scientifiques. La quasi totalité proviennent de raccourcis erronés ou de données chiffrées incomplètes. Ce, sans qu'elle ne le précise jamais. Et sans qu'aucun média ne la recadre.

Arguments débunkés depuis 2019

L'augmentation de 299% des "idées suicidaires, tentatives de suicide et passages à l'acte suicidaires" des jeunes, déjà. Marie-Estelle Dupont lâche l'info dans la vidéo du Figaro. Sauf que Checknews a passé le chiffre à la moulinette dès 2021. La cellule de factchecking de Libération avait alors montré qu'il s'agissait des observations d'un et un seul hôpital parisien "entre juillet-août 2019 et mars-avril 2021". Loin d'une étude exhaustive à l'échelle nationale, donc. Qui avait popularisé ce chiffre à l'époque ? Marie-Estelle Dupont, déjà, sur CNews. Il avait ensuite été repris sur les réseaux sociaux par Florian Philippot notamment. Ce chiffre ne porte pas non plus, contrairement à ce qu'affirme encore la psychologue, sur les "idées suicidaires, les tentatives de suicide et les suicides". Il ne comptabilise que les "tentatives de suicide".

D'autres données sont pourtant disponibles. Une méta-analyse internationale a regroupé les résultats de 47 études sur les symptômes suicidaires des ados, sur un échantillon de 65 millions de jeunes de moins de 19 ans. Les résultats mettent en évidence "une augmentation de 10%" des suicides par rapport à 2019 soit un résultat "non significatif" sur le plan scientifique. De même pour les "comportements à tendance suicidaire" : "une tendance à la hausse statistiquement non significative" par rapport à la période pré-covid. Une autre méta-analyse, regroupant les résultats de 35 études, a conclu que le covid a bien causé de multiples problématiques de santé mentale chez les jeunes, mais que "les données actuelles ne permettent pas de tirer de conclusions sur la prévalence de comportements suicidaires chez les jeunes". Chose que confirme encore la dernière étude de l'Observatoire national du suicide. Marie-Estelle Dupont elle-même cite, sur son compte X (ex-Twitter), une étude de la prestigieuse revue The Lancet qui modère le tableau et contredit son ton alarmiste.

Par ailleurs, l'autre chiffre cité de la psychologue - les 52% de jeunes qui auraient voulu arrêter leurs études en 2021 - est lui aussi erroné. Il vient d'un sondage commandé par le Figaro. Près de la moitié des jeunes avaient affirmé avoir ponctuellement "pensé" à arrêter leurs études. Seuls 20% déclaraient y penser "régulièrement". Quant à la chute de libido chez les jeunes, le constat est là aussi incomplet. Les études expliquent plutôt que si la nouvelle génération a moins de partenaires, leur vie sexuelle est "plus variée"

Jeunesse dépressive en péril

Mais Marie-Estelle Dupont ne fait pas que grossir le trait. Elle se sert de ces données (incorrectes, donc) comme si elles valaient pour 2023. C'est l'objet même de son dernier livre. D'après elle, il existe des "symptômes de cette dépression essentielle" des jeunes : "Des somatisations et tendances à se replier sur eux-mêmes" avec "une tendance à ne pas se projeter dans la famille et dans la constitution d'un foyer, un projet d'enfant", avec une "perte de désir", comme "quand ils disent «ça ne sert à rien que je fasse des études»" (le Figaro).

Sauf qu'il est impossible de disposer de données robustes pour 2023, recadre Yannis Gansel. Lui est psychiatre spécialiste des enfants et des adolescents, docteur en anthropologie à l'EHESS (avec une thèse sur la vulnérabilité des ados), rattaché à l'ENS de Lyon et expert auprès de la Cour d'appel de Lyon. Il faut "deux-trois ans de recul pour disposer de données scientifiques et apprécier les éventuelles transformations de troubles mentaux chez les adolescents", résume-t-il à Arrêt sur images. Quant aux symptômes évoqués par la psy, "ces assertions peuvent parler à n'importe quel parent d'adolescent, corrige encore Yannis Gansel. Les ados qui n'ont envie de rien, ça ne veut rien dire. C'est très convaincant pour les individus qui lisent ou entendent ça, mais d'un point de vue scientifique, ça n'a pas de fondement".

