Hortefeux : plainte contre témoins cités par la presse
"Considérant que ces propos portent atteinte à l'honneur et à la considération de la police nationale puisqu'ils imputent à des fonctionnaires de police une infraction d'homicide sur la personne de Yakou Sanogo, le ministre de l'Intérieur a porté plainte en diffamation" annonce le communiqué du ministère qui précise que sa plainte en diffamation ne concerne pas les médias qui ont repris les déclarations mais ceux qui les ont faites.
Libération.fr écrivait, entre autres, le 10 août : "Pour un habitant du quartier, cela ne fait aucun doute. Les policiers
ont provoqué la chute. Agé de 32 ans, il affirme avoir assisté à la
scène: «La voiture de police, à hauteur de la moto, s'est rabattue contre elle. Il y a eu un impact» entre
les deux véhicules. (...) Pourtant, dès
dimanche soir, une source proche du dossier s'était empressée de
préciser le contraire: à savoir que«la voiture ne l'a pas touché».
Et selon Loïc Lecouplier, secrétaire régional du syndicat de police
Alliance 93 présent sur place, la voiture des policiers était trop
lourde et trop lente pour rattraper le deux-roues de la victime, moto
cross«surpuissante»" " Certains se montrent modérés, d'autres sont attirés par les caméras de télévision, venues en nombre.«Ils l'ont tué», lance un homme à propos des policiers, surjouant la colère." La plainte ministérielle vise aussi des propos rapportés dans une dépêche AFP datée du 10 août "Pour El Khassir, un jeune du quartier de Yakou Sanogo, la voiture de police l'a poussé, c'est de la faute des policiers. (...) Ils l'ont tué. Ils sont responsables. " Le 19 août, Le Parisien écrivait "Les voitures de police qui poursuivaient Yakou n’ont pas touché le jeune homme de 18 ans, ni sa moto de cross." selon l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). |
Le 24 août 2009, (comme @si le signalait) le ministre avait porté plainte contre le magazine Auto-Plus qui avait écrit qu'il avait commandé deux luxueuses voitures à son arrivée au ministère de l'Intérieur.
Le 23 septembre 2008, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'Intérieur, avait porté plainte pour diffamation contre Karim Achoui, un avocat, à la suite de propos tenus dans une interview parue dans France Soir du 10 septembre 2008, dans lesquels il mettait en cause nommément un commissaire de Versailles qu'il soupçonnait d'être mêlé à une tentative d'assassinat contre lui.
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