Chirac, Debré, Dumas, Sarkozy : vive le service civique !
la solution. C'est le service civique. Une sorte de service militaire, mais sans casernes, puisqu'on a vendu les casernes. Le principe est simple : on prend les Djihado-sauvageons, les Kouachi en puissance, les Coulibaly en herbe, entre quatre z'yeux pendant quelques mois, et on leur apprend le vivrensemble, et les valeurs de la République, en les envoyant tenir compagnie aux vieux dans les quartiers. Reste un point de détail. Ce service doit-il être obligatoire ? Au micro de France Inter, l'ancien ministre Luc Ferry, qui a étudié la question, pense que non : si on oblige les djihado-sauvageons à porter le cabas des vieux, ils vont les "exterminer en un quart d'heure". Ce serait fâcheux, et contre-productif. Le maire de Sarcelles, sur RFI, pense au contraire que oui. Heureusement, Hollande devrait trancher. On est sauvés.
Les valeurs de la République, donc. Elle est formidable, l'actualité. Le matin même, on apprend que l'ancien président du Conseil constitutionnel, Roland Dumas, 92 ans, a avoué avoir validé en 1995 les comptes de la campagne présidentielle, qu'il savait pourtant falsfiés, de deux candidats, Chirac et Balladur. Que risquaient Chirac et Balladur ? De devoir rembourser leurs dépenses de campagne. On comprend qu'on leur ait évité cette terrible épreuve. L'aveu de Dumas n'a pas plu à l'actuel titulaire du poste, Jean-Louis Debré, nommé là par Chirac, qui pense que Dumas aurait dû se taire. Le serment que prête le président du Conseil constitutionnel, parait-il, lui impose le silence sur le contenu des délibérations internes. Rappelons que dans nos institutions, le Conseil Constitutionnel est au sommet du sommet. Il peut annuler des lois, s'il ne les estime pas conformes à la constitution. C'est lui, et pas les élus, qui décide à partir de quel taux un impôt est confiscatoire. On est là donc au coeur du coeur des secrets institutionnels. Et on apprend donc que ce conseil, aux yeux de son président, peut s'affranchir de ses propres règles, à condition de ne l'avouer jamais. La nouvelle pourrait faire les gros titres. Mais on préfère parler du service civique des djihado-sauvageons.
L'actualité est doublement formidable. Successeur du fraudeur Chirac, le nommé Sarkozy est aujourd'hui président de l'UMP. Depuis une élection partielle dont le premier tour s'est déroulé dimanche, son parti est en butte à l'éternelle question : faut-il appeler à voter pour un socialiste pour barrer la route au FN ? Le parti a remis sa décision à une réunion le mardi soir. Pourquoi mardi, plutôt que lundi ? Réponse ce matin, dans Marianne : lundi, Sarkozy avait un empêchement. Une conférence rémunérée à Abu Dhabi, manifestement plus urgente. On ne connait pas le montant du cachet. Sarkozy, rappelons-le, est un ancien président de la République, au service de qui cette République met des moyens considérables (collaborateurs, bureaux, voiture), sans aucune limite. De quoi parlait-on, déjà ? Ah oui, d'un service civique. Pour les sauvageons des quartiers. Pour leur apprendre les valeurs de la République, le dévouement au bien public, la soumission aux lois, la nocivité des systèmes maffieux, tout ça tout ça. C'est une excellente idée. Je suis sûr que Chirac, Debré, Balladur, Dumas et Sarkozy sont pour.
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