Cabrel/Deezer : articles et pub se chevauchent dans Le Parisien
Brève

Cabrel/Deezer : articles et pub se chevauchent dans Le Parisien

40 ans de carrière, ça se fête.

Et pour fêter ces quatre décennies, le chanteur Francis Cabrel n’a pas seulement livré en exclusivité ses deux dernières chansons (inédites) à RTL et à RFM, mais il a décidé de mettre son répertoire sur les plateformes de musique en ligne qu’il boudait jusqu’à présent.

De nombreux médias saluent le geste aujourd’hui, et notamment Le Parisien qui interroge le chanteur sur ce choix de la modernité. Cabrel l’avoue : "je me suis rendu compte que les gens étaient demandeurs. […] Je me suis moi-même abonné à une plate-forme il y a un an. Et j’ai trouvé ça extrêmement pratique". Si le chanteur ne va pas jusqu’à révéler le nom de cette plate-forme, Le Parisien de son côté en profite pour publier un deuxième article, sous l’interview, consacré cette fois-ci à Deezer, site de streaming français qui proposera, comme son concurrent suédois Spotify (numéro un mondial), Apple Music ou encore Quobuz, les quelques 200 chansons de Cabrel.

Et là encore, c’est une histoire d’anniversaire, puisque Deezer fête ses dix ans. L’occasion de rappeler que le site est "indétrônable dans l’Hexagone, avec 40% de parts de marché" et d’interroger son patron, Alexis de Gemini. Ce dernier nous apprend que Deezer a "7 millions de visiteurs uniques par mois en regroupant nos utilisateurs qui ont un abonnement à 9,99€ et ceux qui écoutent gratuitement de la musique entrecoupée de pubs". On apprend également que le site "met à disposition 43 millions de chansons dont 125 000 nouvelles par semaine". Et quand le quotidien pointe du doigt les maigres 0,0003 euros reversés aux ayants droit à chaque écoute, le patron du site balaie le reproche en assurant que "le streaming a sauvé l'industrie musicale". Pour autant, comme le souligne le journaliste de Libération Alexandre Hervaud sur Twitter, Le Parisien ne rappelle pas les débuts de Deezer, né sous le nom de BlogMusik, et qui fut fermé en 2007, selon le site Numérama, "après une mise en demeure des sociétés de gestion collective de droits" avant de rouvrir six mois plus tard sous le nom d’aujourd’hui, en règle cette fois-ci avec la Sacem.

Page 31 du Parisien du 18 septembre 2017

Hasard du timing : deux pages plus loin, le lecteur du Parisien peut découvrir une pub… pour Deezer qui fête l’arrivée de Cabrel dans son catalogue. Interrogé par @si sur cette concomitance, le pôle culture du quotidien répond sèchement qu’il "ne [travaille] pas avec le service pub".

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Lire aussi

Fact-checking, quand les médias n'écoutent pas les faits

Spasfon, lecture rapide, crème quantique de Guerlain : à quoi sert la vérification ?

Les légumes secs n'ont pas les faveurs des médias

Bons pour la santé et le climat, ils restent perdants face à la viande, aux produits laitiers ou aux céréales

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.