Wall Street a aidé à cacher la dette grecque (NYT)
New York Times dimanche 14 février 2010
"Des tactiques de Wall Street du style de celle des subprimes en Amérique ont aggravé la crise financière qui secoue la Grèce, et attaqué l'euro en permettant à des gouvernements européens de cacher la hausse de leurs dettes. (...) Une opération réalisée par Goldman Sachs a permis de cacher des milliards de dettes aux spécialistes du budget à Bruxelles." révèle la Une du New York Times sur une colonne à droite.
"Même au moment où la crise atteignait son paroxysme, des banques cherchaient le moyen d'aider la Grèce à reculer le jour où tout serait dévoilé. (...) Début novembre une équipe menée par le président de Goldman Sachs, Gary D. John a présenté un instrument financier qui aurait remis à plus tard le poids de la dette. (...) Cela a déja marché avant, en 2001 juste après l'entrée de la Grèce dans l'union monétaire européenne, Goldman a aidé le gouvernement grec à emprunter des milliards. Cette opération cachée au public, en la présentant comme une opération de change, au lieu d'un emprunt, a aidé la Grèce à faire semblant de respecter les critères de déficit fixés par l'Europe, alors que la Grèce continuait à dépenser bien au delà de ses moyens."
"Les instruments financiers conçus par Goldman Sachs, JP Morgan Chase et bien d'autres banques ont permis aux politiques de masquer les emprunts supplémentaires de la Grèce et de l'Italie, et peut-être d'autres pays. Bien que la Grèce n'ait pas utilisé le système proposé en novembre 2009 par Goldman Sachs, la Grèce a payé 300 millions $ de commission pour les opérations réalisées en 2001." ajoute le même article en page intérieure, sous la photo de Gary D.John. "Un statisticien grec se trouve sous les feux des projecteurs" titre un autre article (à gauche sur la page ci-contre) qui évoque le cas de Manolis Kontopirakis, Travaillant au sein du service grec des statistiques, Kontopirakis, lié au gouvernement conservateur qui dirigeait le pays jusqu'en octobre dernier, a démissionné à l'arrivée du nouveau pouvoir socialiste de Georges Papandreou, mais il nie toute responsabilité dans la manipulation des chiffres de la dette. New York Times dimanche 14 février |
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