François Cluzet médiatise le cas Salah Hamouri
«Il est franco-palestinien et il est en prison depuis quatre ans en Israël pour délit d'opinion, simplement parce qu'il a dit qu'il était contre la colonisation. Personne n'en parle !», dit Cluzet. Cluzet prend Copé de court |
Selon le comité national de soutien à Salah Hamouri, le 11 novembre la vidéo montrant le playoyer de Cluzet avait été vue plus de 70 000 fois. Interrogé mardi 10 novembre sur France Inter, Bernard Kouchner a déclaré au sujet de Hamouri : « Nous avons reçus cette maman du Franco-palestinien. Dans toutes les directions nous essayons d’agir pour le faire libérer. Et avec Benjamin Netanyahu demain nous essayons de le faire libérer. »
Que reproche-t-on exactement à Hamouri ? "Le 13 mars 2005, (...) le jeune Franco-Palestinien Salah Hamouri était arrêté par l’armée israélienne à un check-point situé en Cisjordanie. Depuis il est en prison. (...) Un « procès » s’est déroulé devant le tribunal militaire israélien d’occupation, à Ofer, qui est installé dans les Territoires palestiniens. (...) Ce « procès » cherchait à apporter la preuve de l’appartenance supposée de Salah Hamouri au FPLP suite à une dénonciation anonyme." rappelle son comité de soutien.
Le tribunal voulait "établir un lien de cause à effet entre cette appartenance supposée au FPLP, démentie par Salah et jamais prouvée, et le fait réel que trois mois avant son arrestation Salah était passé de nuit en voiture avec un ami devant le domicile du rabbin Yossef Ovadia" contre lequel le FPLP aurait projeté un attentat. "Alors que le procès était dans l’impasse (...) le 18 février 2008, le procureur de ce tribunal a appelé l’avocate de Salah Hamouri pour lui proposer le « marché » suivant, qui relève strictement du chantage et non pas de la justice : « Ou bien Salah Hamouri plaide coupable et il sera condamné à 7 ans de prison ; ou bien il refuse et ce sera le double »." Il a accepté.
Selon Le Point.fr, une association, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) demande l'intervention du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) en dénonçant, de la part de Cluzet, "un plaidoyer en faveur de la libération" d'un "terroriste franco-palestinien."
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