Le Parisien/Aujourd'hui en France annonce à la Une (en bas à droite) une interview d'une Marie-Odile Amaury, qui "défend un cyclisme populaire et festif".

Sous la photo de cette dame, en page intérieure, Le Parisien précise qu'elle est la PDG du groupe Amaury, et dans le texte de présentation qu'elle est propriétaire, et qu'elle dirige Le Parisien / Aujourd'hui en France, L'Equipe et ASO (la société organisatrice du Tour de France).

ASO ne s'entend pas avec l'Union Cycliste Internationale (UCI) qui essaie de mettre en place un circuit professionnel menaçant le "cyclisme populaire et festif", en clair, qui essaie d'imposer ses vues sur le Tour de France. L'UCI venant de révéler que des "négociations jusqu'ici secrètes" (selon Le Parisien) avaient été engagées avec le groupe Amaury, la PDG se devait de réagir.

En bas de la page intérieure du Parisien, on trouve un communiqué du groupe Amaury titré "Espoir et prudence", mais cela n'a pas paru suffisant, aux yeux du groupe qui a pensé qu'une interview-explication de texte de la PDG serait plus vivante. Le directeur-adjoint de la rédaction Dominique de Montvalon et un journaliste du Parisien, Karim Nedjari, se sont donc attelés à cette tâche délicate. Mais le résultat est assez artificiel, pour ne pas dire maladroit, et certaines questions font sourire comme les réponses.

Question : Vous reconnaissez l'UCI, écrivez-vous, "comme fédération internationale gouvernant le sport cycliste au sien du mouvement olympique" et l'UCI "confirme qu'elle reconnaît les droits de propriété et drois d'exploitation exclusive d'ASO et de tout organisateur." Chacun en somme reconnaît l'autre ...

Réponse : Comme au bon vieux temps...

Question : On ferme donc une mauvaise parenthèse ?

Réponse : En tout cas, fermer la parenthèse, c'est ce que nous souhaitons.

Question : Vous voulez donc un Tour de France fidèle à son histoire et à ses critères de toujours ?

Réponse : C'est comme cela que nous voyons les choses, et c'est cela la modernité.