Brève

Asnières : le maire UMP demande la démission de l'opposant PS

La rédaction

03 février 2015 Maj: 03 février 2015

Ça ne s'arrange pas vraiment à Asnières-sur-Seine. Le maire UMP, Manuel Aeschlimann, vient de réclamer la démission de son principal opposant au Conseil municipal, l'ancien maire de la ville, Sébastien Pietrasanta (aujourd'hui, député PS). Une semaine plus tôt, c'était Pietrasanta qui dénonçait des propos antisémites de la part de collaborateurs du maire UMP.

Les règlements de compte semblent sans fin dans cette ville des Hauts-de-Seine. Comme @si vous l'a raconté, le premier opposant à la mairie d'Asnières, Sébastien Pietrasanta, a envoyé un courrier au ministère de l'Intérieur pour dénoncer des propos antisémites tenus par une adjointe au maire et un employé municipal, militant UMP. Des propos publiés sur des comptes Facebook, aujourd'hui effacés (mais dont nous avons publié des captures d'écran). De quoi mettre dans l'embarras le maire UMP. Sauf qu'aujourd'hui, c'est le maire UMP, Manuel Aeschlimann, qui contre-attaque en demandant la démission de Pietrasanta... pour "non dénonciation de délit".

A l'origine de tout ce pataquès, un certain Farid Djellad, qui a la particularité d'avoir d'abord soutenu Pietrasanta quand il était maire d'Asnières (jusqu'en avril 2014), avant de retourner sa veste et de soutenir l'actuel maire UMP Aeschlimann. Problème : Djellad est un soutien un peu gênant, car il aurait tendance à tenir des propos antisémites sur Facebook. C'est en tout cas l'accusation de Pietrasanta. Djellad a beau nier (il assure que son compte Facebook a été piraté), il a été contraint à démissionner de l'équipe du maire UMP Aeschlimann.

Fin de l'histoire ? Non. Car Djellad avait déjà tenu des propos antisémites quand il était dans l'équipe municipale de... Pietrasanta. A l'époque, Djellad avait dû quitter son poste. Aujourd'hui, le maire Aeschlimann estime que Pietrasanta aurait dû avertir la justice de ces dérapages : "Découvrant selon lui des écrits antisémites, il aurait dû, en vertu de l’article 40 du Code de Procédure pénale, en faire le signalement au Procureur. Il ne l’a pas fait. Nous sommes donc en présence d’une Non dénonciation de délit", dénonce Aeschlimann. Bien content d'arroser l'arroseur.

L'occasion de lire la chronique de Jean-Marc Manach : "Islamisme radical à Asnières : accusations croisées PS / UMP"