L'empire Hersant en chute libre
Brève

L'empire Hersant en chute libre

Plombé par de lourdes dettes, le géant de la presse Hersant Média est en train de s'effondrer. Après un plan de 1650 licenciements en 2011, la tentative de rapprochement avec le groupe belge Rossel est un échec.

L'Ardennais, l'Union de Reims, l'Est-éclair, ces journaux régionaux ont tous un point commun. Ils appartiennent au Groupe Hersant Média (GHM) et sont aujourd'hui menacés de disparition. Avec une perte nette de 217 millions en 2010, le groupe aux 27 quotidiens -il détient Nice-Matin, La Provence ou encore l'Aisne Nouvelle- est menacé. Mais le rapprochement avec le groupe belge Rossel (principal groupe de presse en Belgique, propriétaire notamment du Soir), à l'étude depuis plus de 8 mois et censé assainir les finances, vient d'échouer.

Comme condition sine qua non à cet accord, Rossel souhaitait restructurer le pôle Champagne-Ardennes. Le syndicat CGT-Flipac s'est opposé au projet, qui prévoyait plus de 200 départs parmi les 650 employés. Face à cette résistance, Rossel a décidé de se retirer le 27 juin, précisant dans un communiqué qu'il "ne peut se permettre d'investir dans un projet si, avant même de le démarrer, il constate que les éléments essentiels à sa réussite ne sont pas réunis".

Les salariés du pôle Champagne-Ardennes devant le ministère du Travail à Paris, le 4 juin picto

Les journaux du Nord-Est redoutent désormais le dépôt de bilan. Ils ne sont pas les seuls à être en sursis. Les salariés de Paris-Normandie sont suspendus à une décision du tribunal de commerce, qui devrait être rendue jeudi 5 juillet. Ce dernier doit étudier l'offre de deux repreneurs, qui prévoit la suppression de 83 emplois sur 352.

Les Echos racontent aujourd'hui en longueur la descente aux enfers d'Hersant. Le quotidien économique revient entre autres sur la chute de Comareg, sa filiale de presse gratuite d'annonces.

Racheté en 2003, Comareg -qui éditait le gratuit ParuVendu- constituait une source de revenus considérable pour Hersant, jusqu'à l'arrivée de la concurrence d'Internet. Des sites tels que LeBonCoin.fr ont monopolisé le marché des petites annonces, jusqu'à entrainer la liquidation de Comareg en novembre dernier. Avec 1 650 salariés sur le carreau, il s'agit du plus large plan social menée dans l'hexagone en 2011.

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