Analyse biaisée au "Figaro"

En guise d'introduction de l'interview de Marie-Estelle Dupont, le Figaro annonce, dramatique, "un taux de confiance en l'avenir des jeunes au plus bas depuis treize ans". C'est, selon le journal, ce que vient de "révéler" le baromètre Jeunesse&Confiance 2023. Le commentaire précise que ce taux de confiance a chuté de "onze points en cinq ans". On voit un chiffre à l'écran : 32% de jeunes se disent "pessimistes" en 2023. Mais le journal ne montre là qu'une partie du graphique de l'étude. On ne voit pas l'autre courbe (la corollaire) bien plus haute que celle des jeunes "pessimistes", qui apparaît pourtant bel-et-bien dans le graphique et qui montre que 67% des sondé·es ont confiance en l'avenir (soit les deux tiers). Le Figaro ne questionne pas la psychologue là-dessus. Le journal n'indique pas non plus que la part de jeunes n'ayant pas confiance en l'avenir, si elle a évolué, est revenue quasiment au niveau de 2015. 31% des jeunes disaient alors être pessimistes. Soit un point d'écart seulement avec 2023. 

Ados ignares

Parmi les autres assertions préférées de la psy pour expliquer l'état déplorable de cette jeunesse-zombie : la baisse du niveau de l'instruction. "La courbe de l'augmentation des troubles psychologiques suit aussi très exactement la baisse de l'instruction et la perte de l'autorité parentale qui est siphonnée depuis 40 ans", affirme-t-elle sur CNews, en fondant ses déclarations sur un sondage Ipsos, qu'elle ne cite pas. Ailleurs, elle poursuit : "Quand on est moins instruit, on a moins confiance en soi". Couplé à "l'idéologie très progressiste" et "technocratique" (le Figaro), une société où règne "l'évangélisme wokiste" (Omerta) et "l'entrisme idéologique à l'école" (CNews) notamment sur la "transexualité" (sic) mais aussi un "narratif tellement négatif, tellement catastrophiste" (le Figaro) et la perte de spiritualité ou "déspéritualisation" (le Figaro, CNews, Omerta, Le média en 442, média conspirationniste), cela "met l'individu dans une position de désubjectivation puisque qu'on lui signifie que ce qu'il pense a assez peu d'importance". Autrement, dit, un "syndrome d'impuissance acquise", dit-elle encore (CNews). Marie-Estelle Dupont répète aussi que "comme le stock langagier des jeunes est beaucoup plus faible qu'à la génération précédente, ils ont moins de mots pour exprimer leurs pulsions", ou "quand vous avez que trois mots pour décrire vos émotions", normal que vous soyez perdu (CNews, Omerta).

Là encore, les présupposés de Marie-Estelle Dupont sont erronés. Rien n'a jamais prouvé que le vocabulaire des jeunes français a baissé. Cette information a été débunkée dès 2019. Elle venait du linguiste Alain Bentolila au sujet des "jeunes des cités", qui n'auraient que 400 mots de vocabulaire, disait-il au Monde. Plusieurs médias, comme Tv5 Monde avaient alors rappelé que "ces affirmations sont contestées" parmi les linguistes et que le chiffre ne venait d'aucune étude scientifique sérieuse. Quant au niveau d'instruction des jeunes, le tableau alarmiste (qui correspond au discours du gouvernement en 2022) est là-aussi à nuancer. "La performance des élèves en France n'est pas aussi catastrophique que cela, même si on peut mettre une alerte au niveau des mathématiques", relativisait Éric Charbonnier, expert éducation à l'OCDE, auprès des Échos. Il rappelait que la France présentait des résultats "très légèrement au-dessus de la moyenne de l'OCDE"Les prochains résultats de l'enquête PISA seront publiés en décembre.

