Le Front national, compatible avec la République ? "Ce qui est certain, c’est que la République, elle, est devenue compatible avec le Front national", déplore Ugo Palheta. Invité cette semaine de notre site partenaire Hors-Série, l’auteur de "La possibilité d’un fascisme" (La Découverte, 2018) analyse le phénomène de dédiabolisation du Front national.
Palheta constate comment dans le champ médiatique le parti d'extrême-droite a réussi au fil du temps à se défaire du qualificatif de "fasciste"
au profit de celui de "populiste"
. Pour le sociologue, pas de doute : "c’est une opération dont clairement le Front national a bénéficié : être diabolisé comme «fasciste» ou être diabolisé comme «populiste» ce n’est pas la même chose." A ce titre, Palheta constate d’ailleurs que si Marine Le Pen n’hésite pas à attaquer en justice ceux qui la qualifient de "fasciste"
, "elle ne fait pas de procès quand on la qualifie de populiste". Le sociologue met en garde : "il y a un enjeu politique à rétablir la proximité du Front national, non pas avec un «vague populisme», mais bien avec le fascisme."
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