La télé publique portugaise bientôt privatisée ?
Brève

La télé publique portugaise bientôt privatisée ?

Nationalisée lors de la révolution des oeillets en 1975, la RTP (Radiotelevisão Portugues) - la télé publique portugaise - présente aujourd'hui sa nouvelle grille, tandis que le gouvernement conservateur prépare sa privatisation partielle ou totale.

Budget en baisse. "La nouvelle grille de la RTP1 coûtera 55 millions d'euros" indique Publico en précisant que ce budget de la première chaîne de télévision publique est 20% inférieur à celui de l'an dernier. La faute à une crise économique forte au Portugal et à une dette globale de l'entreprise.

L'occasion pour Le Diario de Noticias de revenir également sur l'annonce de la fusion des rédactions radio et télévision qui travailleront désormais ensemble sous forme de newsroom, et de souligner que l'avenir de la RTP sera décidé en conseil des ministres fin janvier. Selon toute vraisemblance, la RTP se dirige vers une privatisation partielle ou une concession à un groupe privé.

Motivée par la crise économique, dans le cadre des mesures d'austérité qui ont déjà entraîné la vente d'autres entreprises d'Etat, la privatisation mentionnée par la presse portugaise est également évoquée par Libération, ce mercredi. "En pleine agonie - sa part de marché a chuté de 21 à 14% en2012 - la télévision publique portugaise doit connaître prochainement la date exacte de son acte de décès."

Libé précise. "Reste à savoir aujourd’hui à quelle sauce sera mangée la RTP, conglomérat regroupant 17 chaînes télé et radio, généralistes, thématiques, régionales (Açores et Madère), internationales (...) la fermeture de la chaîne culturelle (RTP2) est chose acquise, la plupart des radios et télés sont en danger de disparition - tout comme l’agence de presse Lusa. Seul le canal généraliste RTP1, l’équivalent de France 2 , a son avenir assuré, mais sous une forme qu’on ne connaît pas encore."

Enfin, selon Libération le seul candidat actuel est "le groupe angolais Newshole, qui détient le quotidien Sol, édité au Portugal. Profitant de la débâcle économique de son ancien colonisateur, le deuxième producteur de pétrole en Afrique, en plein boom, étend sa mainmise dans l’actionnariat des grands groupes portugais. "

Cette future privatisation de l'un des symboles de la révolution des oeillets a entraîné de vives protestations de la part de plusieurs personnalités. Ainsi, par exemple, le réalisateur António Pedro Vasconcelos a pubié un "Manifeste pour la défense du service public de radio et de télévision" le 8 juillet 2012. Le même Vasconcelos expliquait en septembre dernier dans Publico que "La RTP avait peu à peu croulé sous les dettes du fait de décisions politiques irresponsables des gouvernements successifs (suppression de la redevance ou encore baisse de la publicité non compensée). Il s’agit donc d’une dette de l’Etat, indûment comptabilisée comme une dette de l’entreprise."

Ces privatisations, liées à l'austérité, interviennent alors que les économistes du FMI ont pourtant admis que les mesures d'austérité pouvaient entrainer une grave récession.

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