Plus que les chiffres, ce sont encore les corrélations établies par Marie-Estelle Dupont qui posent question. "Un lien entre une baisse du niveau d'instruction et une baisse du niveau de la confiance en soi d'un enfant me semble impossible à établir tant les enjeux sont multifactoriels", nuance Héloïse Junier. Psychologue clinicienne, docteure en psychologie, elle est spécialiste des émotions des enfants et du développement. "Il est difficile de généraliser des problématiques de santé mentale à une tranche d'âge donnée. Il y a tellement de facteurs qui influencent le parcours d'un enfant : des facteurs génétiques, développementaux, environnementaux..." Elle rappelle aussi une tendance récurrente chez certains psys : le "biais d'échantillonnage", soit "la tendance à généraliser les problématiques des enfants rencontrés en consultation à l'ensemble de la population générale". Un effet de loupe qui donne l'impression "à certains professionnels par exemple que les enfants sont beaucoup moins cadrés par leurs parents qu'avant, qu'il y a une hausse significative des troubles du comportement, alors que quand on regarde la population générale, c'est beaucoup moins clair que ça". 

Écoanxiété et manque d'autorité paternelle = dépression

L'une des explications de la psychologue pour expliquer cette dépression collective est l'écoanxiété. Pourtant, le terme "d'anxiété", sur le plan clinique, ne correspond pas au problème, car "l'anxiété, explique encore Yannis Gansel, c'est le déclenchement de mécanismes de protections lorsqu'il n'y a pas de danger. Or, il y a un danger écologique". De plus, "il y a des inquiétudes des peurs des conflits des désarrois qui ne sont pas pathologiques". La psychologue parle aussi de "sidération" pour décrire les réactions des enfants lorsqu'on leur parle écologie. Là encore, le concept clinique est employé à tort. La sidération désigne un état de choc ponctuel, momentané, face à une scène violente. Elle peut être répétée mais pas permanente, s'accordent les professionel·les. C'est que la position personnelle de Marie-Estelle Dupont sur l'écologie semble claire. Dans Valeurs actuelles, la psychologue est à l'origine d'une tribune intitulée "Le climatoscepticisme va-t-il devenir un délit d'opinion ?". Dedans, elle explique que les discours alarmistes sur le climat condamnent "une génération entière".

Mais le facteur de mal-être qu'elle cite encore plus est "la perte de l'autorité parentale" (CNews, Omerta). Au contraire, souligne Héloïse Junier, "il est intéressant de noter que les troubles du comportement, troubles anxieux et dépressifs des enfants" sont plutôt associés "aux modèles d'éducation autoritaires". C'est l'une des conclusions d'une étude récente menée sur 7500 enfants où étaient comparés trois styles éducatifs : bienveillant, stable et "hostile" (défini comme : autoritaire, protecteur et fondé sur la discipline notamment physique).

Arrêt sur images a interrogé Franck Ramus, chercheur en sciences cognitives spécialiste des troubles propres aux enfants, directeur de recherches au CNRS, affilié à l'ENS. Il confirme le résumé d'Héloïse Junier : "Si l'on a appris quelque chose dans la recherche sur la parentalité, c'est que les modes de parentalités autoritaires et violents augmentent les troubles chez les enfants. Je ne vois donc pas tellement comment le fait que les parents soient moins autoritaires pourrait avoir le même effet"En plus des fausses informations, à nouveau, les corrélations établies par Marie-Estelle posent problème, poursuit Franck Ramus. Concernant la  baisse du niveau d'instruction, la prévalence des troubles chez les enfants et la supposée baisse de l'autorité parentale, il n'existe a priori "pas de preuve d'un lien causal" entre ces éléments. Corrélation ne veut pas dire causalité, rappelle-t-il. 

Références... non cliniques 

D'où vient donc l'expertise de Marie-Estelle Dupont pour parler des jeunes ? Pas de trace de thèse, ou de mémoire de recherche sur le sujet (le sien porte sur l'alexithymie). D'après Linkedin, juste un stage - dont elle ne précise pas la durée - dans le service urgence psychiatriques de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut mutualiste Montsouris, un hôpital privé. Marie-Estelle Dupont est diplômée de l'École des Psychologues Praticiens, une école privée qui propose des études en cinq ans (sans être pour autant un master) donnant accès au diplôme de psychologue. Elle a commencé sa carrière dans un service d'ophtalmologie et, par ailleurs, a validé un diplôme universitaire (formation d'un an en complément d'études) en neuropsychologie des démences. C'est-à-dire, des personnes âgées. Sur son site, Marie-Estelle Dupont indique avoir signé deux "publications scientifiques". En réalité, aucune des deux n'en est une. Il s'agit de son mémoire de recherche d'étudiante (sans note) et d'un bref "dossier" ne contenant aucune recherche fondamentale, dont elle ne précise pas l'origine. Il ressemble à une synthèse à destination du grand public ou du monde associatif. Ses seules publications académiques sont une méta-analyse sur la schizophrénie, qu'elle a co-signée, et une étude sur les troubles alimentairescitée trois fois depuis (soit extraordinairement peu), datant de 2008.

