Devedjian / Bretagne : pas d'avion, pas de visite ! (Télégramme)
Le Télégramme relève que "la visite que devait effectuer hier, à Brest, Patrick Devedjian, ministre de la Relance, témoigne d'une certaine légèreté dans les mœurs ministérielles où on ne se déplace plus qu'en avion, en montrant aussi peu de délicatesse pour programmer son arrivée que pour l'annuler".
Jeudi 15 avril, Devedjian annonce qu'il se rendra à Brest le lundi suivant. Branle-bas de combat dans la ville : plusieurs centaines de personnes sont mobilisées pour ce déplacement. Le ministre est censé notamment visiter l'Ifremer, le technopôle, l'Institut polaire, les labos de la fac de Sciences et même un nouvel établissement pour personnes âgées. Mais la veille de son arrivée, coup de théâtre, le ministère fait savoir que la visite est annulée pour cause de nuages de cendres islandais.
Devedjian ne peut-il pas se rendre en Bretagne autrement qu'en avion ? A priori non. Et Le Télégramme d'ironiser sur ce revirement fâcheux : "Le ministère, de toute évidence, ignore que l'on peut également rejoindre Brest par train, même quand les avions ne sont pas cloués au sol. Faute de train de nuit et compte tenu des circonstances, le ministre aurait d'ailleurs pu arriver dimanche, jour où habituellement il n'est pas à la Relance, avec départ de Paris-Montparnasse à 16h et arrivée à Brest à 20h33. Il y a d'excellents hôtels dans la ville et cela lui laissait le temps d'aller éventuellement au ciné, voire même de faire Brest «by night». Si Patrick Devedjian était venu en train (retour hier à 17h34, arrivée à Montparnasse à 22h15), sans doute aurait-il, lui aussi, été convaincu, à l'instar du Général naguère, de l'impérieuse nécessité du désenclavement ferroviaire de la pointe bretonne. Peut-être même aurait-il eu les félicitations de son collègue Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable, tant le train est aujourd'hui le moyen de transport le plus écologique. Et celui sur lequel l'État mise pour la relance..." |
Après l'affaire du jet privé de Jouyandet il y a deux semaines, Devedjian confirme la passion des ministres pour le transport aérien. "Un avion, sinon rien !"
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