Google et Facebook censurés ? (presse indienne)
Brève

Google et Facebook censurés ? (presse indienne)

La justice indienne demande à une vingtaine de sites dont Google, Yahoo! et Facebook de filtrer leur contenu à la suite d'une plainte déposée l'an dernier par un journaliste hindou choqué.

Facebook a ouvert un bureau en Inde mi-2010. Il comptait plus de 34 millions d'utilisateurs en Inde (dont plus de 5 millions à New Delhi et autant à Bombay) en septembre dernier, sur une population d'internautes qui aurait franchi la barre des 100 millions. Il y aurait maintenant 41 millions d'Indiens sur Facebook.

Un juge a mis en demeure 21 sociétés Internet dont Google, Yahoo! et Facebook de filtrer leur contenu à la suite de la plainte déposée en 2011 par un journaliste hindou, Vinay Rai,qui dénonce la mise en ligne de contenus obscènes, en accusant les sociétés Internet concernées (y compris YouTube) de ne pas respecter les lois qui garantissent la paix entre les différentes religions en Inde. Un sujet sur lequel on ne badine pas dans ce pays où les affrontements inter-religieux font régulièrement de nombreuses victimes.

Le gouvernement a donné son feu vert pour que des poursuites soient engagées. Google, Yahoo! et Facebook se sont alors tounées vers la Haute Cour de New Delhi pour demander que les pousuites soient bloquées expliquait hier The Indian Express.

De son côté, le quotidien Mint(ci-dessous) estime que la "liberté d'expression est en cause" dans un point de vue publié, avant-hier le 16 janvier qui demande "Est-ce au gouvernement ou au parlement de décider ce qui est le bon goût ?"

La mise en cause des grands de l'Internet par la justice indienne, fait suite aux injonctions du ministre des Télécoms et des Technologies de l'Information, Kapil Sibal. Ce dernier avait reçu, à la rentrée 2011 les directions indiennes de Facebook, Google, Microsoft et Yahoo! en leur demandant de filtrer et de supprimer de leurs sites tout ce qui peut "offenser les sensibilités indiennes".

Il donnait en exemple des photos truquées de figures religieuses ou politiques nues. Quelques jours plus tard,le site internet du parti du Congrès indien, à la tête de la coalition gouvernementale, avait été piraté, et la page d'accueil de sa présidente, Sonia Gandhi avait été marquée d'un message à caractère pornographique.

Des internautes avaient réagi sur Twitter en envoyant de nombreux messages ironiques accompagnés du hastag#IdiotKapilSibal

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