Pour paraître pointue en parlant des jeunes, Marie-Estelle Dupont mélange des éléments de toutes les disciplines : de la psychanalyse (approche la plus décriée au sein de la psychologie) à la philosophie, jusqu'aux neurosciences (approche jugée la plus scientifique). Pour Marie-Estelle Dupont, la perte d'autorité se mesure par exemple à "la raréfaction du père". Un concept psychanalytique, fondé sur les théories de Freud, aujourd'hui largement remises en cause. D'autre part, la psychologue n'hésite pas non plus à se fonder sur "ce qu'a très bien montré" le philosophe Georges Bernanos (CNews, Omerta, X (ex-Twitter)...) dans son oeuvre. L'écrivain est connu pour ses positions antisémites, catholiques intégristes, et son soutien à l'Action française. Il n'a aucune expertise sociologique ou psychologique. 

"neurojargon et Neuroenfumage"

Marie-Estelle Dupont cite aussi volontiers les sciences dites "dures" et la neurobiologie (CNews et Omerta). Elle affirme que les réseaux sociaux, notamment TikTok, abiment les jeunes "au niveau neurobiologique, parce que le lobe frontal, qui est supposé inhiber, va être complètement saturé, donc ça les rend plus impulsifs". Ils provoquent aussi un "rétrécissement des aires liées aux compétences sociales" ce qui donne "des enfants qui ont moins de capacité à décoder les émotions de l'autre et si on ne décode pas les émotions de l'autre on est plus facilement dans la violence". Sauf que, "les lobes frontaux ne peuvent pas être saturés", s'étonne Franck Ramus, notre spécialiste en neurosciences. "La manière dont tout ça est formulé, en termes imprécis, est un neurojargon destiné à impressionner", tacle le scientifique. Toute étude sur le sujet, à supposer qu'elle existe (il n'en a pas trouvé trace, nous non plus), ne pourrait être que "corrélationnelle". Et ne prouverait donc rien sur l'effet causal des réseaux sociaux sur les jeunes. "Les réseaux sociaux sont souvent évoqués pour expliquer les troubles de l'attention mais, ajoute-t-il, je n'ai jamais vu de preuve là-dessus".

Autre exemple. Pour mesurer l'effet du porno sur les enfants, Marie-Estelle Dupont explique aussi qu'il suffit de "faire visionner des images porno à des mineurs avec des capteurs sur le cerveau. Et vous verrez que les réactions neurobiologiques sont les mêmes que dans un trauma". Sauf que, détaille Frank Ramus, la neurobiologie, "c'est quand on fait des expériences sur la cellule, le neurone. Ça se fait sur l'animal, pas l'humain". Elle n'emploie pas les bons termes et parle en réalité de sciences cognitives. Quant à l'expérience décrite, "on ne l'a certainement jamais faite sur des adolescents, pour des raisons éthiques évidentes. Et quand bien-même, est-ce qu'on verrait une activation de trauma ?" Non. "Le trauma ne se détecte pas par l'activité cérébrale, c'est une réponse psychologique de long terme qui se diagnostique en questionnant la personne". Il dénonce une "espèce de neuroenfumage" à visée "moralisatrice". Yannis Gansel est encore plus clair. Le discours de Marie-Estelle Dupont, résume-t-il "s'inscrit dans un grand mouvement réactionnaire", une "rhétorique politique qui n'a pas de fondement scientifique".  

Marie-Estelle Dupont n'a pas donné suite à nos nombreuses sollicitations.

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