17 millions pour la retraite de M. Lévy (Publicis). Seul Libé l'évoque
Brève

17 millions pour la retraite de M. Lévy (Publicis). Seul Libé l'évoque

"A 69 ans, le sémillant président du directoire de Publicis, dont le mandat devait s’achever fin 2011, vient d’obtenir le report à 75 ans de la limite d’âge pour exercer sa fonction", souligne Libération, comme le reste des quotidiens nationaux français. Mais Libé est le seul à parler des avantages, non négligeables, qui lui seront offerts en cas de départ : un "golden parachute" de près de 17 millions d'euros !

Le Figaro consacre un grand article au prolongement du mandat du patron de Publicis : "Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis Groupe, dispose d’un temps confortable pour trouver son successeur à la tête du numéro trois mondial de la communication. Ainsi en ont décidé hier ses actionnaires, réunis en assemblée générale, avec la bénédiction de la présidente du conseil de surveillance, Élisabeth Badinter."

"Publicis revendique aujourd’hui le leadership de la communication numérique (28,2% du revenu du groupe au premier trimestre 2011). «Nous sommes très en avance sur nos concurrents», répète Maurice Lévy. Son groupe s’est encore récemment illustré en organisant, fin mai à Paris, le premier eG8, rendezvous des ténors du Web mondial."

Le Figaro jeudi 9 juin 2011 picto

L'information est traitée sous forme de brève dans La Tribune et dans Le Monde. Mais Libération est le seul à évoquer les conditions alléchantes prévues pour le départ de Lévy, signalées par le cabinet Proxinvest :"«Il était acté qu’il toucherait une deuxième fois la totalité des bonus qui lui ont été versés entre 2003 et 2011 en sus d’une indemnité de non-concurrence», précise le cabinet. Soit un jackpot de 20 millions d’euros, six fois son salaire de 2010.

Proxinvest, un cabinet qui se veut un observateur vigilant de la bonne gouvernance des entreprises, commente en effet, sur son site, cette "indeminité de départ record" : "Proxinvest estime le montant de ce golden parachute sur la base des bonus 2003, 2004, 2005, 2006 à environ 16,68 M€." Auxquels il faut ajouter son salaire, de plus de 3 millions d'euros.

Libé rappelle que "le code Afep-Medef sur la gouvernance, plébiscité en 2008 par l’entre-soi patronal, précise pourtant que «l’indemnité de départ [du patron] ne doit pas pouvoir excéder, le cas échéant, deux ans de rémunération (fixe et variable)». Précision croustillante, Lévy préside depuis un an l’influent cercle patronal qu’est l’Afep…"

Et le cabinet ironise, par ailleurs sur son site : "Proxinvest ne pouvait s'étonner de ces excès, le modèle économique de la publicité étant particulièrement marqué par l'"intuitu personae" des dirigeants des groupes: au demeurant, Maurice Lévy, familier des présidents, avait montré sa compréhension des dirigeants en s'entremettant pour faire payer une indemnité de départ à Noël Forgeard, sans doute en difficultés suite l'exercice suspect de ses options EADS et la cession des titres juste avant la découverte des difficultés du groupe."

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