Afghanistan : Wikileaks et les archives secrètes de l'armée US
Brève

Afghanistan : Wikileaks et les archives secrètes de l'armée US

La plus grosse fuite de documents militaires depuis des décennies ? Le site Wikileaks a fourni

92 000 rapports confidentiels ou secrets de l'armée américaine sur l'Afghanistan à trois journaux de la presse internationale, avant de les mettre en ligne. L'américain New York Times, le britannique The Guardian, et l'hebdomadaire allemand Der Siegel publient, en même temps, aujourd'hui à la Une leurs analyses sur ces "carnets de guerre".

"Le combat en Afghanistan : les archives secrètes", titre la Une du New York Times avec une grande photo noir et blanc et cinq pleines pages intérieures sur le sujet.

L'article signé par une équipe de 8 journalistes détaille: "Six ans d'archives contenant des documents militaires confidentiels rendus publics dimanche montrent une image sans fard de la guerre vue sur le terrain, beaucoup plus sombre que son portrait officiel. Les documents secrets publiés sur Internet par une organisation appelée Wikileaks sont le compte-rendu quotidien d'une coalition, conduite par les Américains, qui manque souvent de ressources et d'attention, alors qu'elle combat une insurrection qui devient plus grande, mieux coordonnée, et plus dangereuse chaque année."

"Le New York Times, le Guardian et Der Spiegel ont eu accès à ces énormes archives il y a plusieurs semaines, à condition de ne pas les publier avant ce dimanche. Ces documents, environ 92 000 rapports concernant deux gouvernements américains successifs de janvier 2004 à décembre 2009, forment une mosaïque de détails expliquant pourquoi, alors que les USA ont dépensé 300 milliards de dollars dans la guerre en Afghanistan, les Talibans sont plus forts qu'ils ne l'ont jamais été depuis 2001.
"




New York Times lundi 26 juillet 2010

"Ces documents montrent une guerre minée par un gouvernement, une police et une armées afghanes dont la loyauté et la compétence sont mises en question, et par un appareil militaire pakistanais au mieux non-coopératif et au pire allié dans l'ombre des forces insurgées, que la coalition menée par les Américains tente de battre."

"La Task Force 373 - Le protocole afghan : la guerre secrète de l'Amérique" titre l'hebdomadaire Der Spiegel daté du lundi 26 juillet, dont l'article est signé par six journalistes.

Quant au Guardian, il titre : "Une énorme fuite de fichiers secrets montre la vraie guerre en Afghanistan" "Des centaines de civils tués par les troupes de la coalition" ; "Des unités secrètes chassent les chefs pour les tuer ou les capturer" ; "Augmentation des attaques à l'explosif contre l'OTAN".



Der Spiegel lundi 26 juillet 2010

Le Guardian consacre ses 13 premières pages à l'étude et au commentaire des documents fournis par Wikileaks. La version en ligne de l'article comprend plus de documents et une carte interactive qui reprend les 300 incidents les plus importants évoqués par les documents fournis par Wikileaks.



"Des documents secrets, un café à Bruxelles, et la plus grande fuite depuis la guerre du Vietnam", titre la première double page du Guardian, qui explique : "Après plusieurs jours de tentatives pour prendre contact via des intermédiaires, le Guardian a finalement rencontré Julian Assange dans un café de Bruxelles". Assange est un journaliste et un informaticien militant connu qui est souvent le porte-parole de Wikileaks. Sa photo illustre la double page.

"Même si ces documents ont un niveau relativement faible en matière de classement secret, le Guardian a choisi de ne pas publier des informations qui permettraient d'identifier des sources de renseignement, d'exposer les techniques de collecte de renseignements qui mettraient en danger les forces de la coalition. Pour cette raison, nous n'avons pas mis à la disposition l'intégralité de la base de données. Nous avons publié une sélection relative à des sujets importants dans la version papier du journal et un plus grand nombre sur notre site web, en les accompagnant d'un glossaire qui les rend plus faciles à consulter", explique le Guardian dans sa première double page.


Réaction à Washington du général James Jones, conseiller de Barack Obama : "Les Etats-Unis condamnent fermement la publication d'informations confidentielles par des personnes et des organisations qui pourraient mettre en péril la vie d'Américains et de nos alliés, et menacer notre sécurité nationale"

Qui est Julian Assange ? Que est le but de Wikileaks ? Et ses moyens ? Les réponses sont dans notre enquête sur Wikileaks.

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