le 14 mai 2011. Quelques minutes plus tard, il était arrêté, accusé de viol par Nafissatou Diallo. Le mystère est loin d'être résolu, mais les affirmations du journaliste américain Ed Epstein évoquant un complot sont en partie démenties.
Que voit-on ? Contrairement aux affirmations de Edward Epstein, dans son article paru dans la New York Review of Books, la fameuse "danse de joie" de deux responsables de la sécurité de l'hôtel ne dure pas 3 min 30 mais 12 secondes, chronométrage qui va dans le sens du démenti du groupe Accor, propriétaire de l'hôtel. Mais la joie manifesté par les deux hommes, dont le directeur de la vidéosurveillance du Sofitel, qui se tapent dans les mains, dansent et se prennent dans les bras pose question. A cet instant, il est 13h34, soit deux minutes après que la police a été alertée et bien avant qu'elle soit sur place... |
Les deux hommes ont d'abord justifié cette scène par une victoire sportive survenue quelques instants plus tôt. Mais bizarrement, le secrétaire général du groupe Accor déclare aujourd'hui au Monde.fr qu'ils sont en fait "incapables de se souvenir de la raison de cette scène".
Les images diffusées par BFM TV contredisent également le directeur de la police new-yorkaise, qui affirmait, au lendemain de l'arrestation, que DSK avait quitté l'hôtel dans la précipitation. Or, on voit clairement l'ex-directeur du FMI prendre son temps en attendant son taxi. Ce que n'a pas manqué de souligner Michel Taubmann, biographe et défenseur de DSK, sur le plateau de la chaîne : "Ces images montrent qu'il n'est ni paniqué, ni stressé. Sur ce point au moins, il y a mensonge."
Les bandes de vidéosurveillance montrent également Nafissatou Diallo 45 minutes après son agression présumée par l'ancien directeur du FMI. Selon la journaliste auteure du sujet, la femme de chambre "est assise, elle n'est ni prostrée, ni en pleurs... 8 min d'attente avant qu'un des agents n'écoute son témoignage".
Accor a dénoncé la "diffusion publique" de ces images, assurant que "l'idée que ces vidéos établissent l'implication de Accor dans un complot est un non sens".
Lisez aussi la chronique de Daniel Schneidermann: les mystères DSK.
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