Barbier, les tripes et les cerveaux
Brève

Barbier, les tripes et les cerveaux

"La une cible les tripes. C'est à l'intérieur qu'on s'adresse aux cerveaux". L'heure est aux explications pour Christophe Barbier. Télérama révèle sur son site quelques déclarations du directeur de la rédaction de L'Express lors d'une assemblée générale organisée par la société des journalistes (SDJ) de l'hebdomadaire.

Ses justifications étaient très attendues par la rédaction après la publication de deux couvertures-choc, cette semaine et le mois dernier, qui ont provoqué un malaise en interne. Barbier a notamment évoqué un tout nouveau principe d' "élasticité" entre des unes provoc' et des dossiers plus nuancés ou équilibrés en pages intérieures (argument qu'il avait déjà utilisé quelques jours plus tôt).

"La société se droitise", a encore expliqué Barbier. "L'Express ne peut pas se déconnecter de ce lectorat", a-t-il poursuvi.

La couv' de L'Express cette semainepicto

La bataille avec la concurrence a aussi été mise en avant par l'homme à l'écharpe rouge. «Une course à l'échalote», selon l'expression de Barbier avec Le Point mais aussi Marianne ou Le Nouvel Obs :«on ne peut plus se permettre des couv' tièdes», dixit le directeur de la rédaction qui juge aussi que les "unes positives" ne marchent plus. Place au trash ? Un titre de une “Immigration : une chance pour la France ?”, comme le lui a suggéré un journaliste présent à la réunion, «n'aurait pas fait de “buzz négatif”», a encore expliqué Barbier.

Ces justifications n'ont pas tardé à... buzzer sur Twitter.

Le rédac chef adjoint de Voici, Christophe Carron, se moque de la presse dite "sérieuse" :

C'est la désolation du côté du secrétaire général de l'association anti-corruption Anticor... :

... et pour un membre du comité de la revue Mouvements :

Le malaise était perceptible sur Twitter aussi depuis que la couverture avait commencé à circuler sur les réseaux sociaux. A des twittos qui lui demandaient comment les unes sont choisies, et supposaient une décision collégiale, le directeur adjoint de la rédaction de L'Express, en charge du web, a répondu ceci mardi :

Avant de se dédouaner complètement :

   

Le 10 octobre, l'hebdomadaire a publié une couverture sur Hollande et les femmes, qui suscitait déjà la polémique: "Ces femmes qui lui gâchent la vie".

pictoLa couverture de L'Express du 10 octobre

Comme nous l'avions relevé, loin du ton de ses couvertures, Christophe Barbier avait déjà tenté de les justifier, expliquant notamment que sa une sur Hollande était "féministe".

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