C'est un petit film tournée à Nilin dans le Nord de la Cisjordanie. On y voit un soldat israélien tirer à bout portant une balle caoutchoutée sur un Palestinien. Le film, tourné le 7 juillet dernier par une villageoise, a été rendu public par l'association israélienne B'Tselem, qui défend les droits de l'homme dans les territoires occupés. "Le soldat a été arrêté pour interrogatoire. A la fin de l'enquête, des mesures seront prises", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée israélienne, sans préciser la nature des sanctions envisagées.
Sur le film, on voit d'abord le jeune homme tenant un drapeau palestinien. Il est ensuite assis, les yeux bandés, les mains dans le dos, attachées à un véhicule. Puis on le voit debout, tenu par le bras par un lieutenant-colonel, un autre soldat pointant son arme sur lui. Au moment du tir, le téléphone portable bouge énormément. Puis le Palestinien est couché et les soldats israéliens s'activent autour de lui (vidéo lepoint.fr) Le film n'a pas été tourné en une seule fois, il comporte plusieurs coupures et a pu être monté.
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Selon l'association B'Tselem, Ashraf Abu Rahma, 27 ans, a été arrêté par les soldats, qui l'ont menotté et lui ont bandé les yeux durant une demi-heure, durant laquelle ils l'auraient battu. Avant de se faire tirer dessus. Il a raconté que la balle l'avait atteint à l'orteil et qu'il avait été soigné par un médecin de l'armée avant d'être relâché.
"Il est aisé de se rendre compte en visionnant le film qu'il y a des ruptures et que les images n'ont pas été tournées en une seule fois. Cela soulève une série de questions : Où sont les séquences manquantes ? Que contiennent-elles ? Pourquoi les images ont-elles été montées après coup ?", a déclaré Avital Leibovich, porte-parole de l'armée.
L'association B'Tselem est connue pour avoir fourni des caméras aux Palestiniens dans les territoires occupés, le projet "shooting back". Il doit permettre aux Palestiniens de témoigner de leur quotidien sous l'occupation israélienne, notamment en cas de violation des droits de l'homme.
@si vous avait déja parlé de cette organisation.
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