sur Mediapart. Samedi dernier, le conseiller spécial de Nicolas Sakozy s'était emporté contre Guedj sur le plateau de France 3. Comme nous le rapportions, il avait lancé un mémorable "taisez-vous !" à l'élu socialiste. Revoici la séquence Jérome Guedj a écrit hier soir à Henri Guaino dans une lettre ouverte publiée par Mediapart. Il explique qu'il n'aurait pas pris la peine de répondre si Guaino lui-même n'avait reparlé de ce débat agité, ce qu'il a fait hier sur Radio Classique. |
Henri Guaino déclare s'être senti insulté. En réponse, Guedj lui suggère de revisionner leur échanges, où il n'y aurait pas d'insultes. L'@sinaute aura tout de même relevé quelques phrases appuyées de la part de Jérôme Guedj : "Gardez vos nerfs. (...) C'est celui qui se sent morveux qui se mouche. (...) On va essayer de vous mettre en vacances." Dans sa lettre ouverte, le socialiste se plaint aussi d'avoir eu la parole moins longtemps que son adversaire, 14 minutes contre 21 minutes pour Guaino.
Guedj estime que Guaino s'emportait en fait contre lui-même, car il serait contraint à porter des thèmes allant à l'encontre de ses propres valeurs. "Vous l’héritier intellectuel de Philippe Seguin, vous le Républicain de droite, si longtemps inspiré par la pensée du général de Gaulle, vous voilà réduit par le Candidat-Président Sarkozy à défendre une stratégie électorale qui va à l’encontre des fondements républicains." Guedj dénonce la "posture victimaire comme artifice pour refuser le débat d'idées." Et évoque les renoncements de Guaino au cours du quinquennat : les "arrières-pensées grossières" du débat sur l'identité nationale, les raccourcis "indignes et délétères" sur le halal. Ou encore sur le FN. "Ce qui a été insupportable pour vous, c’est de vous voir renvoyé à votre attitude si bienveillante, presque complice, quasi-obséquieuse lors de votre débat avec Marine Le Pen." Jérôme Guedj assure voir dans la colère de Guaino "la rébellion du républicain convaincu que vous fûtes, réduit par votre actuel employeur au rôle de passeur de plats entre les droites."
(François Geffrier)
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