La mort annoncée (à tort) de l'ex-président algérien
Brève

La mort annoncée (à tort) de l'ex-président algérien

Mort ou pas mort ? Pendant deux jours, rumeurs et déclarations contradictoires se sont succédées à propos d'Ahmed Ben Bella, l'ancien président de la république algérienne (qui est finalement vivant), constate El Watan.

Tout commence, selon El Watan, mardi sur Facebook où la page d'information «participative» "Envoyé Spéciaux Algériens" rapporte les premières rumeurs sur le décès d’Ahmed Ben Bella. "Avec près de 100000 abonnés", dont une partie partage le billet, la rumeur démarre. Le journal algérien livre une chronologie détonante :

Mercredi à 11h15, le site Algérie Express annonce "L’information est confirmée, Ahmed Ben Bella est décédé à l’âge de 96 ans. (...) Algérie Express vient d’apprendre que la dépouille mortelle de l’ex-chef de l’Etat se trouve actuellement au niveau de la morgue de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja."

14h47 : l’AFP annonce que "l’ancien président algérien a été brièvement hospitalisé dans la nuit de mardi à mercredi à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, dans la banlieue algéroise".

16h47 : APS l’agence de presse officielle algérienne dément.

22h24 : "Pour le correspondant, anonyme, du site Middle East Panorama, Ahmed Ben Bella est décédé à 21h40."

Jeudi 23 février, 8h07 : "Le site d’El Watan annonce le décès de l’ancien président. Un de ses neveux installés à Tlemcen confirme sa mort au journal."

13 heures : "Les services de la Présidence ont préféré différer l’annonce du décès d’Ahmed Ben Bella pour permettre au chef de l’État d’effectuer un déplacement à Oran où il doit faire un discours", affirme le site Algérie Express

18h56 : "L’AFP annonce qu’Ahmed Ben Bella est sorti de l’hôpital. Mahdia, la fille de l’ancien président déclare à l’agence que son père est «à la maison et en bonne santé compte tenu de ses 95 ans», jugeant par ailleurs «scandaleuses» les rumeurs et annonces de son décès publiées par la presse."

Sur une colonne à droite dans la double page qu'El Watan consacre au sujet, l'éditorial ne s'étonne pas de ces deux jours de rumeurs : "Une mort annoncée, vite démentie. Décidément, ce genre de nouvelle concernant une personnalité d’envergure nationale, telle que celle qui fut le premier président de la République algérienne démocratique et populaire, n’a rien de surprenant tant l’opacité du système qui nous régit tous depuis l’indépendance est immense."

"Comment évaluez-vous la stratégie de communication des autorités algériennes concernant la santé des personnalités et figures nationales ?", demandeEl Watan à Lahcen Sjaballah, spécialiste des médias, qui répond : "Je ne pense pas que cela relève d’une stratégie délibérée, étudiée et concertée. Ce serait donner trop d’importance à la capacité des autorités de gérer la communication de crise. Cela relève beaucoup plus d’habitudes héritées du passé, de traditions, de comportements politiciens. Cela fait un peu partie de cette démarche qui consiste à mettre de côté toute information relevant de la vie de ceux qui nous gouvernent."

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