Première question d'Ardisson : "Alors, Harry, incroyable, c'est votre vrai prénom ? Ça fait nom de scène, je trouve, c'est un très joli nom". L’animateur enchaîne sur l'histoire familiale : "des parents qui insistent sur la vertu du travail", "une sœur qui travaille pour Scotland Yard à Londres... elle bosse avec Sherlock Holmes ?" (non non), "vous avez travaillé à la poste avec maman". On a droit à des anecdotes touchantes : "avec votre première paye, vous avez fait un cadeau à votre mère", ou sans intérêt : "c'est vrai que lorsque vous aviez des cheveux, vous étiez coiffé comme Grace Jones" ? (c’est vrai).

Mais au fait, que vient faire Roselmack à Salut Les Terriens ? Un livre à vendre ? Une nouvelle émission ? Non, rien de tout cela. Roselmack est juste venu chez Ardisson pour entendre qu'il était un saint. Et honnêtement, ça fait du bien...

Car Ardisson aurait pu rappeler par exemple que la nouvelle émission du journaliste, "Harry Roselmack en immersion", ne fait pas vraiment l'unanimité. Après la polémique du mouton dans le coffre de la voiture pour la deuxième émission, le nouveau numéro "chez les salafistes" a suscité une polémique tout aussi vive la semaine dernière. Le reportage mettait en scène cinq individus présentés comme des salafistes. Harry Roselmack s'est promené avec eux dans Marseille, de lieu d’ablution en salle de prières. Or, selon des représentants de la communauté musulmane de Marseille, interrogés par le quotidien La Provence, tout ceci serait du "bidonnage" et de la "manipulation" :

"Nouredine Cheich, président de la grande mosquée, se dit "scandalisé par ce scénario qui met en scène une bande de gamins en délire et s’appuie sur des élucubrations sans aucun fondement théologique".
"Ils ne sont même pas capables de faire les ablutions correctement !" note Makhete Sissé, président de la Ffaiaca (qui fédère une quarantaine d’associations), qui dénonce "le parti pris de TF1 de donner de l’islam une image de religion arriérée".
D’ailleurs qui sont-ils au juste, ces musulmans que Roselmack qualifie de "salafistes", mais qui jamais ne se déclarent comme tels ? "Une sorte de gourou avec sa petite cour de guignols" estime Omar Djellil, président de l’association Présence citoyenne. "Les vrais salafistes, qui sont entre 500 et un millier à Marseille (sur environ 200 000 musulmans) ont refusé de tourner avec Roselmack", assure-il.

Le groupuscule filmé par TF1 serait en réalité dans la mouvance Tabligh, sorte de Témoins de Jéhova version islamique qui rassemble moins de 200 fidèles à Marseille…"

Par chance, Ardisson a zappé cette série d'émissions controversée pour tresser des lauriers à Roselmack. Un peu de people, une auréole, mais surtout pas de casseroles...

Et si vous avez manqué le premier épisode du mouton, relisez cet observatoire : "Roselmack : premiers reportages, premières casseroles ? Un mouton dans le coffre, et des rumeurs d'enveloppes de liquide